Chapitre 1 : Une entrée mouvementée

686 15 13
                                    

Quel est ce bruit assourdissant? Cela ressemblait au son que fait un métal qui s'entre-choque avec un autre métal, une sorte de cliquetis. On aurait dit que quelque chose montait très vite, comme un ascenseur. La cacophonie que créait les rouages était très bruyante, m'indiquant que les poulies et les câbles se trouvait juste à côté de moi. Sur mes joues, je sentais du grillage métallique froid. J'avais beau réfléchir, je n'avais aucun souvenir. Rien qui puisse m'indiquer l'endroit dans lequel je me trouvais. J'ouvris les yeux, dans l'espoir d'enfin découvrir où j'étais, mais tout était aussi noir qu'une nuit sans lune et je ne pus rien voir. Désespérée, je tâtai le grillage, à la recherche d'un quelconque indice qui pourrait m'indiquer le lieu dans lequel je me trouvais. Rien. Juste cette sensation intense de froid créée par le métal glacial de l'objet dans lequel j'étais. J'avais l'impression d'être enfermée, que je n'avais aucune échappatoire, ce qui était probablement le cas, et que le monde se tenait sur mes épaules, m'empêchant de respirer convenablement. Je tentai de me lever, pour regagner ne serait-ce qu'un tout petit peu de contrôle sur la situation, sans succès. La pression causée par l'accélération de la « boîte » dans laquelle je me trouvait était bien trop forte et me projeta sur le sol avec un choc particulièrement violent. Dans ma chute, je me cognai sauvagement la tête contre le grillage qui constituait le sol. Une pique de douleur intense m'envahit.

J'avais la tête qui tournait affreusement, j'étais prise de nausée et je n'étais même pas sûre de savoir distinguer le plafond du sol. J'avais probablement du tomber dans les pommes à cause de la douleur causée par la chute. Je sentis un liquide poisseux coller à mon visage, probablement du sang. Je me redressai de sorte à m'assoir, la pression s'accumulant toujours sur mes épaules. J'appuya doucement ma main sur ma blessure pour savoir si le sang coulait encore et je sentis sur ma peau une coupure. Heureusement, elle n'était pas profonde et guérirait vite. Le sang avait déjà arrêté de couler et je sentais une légère croute qui commençait se former. Par contre, vu l'état dans lequel je me sentais, j'avais du en perdre pas mal à cause de tous les vaisseaux sanguins qui se trouvent dans ma tête.

Combien de temps étais-je restée inconsciente dans cet affreux endroit? Je ne saurais le dire. Probablement de longues minutes. Mes sens ne fonctionnaient pas bien et j'étais complètement désorientée. En essayant de répondre à ma question, une autre me me vint à l'esprit : Depuis combien de temps étais-je dans cette « boîte » ou « ascenseur » ou je ne savais trop quoi? Ça non plus, je ne saurais le dire. Mes sens me criait que j'avais été enfermée depuis bien trop longtemps. Ils avaient raison. C'était inhumain de laisser un être vivant dans une boîte sans lumière, sans moyen pour s'orienter et surtout, sans souvenir. Alors que je réfléchissais à ce qui allait se passer, mes yeux commencèrent enfin à s'habituer au manque de lumière et je commençai à apercevoir, tout autour de moi, pleins de caisses et boites en bois. Je ne savais ce qu'elles contenaient et je n'étais pas sure de vouloir le découvrir. Après une attente qui me parut interminable, des lumières rouges comme du sang apparurent des deux côtés de l'ascenseur. Je remarquai que la boîte était relativement petite, cinq mètre sur cinq tout au plus, et que mes mains étaient couvertes de sang rouge et poisseux. Je levai les yeux vers ce que je croyais être le ciel seulement pour découvrir que le plafond se rapprochait à une vitesse alarmante. Je me projetai vers le sol rapidement de sorte à m'allonger pour réduire l'impact qui allait être créer par la collision des deux objet. Je plaçai mes mains sur ma nuque, la partie la plus fragile de mon corps, de sorte à la protéger.

Contre toute attente et à ma plus grande joie, la boîte s'arrêta brusquement. Un son effroyable se mit à retentir. C'était une alarme. Pourquoi y avait-il une alarme? Qui devaient-ils prévenir? Et qui était le « ils »? Je n'en avais pas la moindre idée. Je me redressai rapidement en position assise de sorte à être prête à affronter ce qui allait venir. Mes oreilles avaient du mal à supporter ce son atroce, mais je pris sur moi et patientai. Le plafond se sépara en deux parties et un rayon de lumière blanche apparut. L'alarme s'arrêta enfin et je plaçai mes mains devant mes yeux que la luminosité brulait. Pendant que les deux portes au dessus de ma tête se séparaient, les rayons de lumière s'intensifiaient. Je levai les yeux au ciel pour essayer d'apercevoir où j'allais atterrir, ou plutôt monter, mais je n'aperçus rien d'autre qu'une lumière aveuglante. Je me frottai les yeux délicatement pour faire en sorte qu'ils s'habituent à la luminosité plus rapidement. Quand je les rouvris, je distinguai, au travers du plafond en grillage, des formes floues se tenant sur le sol qui ce trouvait un mètre au-dessus de ma tête. Les silhouettes étaient grandes et avaient l'air fortes. Vu d'en bas, elles étaient impressionnantes et me faisaient me sentir toute petite. Il n'y avait pas de doute, devant moi se trouvaient des garçons, sept garçons impressionnants.

Le LabyrintheWhere stories live. Discover now