Chapitre 8

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Le trajet se fit en silence. Je regardais le ciel par la fenêtre. Il faisait nuit à présent.  J'eus le temps de penser et de pleurer un peu. Ce n'étaient pas des pleurs qui provenaient du plus profond de vous et qui vous faisaient mal à la gorge mais seulement des larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues. J'étais soulagée qu'il faisait nuit et que j'étais à l'arrière de la voiture. J'avais un moment de paix pour pleurer sans que personne ne le remarque.

J'avais peur. Terriblement peur. J'étais confuse aussi. Je ne savais pas si j'avais toujours un enfant en moi. D'un côté je me disais que si je l'avais perdu c'était peut être pour le mieux, j'étais jeune et la relation que nous entretenions Artan et moi n'était pas la plus saine. Mais d'un autre côté, je serai dévastée s'il n'y avait plus de vie en moi.

Je descendis de la voiture une fois arrivée devant la maison d'Annabella. Si Irwin connaissait aussi bien le chemin c'est qu'il était sûrement venu plusieurs fois mais je m'en fichais, je n'avais pas à critiquer leur relation. J'avais peur que ma meilleure amie soit blessée par ce monde mais elle en faisait partie à présent. Ils étaient tous les deux majeurs et assez matures pour prendre les décisions qu'ils souhaitaient. Je n'avais pas à m'en mêler.

Ma meilleure amie sortie de chez elle avant même que je sois près de la porte. Elle me serra fortement dans ses bras. 
Quand notre câlin prit fin je rentrais dans sa maison sans qu'elle ne me le dise. Je savais qu'elle voulait parler avec Irwin avant qu'il reparte.

J'enlevais mes chaussures et montais dans sa chambre. Sa chambre était assez simple mais représentée sa personnalité. Son lit était poussé contre le coin droit de la pièce. A côté il y avait une étagère remplie de livres de fiction. Il y avait une fenêtre à côté de l'étagère ainsi que sur le mur gauche. Et en dessous de la fenêtre du côté gauche il y avait un bureau.

Les murs étaient d'un verts assez foncé, comme la couleur des feuilles des arbres en forêt, et des posters de petite taille y étaient accrochés. Posters qui étaient encore une fois en relation avec le monde imaginaire. Il y avait des citations de films et de livres. Ainsi que des paysages qui provenaient de films.

Je posais mon sac par terre et m'approchais du bureau. Il y avait un cadre avec une photo de notre groupe d'amis. Elle avait été prise quelques jours après la reprise des cours de troisième année. Nous regardions tous les cinq l'objectif avec un grand sourire aux lèvres. Mon regard resta accroché longtemps sur le visage de Nico puis sur le mien. Si on me demandait la définition de la vie, j'aurai montré cette photo. 

Il y avait trois livres de sociologie sur le bureau de Nala. Je crois bien que c'était les seuls livres qui n'étaient pas fictifs. Il y avait également des notes de cours.

J'avais pensé à reprendre l'université mais cette pensée avait vite disparu. Cela n'aurait pas été la même chose sans Nicolas. Voire même sans Luca et Sara.

Je l'entendis monter les escaliers et je m'assis sur le pouf couleur lilas qui se trouvait près de son lit.

- Je nous ai préparé du chocolat chaud avec de la guimauve, dit-elle en rentrant dans la chambre et en posant le plateau sur le bureau.

Elle prit les deux tasses dans sa main et m'en tendit une avant de s'asseoir sur son lit.

- Je peux nous chercher de quoi grignoter si tu veux mais mon père et Marie vont pas tarder à rentrer, ils sont partis chercher asiatique.

- Non c'est bon merci.

Je bus quelques gorgées de mon chocolat chaud sans parler. Le silence n'était pas du tout pesant, Nala était ma meilleure amie après tout. Ce n'est que quand la tasse était à moitié vide qu'elle se mis à parler.

Faith (T.3 de Believe)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant