66/ Nuit bestiale 5

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Les yeux d'Aria ne pouvaient s'empêcher de trembler, tandis que du sang coulait au bord des lèvres de sa mère. Malgré la douleur qui la rongeait, sa mère lui offrit un sourire empreint de tendresse. Et d'un geste délicat, elle posa sa main sur le visage de sa fille, essuyant les larmes qui coulaient sur son beau visage.

Vengus retira lentement son épée, son corps tomba ensuite dans les bras d'Aria, tandis que sa mère commençait à se vider de son sang de manière inexorable. Les yeux d'Aria, emplis d'impuissance, observaient cette scène tragique se dérouler sous ses yeux. C'est à cet instant précis qu'Aria sombra dans un abîme de désespoir, réalisant avec amertume à quel point elle se sentait démunie face à la situation qui se déroulait devant elle.

"Maman, maman, tiens bon !" cria-t-elle avec des yeux larmoyants.

Aria a commencé à pousser des cris de douleur perçants, tandis que ses vêtements blancs et ses mains se tachaient du sang de sa mère. Elle ne pouvait pas y croire, elle ne voulait pas y croire, mais voir sa mère couverte de sang la ramenait à cette tragique réalité.

"Ahhh ! Ahhh ! Aidez-moi ! S'il vous plaît, quelqu'un !" (Aria)

Une voix a alors retenti qui lui donna des frissons froids tandis qu'elle leva les yeux pour voir Vengus :

"Personne ne viendra t'aider, personne ne te sauvera, personne ne sauvera ta mère, comme personne n'a pu sauver ton pathétique village. Maintenant, tu vas regarder ta mère se vider de son sang, voir la vie lentement la quitter, tandis que tu ne pourras rien faire." déclara sadiquement Vengus.

Le corps d'Aria se mit alors à trembler, ses yeux vacillant sous le poids écrasant des émotions qui l'envahissaient.

"Tu le sens, n'est-ce pas ? Cette peur, cette terreur qui grandit en toi ! Qui s'insinue dans chaque parcelle de ton être. Je l'ai vue un nombre incalculable de fois, à chaque village pillé et massacré, cette impuissance, ce désespoir dans tous ces yeux se demandant pourquoi ?" (Vengus)

Il arborait maintenant un grand sourire, dévoilant une expression diabolique au cœur de ce palais désormais dévoré par les flammes. Il savourait chaque instant de cette scène morbide, observant avec un plaisir pervers la fille tenant sa mère au seuil de la mort.

"Qu'est-ce qu'on vous a fait pour mériter ça ? Nous n'avons pas le droit de vivre, pourquoi ?" cria Aria en larmes.

Elle avait finalement craqué, la situation devenant bien trop insupportable sur le plan psychologique. Tous ses démons intérieurs et ses peurs refaisaient surface, la submergeant d'une manière accablante.

Vengus la regarda alors d'un air amusé avant de lui répondre d'une manière qui la figea :

"Vous avez le droit de vivre, mais uniquement pour être nos jouets, que l'on peut persécuter et utiliser à notre guise. Le méritez-vous ? Sans doute pas, mais les jouets n'ont pas leur mot à dire, vous êtes nos esclaves ! Pourquoi ? Parce que vous êtes différents et tout simplement faibles, car vous avez perdu et les perdants n'ont jamais eu leur mot à dire. Vous serez persécutés, tués, violés jusqu'à la toute fin de chacune de vos misérables existences, car ainsi est le monde régi par la grande déesse Hamnésia, qui vous a condamnés dès votre naissance. Vous êtes destinés à subir la persécution, peu importe le nombre d'entre vous qu'on tue, qu'on viole, torture, vous n'êtes rien, vos vies ne valent rien. Telles sont les règles et la hiérarchie qu'elle a instaurées, nous vous sommes supérieurs en tout point et par conséquent, vous êtes à jamais condamnés à être nos esclaves." (Vengus)

Animé par une lueur malsaine de désir et de cruauté, il leva son épée dans une quête perverse de satisfaction et de divertissement. La dague allongée perça la chair d'Aria, trouvant sa résidence dans son épaule droite. La douleur, aiguë et brûlante, se répandit instantanément dans tout son être, lui arrachant des hurlements d'agonie. La scène était bien plus qu'un simple acte de violence, elle incarnait la perversion de l'esprit de Vengus et l'horreur de l'instant.

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