Chapitre 2 : Newt.

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- Je l'aie, cria Newt.

Des pas lourds d'homme commencèrent à se faire entendre, résonnant dans mes tempes. Il n'était sûrement qu'à quelques mètres de moi, tout proche, trop proche. Je n'avais pas assez d'avance, je n'avais pas eu le temps. Mon coeur battait dans mes oreilles, couvrant les autres sons. Mon cerveau se focalisait sur mon désire, mon but. Je pouvais le sentir se rapprocher de moi. Je ne pouvais le laisser me rattraper. J'étais rapide, mais à quel point? La porte libératrice se rapprochait. Quelques mètres, quelques secondes. Là, devant moi. Un mot. Liberté.

Ma vision périphérique m'alerta que quelque chose de gros fonçait vers moi en venant de ma droite. Je tournai la tête pour ne pas me laisser surprendre et pouvoir réagir en cas de besoin. Il était là, à quelques centimètres de moi. Je n'eu le temps de rien faire, il avait été trop rapide. Je sentis ses mains fortes sur mon bras. Elles me propulsèrent sur le sol qui était aussi dur que de la roche. J'atterris un mètre plus loin. Une douleur atroce me perforant le crâne, à l'endroit exact où j'avais reçu ma coupure. Plaçant mes deux mains sur le sol froid, j'essayai de me relever pour lui faire face, sans succès. Une nausée me prit, me clouant au sol. Le garçon qui avait commencé à se rapprocher se mit à courir vers moi pour s'assurer que je n'avais rien.

- Tout va bien? Je suis désolé, je ne voulais pas te faire de mal? J'essayais juste de te protéger.

Ma tête se trouvait contre le sol de terre, j'étais trop abasourdie pour répondre par mes habituels sarcasmes. Je sentis ses mains fortes se poser sur mes épaules. Il m'aida à me relever. Ma nausée était partie. Je le regardai dans les yeux, il avait l'air horrifié, mais je sentais qu'il essayait de le cacher du mieux qu'il le pouvait.

- Mais tu saignes, je suis désolé. La blessure que tu t'étais faite dans la Boîte s'est réouverte.

Je portai ma main vers mon visage, là où la douleur me piquait, pour examiner la coupure et prendre conscience des dégâts. Il attrapa ma main avant que je ne pu toucher la blessure. Sa main était ferme et chaude contre la mienne, c'était une sensation pas désagréable. Il me força à rabaisser ma main et me donna un regard sévère, assombri par ses iris foncées.

- N'y touche pas. Tu risquerais de l'infecter.

Il enleva son t-shirt kaki, dévoilant son torse et son ventre musclés. Je ne pu m'empêcher de regarder ses muscles si bien tracés. Ses abdominaux qui devaient être si confortables pour s'endormir. Je me sentis rougir à cette agréable pensée. Il avait du remarquer que je ne pouvais m'empêcher de le regarder parce qu'il laissa échapper un petit ricanement. Je détournai rapidement mon regard de son corps et il plaça délicatement son t-shirt tiède contre mon front. Le vêtement était encore imprégné de la chaleur corporelle de celui à qui il appartenait. Il pressa légèrement de sorte à arrêter le sang de couler.

- Alors, comment t'appelles-tu?

- Je ne me souviens pas, lui répondis-je sans montrer à quel point cela me perturbait.

- C'est normal, tu te souviendras dans quelques heures, maximum un ou deux jours. Mais tu te souviendras. Moi, c'est Newt, comme je te l'ai déjà dit auparavant.

Un silence un peu gênant s'installa. Dans une conversation normale, je me serais présentée à mon tour, mais je n'en avais pas le pouvoir. Il vérifiait de temps en temps pour voir si le sang s'arrêtait de couler, mais toujours pas. À croire que j'avais des litres à perdre. Je tentai un regard rapide à son torse qui se trouvait en face de mes yeux. Il avait des pectoraux magnifiques, bien dessinés. J'aurais tellement voulu poser ma main sur sa peau et sentir sa chaleur. Poser ma tête dessus pour m'endormir. Le serrer tout contre moi… Mais qu'est ce que je raconte? Ce coup sur la tête ne m'avait pas fait du bien apparemment. Je détournai le regard avant qu'il ne s'aperçoive que je continuais à le regarder avec envie.

Le LabyrintheWhere stories live. Discover now