12/Vie d'esclave

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Alors que les flammes consumaient ce qui restait de notre village, les corps des défunts jonchaient le sol, témoins silencieux de la tragédie qui venait de se jouer. Nous, les survivants, avons été rassemblés et enfermés dans des cages, traités non pas comme des êtres humains, mais comme de vulgaires bêtes ou monstres. La ville la plus proche était à environ un an de voyage, une épreuve qui s'annonçait longue et éprouvante.

Je voyais les visages abattus des femmes ayant perdu leurs maris, des enfants orphelins de père, tous marqués par l'humiliation et la douleur anticipée d'une vie d'esclavage où nous serions réduits à l'état d'objets, utilisables et remplaçables à souhait.

Alors que nous étions parqués comme du bétail, je ne pouvais m'empêcher de me demander comment ils avaient réussi à découvrir notre refuge. Avait-on entrepris un long voyage juste pour nous capturer ? Ces questions tournaient dans mon esprit, sans réponse. Téilo et d'autres enfants ainsi que quelques adultes manquaient à l'appel ils avaient réussi à échapper à la capture. Malgré la désolation de ma propre situation, je ressentais un soulagement amer que certains d'entre nous aient pu fuir.

Deux semaines s'étaient écoulées depuis notre départ forcé, et la faim avait commencé à nous tourmenter profondément. Nos ventres vides criaient famine tandis que nos cages, devenues nos geôles insalubres, étaient imprégnées d'une odeur nauséabonde. Prisonniers de ces confinements étroits, nous n'avions d'autres choix que de faire nos besoins sur nous-mêmes. L'air était saturé de l'odeur de la déchéance humaine, tandis que nous recevions tout juste de quoi nous maintenir en vie, mais pas assez pour apaiser notre faim.

Au bout de deux mois de ce calvaire, les conditions éprouvantes ont commencé à faire des victimes. Les corps de ceux qui n'avaient pas survécu s'accumulaient, témoignant silencieusement de l'inhumanité de notre captivité.

L'odeur de décomposition des corps s'intensifiait chaque jour, devenant presque insupportable. Les mouches, attirées par cette odeur, pondaient leurs œufs, inaugurant un cycle macabre. Quelques jours plus tard, les cadavres commençaient à grouiller de vers, sortant des oreilles, des yeux et des bouches des défunts, un spectacle d'horreur qui aggravait notre désespoir.

La décomposition avançait, l'odeur devenant si puissante que l'air semblait lourd et toxique. On pouvait voir les vers dévorer les entrailles, laissant les restes encore plus méconnaissables. La maladie et la malnutrition faisaient ensuite leur œuvre cruelle, fauchant la vie de certains enfants et femmes, les plus vulnérables parmi nous. La famine rongeait mon estomac vide, chaque jour devenant une lutte contre la douleur et la faiblesse.

Quand quelqu'un succombait, l'émotion de pleurer était un luxe que même notre corps déshydraté ne pouvait plus se permettre. Pourtant, au milieu de cette souffrance inimaginable, une flamme brûlait encore en moi : la volonté de survivre, la volonté de chercher vengeance pour tout ce que nous avions subi. C'était cette force qui me gardait en vie, un désir ardent de voir un jour la justice triompher.

<Votre haine et votre volonté de vivre on été entendues.>

Compétences obtenues :

<Volonté de grandir>: vous gagnez 2 fois plus d'expérience que la normale. Vos stats sont toutes boostées de 10 %. 

<Volonté de survivre>: Vous êtes plus résistant physiquement et capable d'endurer le pire en restant lucide. Toutes vos stats sont augmentées de 10 %. Votre vitalité, votre endurance, et votre physique sont renforcés. 

<Furie bestiale> : Vous entrez dans une furie animale sanguinaire, toutes vos stats sont augmentées de 50  %. 

Alors que j'ai obtenu ces compétences, mon esprit s'est éclairci. J'ai pu retrouver un peu plus de lucidité.

Red OverpoweredOù les histoires vivent. Découvrez maintenant