Chapitre 3 : Faire ses preuves

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- Comment sais-tu cela? demandais-je à la fois intriguée et effrayée.

- Gally s'est fait piqué, m'expliqua-t'il. Il marchait dans le labyrinthe, près du Bloc quand un Griffeur est apparut et la piqué sans prévenir. On la entendu crier et on a pu l'aider. Ça a du être horrible, car il n'a plus jamais été le même. Il est devenu comme celui que tu connais.

Je rigolai à cette remarque. Je n'étais pas sûre de la raison pour laquelle j'avais rigolé. Peut être à cause de la gêne créée par cette dernière phrase, ou peut être la peur de ce qui se trouvait dans le labyrinthe. Pleins de choses se passaient dans ma tête à ce moment là, et je n'étais pas sûre de vouloir en apprendre plus à propos de ce qui se trouvait au-delà du Bloc, mais je ne pus m'empêcher de demander :

- Quoi d'autre?

Cette question, bien qu'elle soit simple et courte, reflétait, grâce au ton de ma voix, toute la curiosité que j'éprouvais constamment. Elle comprenait aussi l'appréhension que je ressentais à propos de découvrir les réponses à mes questions.

-Nous n'avons pas encore trouvé la sortie du labyrinthe pour une raison très simple : les murs changent de place chaque nuit.

- Comment est-ce possible? Comment des murs de pierre pourraient-ils changer de place chaque nuit?

Cela paraissait impossible, mais je doutais que Newt rigole à ce sujet. Ils m'avaient dit que les portes se refermaient, je supposai que le même mécanisme était utilisé pour les deux choses. Mais ça ne rimait à rien, je n'avais toujours aucune idée de comment ça ce passait. La raison, elle, était évidente : on essayait de les garder à l'intérieur. Pourquoi? Je n'en avais pas la moindre idée.

- Bonne question, à laquelle nous n'avons toujours pas de réponse. Mais, les coureurs vont dans le labyrinthe tous les jours pour essayer de comprendre le schéma du labyrinthe. Nous risquons nos vie pour pouvoir trouver la sortie. C'est pour ça que seuls les meilleurs sont choisis.

Seulement les meilleurs avait-il dit. Il m'avait aussi dit que peut être que dans une semaine ou deux, je pourrai en devenir une. Il m'avait fait bien plus qu'un compliment.

- Combien y a-t'il de coureurs? lui demandais-je, intriguée.

- Pour l'instant, 3. Minho, Alby et moi. On ne peut pas se permettre d'envoyer n'importe qui dans le labyrinthe. C'est trop dangereux.

Cette dernière affirmation resta en suspend dans l'air pendant quelques secondes, comme une épée de damoclès s'apprêtant à s'abattre sur moi. Mes pensées filaient à toute allure. C'était incroyable, comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar, je ne sais pas trop. Comment des portes et des murs de pierre pouvaient-ils se déplacer chaque nuit comme par magie? Comment pouvaient-ils ignorer presque tout de ce qui les entouraient? Peut être devrais-je les aider à éclaircir les mystères de cette énigme? Mon cerveau commençait à me faire mal à force de réfléchir.

- Vas-y molo, la bleue. Il y a de la fumée qui sort de ton cerveau, plaisanta Newt juste avant de marquer une pause.

- Ne m'appelle pas la bleue, répliquais-je.

- Très bien, je suis désolé. Je ne t'appellerai plus comme ça à présent.

Un silence s'installa.

- Tu ne m'as dit tout ce que je voulais savoir, dis-je devant son air surpris. Comment devient-on un coureur?

Il n'eut pas le temps de m'expliquer que Minho arriva en courant pour nous annoncer que je pouvais avoir la maison d'Alby pour moi toute seule et que je ne serais sûrement pas dérangée là-bas.

Le LabyrintheWhere stories live. Discover now