Chapitre 4 : La curiosité est un vilain défaut.

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- Non, je ne sais pas du tout, lui répondis-je en prenant du plaisir à lui faire cracher le morceau.

Il me regarda très embêté, il ne voulait pas avouer que j'avais fait du bon travail, alors que lui avait été tétanisé par la peur et n'avait pu qu'exécuter les ordres que je lui avais donnés.

- Bien joué, dit-il, même si je sentis que c'était très dur pour lui de dire ces mots. Tout le monde ne peut pas garder son sang froid dans des situations pareilles, n'est-ce pas Newt?

- Oui Minho. C'est bizarre, mais c'est à toi que j'ai pensé quand tu as dit ça.

Je laissai échapper un petit rire.

- C'est tout ce que tu voulais me dire, demandais-je en enfonçant le couteau dans la plaie un peu plus.

- Je suis ... désolé, dit-il en ravalant sa salive. Même si je pense toujours que tu n'es pas assez forte.

Je lui jetai un regard noir à faire froid dans le dos et un long silence s'installa ce qui devint vite embarrassant.

- Bon, Newt, pourrais-tu me montrer les cuisines, s'il te plaît, m'exclamais-je dès que j'eus trouvé quoi dire pour briser le silence. Si je dois préparer les repas, ce serait bien que je sache où elles se trouvent.

Les deux garçons rigolèrent légèrement, sûrement parce qu'ils étaient gênés. Minho partit de son côté et Newt me montra le chemin pour se rendre aux cuisines.

Les cuisines étaient gigantesques et avaient pleins d'ustensiles qui me seraient utiles. Je commençai par explorer tous les tiroirs avant de me mettre au travail. Je réfléchis quelques instants avant de décider ce que j'allais cuisiner, ensuite, je me mis au travail. Une fois la purée et les saucisses terminées, je m'occupai des tomates et de la sauce qui accompagnerait ce fruit. Je laissai tout sur un feu doux, sauf les tomates coupées et leur sauce que je replaçai au frigo.

Une fois que ce fut terminé, je retournai au champ où je trouvai Minho et Newt entrain de discuter. Je ne fis aucun bruit de sorte à pouvoir surprendre leur conversation. Je ne savais pas trop ce à quoi je m'attendais, mais je fus contente de l'avoir fait.

- Je me suis rendu compte qu'elle saignait et elle avait l'air de souffrir comme je ne sais pas quoi. J'ai essayé de garder mon calme même si je dois dire que je me sentais très mal pour elle.

Il était tellement doux et charmant. Il semblait être parfait, ... pour moi.

- Oh, Newt, pourquoi est-ce que tu ressens autant de choses, répliqua le matons.

- Peut-être parce que je suis un être humain emphatique qui se soucie des autres, ce que tu devrais devenir.

- Arrête tes sarcasmes.

- Bon, je cherchais quelque chose à faire pour arrêter le sang de couler et là je me suis rappelé qu'il fallait presser quelque chose contre la blessure, alors, j'ai enlevé mon t-shirt pour lui mettre sur la coupure. C'était une très bonne idée car quand j'ai levé mon bras, j'ai remarqué qu'elle avait les yeux rivés sur mes abdos.

- Mais oui Newt, bien sûr. Je suis sûr qu'elle ne te regardait pas. Je veux dire, elle a du tomber sous mon charme bien avant que tu retires ton t-shirt.

- Je te jure. Ensuite elle a détourné le regard en rougissant d'envie. Elle était très mignonne, petite et fragile. Ça m'a fait sourire. J'ai pressé le t-shirt contre son front, en espérant que la blessure guérirait rapidement. Elle essayait de se concentrer sur quelque chose d'autre, elle ne voulait plus me regarder, de peur que je le remarque. Peux de temps après, elle a lancé un bref regard à mon torse et a détourné le regard presque aussitôt. Peut être qu'elle espérait que je ne le remarque pas, mais je l'ai fait alors, fidèle à moi-même, je lui ai dit qu'elle pouvait regarder, mais pas toucher. Elle m'a répondu que c'était n'importe quoi et qu'elle ne me regardait même pas. Alors, tu me connais, je n'ai pas insisté et je lui ai répondu : « Si tu le dis ». J'espère que je lui fais de l'effet.

Le LabyrintheWhere stories live. Discover now