25/La première catastrophe 2

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La panique s'était emparée de la ville, transformant les rues en un chaos sans nom. Les habitants, pris de terreur, se bousculaient pour quitter les lieux aussi rapidement que possible. Les cloches continuant de résonner, leurs sonorités réverbérant à travers les ruelles encombrées. Une mère, le visage marqué par l'angoisse, serrait fermement sa petite fille contre elle, protégeant son trésor le plus précieux des dangers imminents.

Tandis que la foule désespérée fuyait, les soldats de la ville, eux, avançaient en sens inverse. D'un pas déterminé, ils se précipitaient vers les murailles, vers la menace mystérieuse qui se profilait à l'horizon. Beaucoup d'entre eux ne savaient même pas quel ennemi ils allaient affronter, mais le sens du devoir les animait. Ils se battaient pour permettre à la population d'évacuer en sécurité, et en faisant cela, ils protégeaient aussi leurs propres familles.

En l'espace de quelques minutes seulement, les soldats prirent position sur les remparts, le regard fixé sur l'horizon. Certains d'entre eux avalèrent difficilement leur salive, leurs yeux s'écarquillant devant l'immense masse noire de monstres qui se mouvait rapidement vers eux. Cette vision d'horreur semblait tout droit sortie d'un cauchemar.

Pendant ce temps, le groupe de Mélodie atteignit enfin la porte de la ville. Les gardes refermèrent aussitôt le lourd portail derrière eux, scellant temporairement le sort de ceux qui restaient à l'intérieur. Le chef des gardes de la ville, accompagné de Rina, se dirigea immédiatement à leur rencontre.

C'était un homme à la carrure imposante, ses yeux orangés brillaient d'une détermination farouche. Une belle armure dorée et noire recouvrait son corps, accentuant son aura d'autorité et de force.

"Vous avez été très réactifs, aventuriers. Grâce à vous, l'évacuation de la ville a déjà commencé." déclara le chef des gardes, sa voix empreinte d'une reconnaissance sincère.

"Mais cela ne servira à rien si nous ne retenons pas assez longtemps les monstres !" rétorqua Mélodie, parfaitement lucide sur la gravité de la situation.

"Vous avez raison. "C'est pourquoi nous donnerons nos vies s'il le faut pour retenir ces monstres." déclara-t-il le regard sûr de lui.

"Vous avez contacté la capitale ?" demanda Mélodie avec urgence.

"Le messager a passé la porte de téléportation il y a quelques minutes." répondit le chef, un éclair d'espoir dans les yeux.

Soudain, un grondement sourd se fit entendre. "Doum, doum, doum !" Le sol commençait déjà à trembler sous les pas lourds des monstres, qui étaient maintenant presque à leur porte.

"J'ai une dernière chose à vous demander," dit le chef, sa voix empreinte de sollicitude et de gravité. "Vous n'êtes pas obligés, mais... Pourriez-vous aider la population à évacuer ? Parmi eux, il y a nos concitoyens, mais aussi nos femmes et nos enfants..."

Les mots du chef étaient lourds de sens et d'émotion, une supplique désespérée en ces moments critiques. Les regards des soldats se sont tournés vers eux ainsi que celui de leur chef l'air sérieux mais en même temps résignés, ils savaient que la mort faisait déjà marche vers eux.

"Nous ferons du mieux que nous pourrons, une dernière chose quel est vôtre nom ?" Dit Mélodie le visage sérieux.

"Élias Decker chef du régiment des soldats de la ville de Níres." Dit-il avant de se retourner pour rejoindre ses hommes.

Mélodie et son groupe, conformément à leurs souhaits, se dirigèrent pour aider la population à évacuer, tandis que les soldats fixaient la masse noire approchant, le sol et les murailles tremblant sous son poids. Les soldats avaient dégainé leurs arcs et flèches, tandis que certains brandissaient des bâtons de sorcier.

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