🥀 A Kaebedo Romance 🥀

Chapitre 1 : Réunion de crise

-Je te laisse veiller sur le labo, Sucrose.

Et il ajouta plus bas :

-Et garde un oeil sur Timaeus, je compte sur toi.

La jeune femme acquieça vivement, avec une joie non dissimulée.

-Bon courage pour votre réunion, Mr.Albedo !

Il lui sourit avec douceur, et sortit de son petit laboratoire, donnant sur la rue commerçante de Mondstadt, animée comme à son habitude. L'air frais de la matinée soufflait dans ses cheveux blonds. Un ciel clair teinté de couleurs pastelles et le chant distinct des oiseaux illuminait paisiblement la cité de la liberté. Il l'apprécia quelques instants, avant de se mettre en route pour le quartier général de Favonius, où il avait reçu une invitation de la Grande Maîtresse, Jean. La missive informait qu'une réunion des dirigeants et capitaines de Mondstadt allait avoir lieu ce matin. La raison n'était pas des plus claires, mais il s'agissait de l'ordre de l'abîme. Il ne lui en fallait pas plus pour répondre à son devoir et se rendre sur place, en tant que capitaine de l'équipe d'investigation de Mondstadt.

Il grimpait les marches de pierre de la cité du vent tranquillement, sachant qu'il était en avance. Il se fit saluer par des nombreuses personnes sur le chemin, et répondit poliment aux compliments qu'il recevait, malgré le peu d'importance qu'il leur portait.

Après que toutes les personnes présentes se soient présentées, Jean pris la parole :

-Pour commencer, je tiens à remercier chacun d'être venu, dit-elle de sa voix douce et forte en même temps.

La réunion se déroulait au cœur du QG de l'ordre de Favonius, dans une salle très haute habillée ça et là de quelques blasons et drapeaux à l'effigie du lieu. Une large table en bois massif se dressait en demi-cercle pour accueillir les membres de l'ordre. Quelques pissenlits reposaient tranquillement sur la table, dans des petits vases en cristal. Une lumière matinale perçait les fenêtres des murs. Parmis les 6 capitaines présents sur les 10, Albedo passa en revu les 3 assis autour de lui qu'il connaissait : d'abord Hertha (capitaine de la 6e Compagnie), Eula (de l'unité de reconnaissance), puis enfin Kaeya(de la cavalerie), le plus éloigné de lui. Il ne connaissait que très mal ses collègues, et encore moins les quelques autres chevaliers présents à la réunion avec eux. Il nota cependant que Eula avait l'air très froide. Elle faisait sans doute une capitaine exemplaire, songea-t-il.

Jean continua :

-Si je vous ai convoqués ici, c'est pour vous mettre au fait d'une situation qui nécessite toute notre intention : comme vous le savez, l'ordre de l'abîme progresse de jour en jour, malgré nos efforts. Or, Amber, grâce à son réseau d'information, nous aurait rapporté une activité inhabituelle au niveau de la Passe de Lingju, à Liyue. Les Fatuis auraient déserté les lieux, on aurait seulement aperçu quelques mages hydro rôdants dans les parages. Quelque chose se trame là-bas, d'après les locaux. Il faut dépêcher du monde sur place, mais nous nous heurtons à un problème...

Elle marque une courte pause :

-Nous sommes en sous effectifs, et l'ordre est déjà extrêmement préoccupé par les réparations des dégâts causés par Stormterror. Mais les réponses que nous cherchons à atteindre puis si longtemps sont à portée de main, et il nous faut des chevaliers expérimentés pour se rendre sur place, au cas où les choses tourneraient mal.

Jean parcourt l'assemblée des yeux, et s'arrête sur l'alchimiste:

-J'ai donc pris la décision d'envoyer le capitaine Kaeya et Albedo sur place.

Ce dernier se crispe légèrement, il est pris par surprise. Il étudie du regard Jean, puis Hertha et Eula, se demandant pourquoi il a été choisi. Il trouve ça assez étrange et inattendu.

Jean répond avant même qu'il ne formule sa question :

-Malheureusement, Eula est aussi d'élément cryo, ce qui réduit beaucoup ses possibilités de réactions élémentaires avec Kaeya. De plus, Hertha ne possède pas d'œil divin.

Celle-ci adressa un sourire courtois à Albedo, qui se rendit compte qu'il était en train de la fixer. Il se repris et tourna la tête vers Jean :

-Et je vous sais tous les deux très expérimentés, je serais tranquille de vous savoir capable de vous défendre, encouragea-t-elle d'un sourire ravissant.

Il n'avait jamais fait ce genre de mission. Certes il avait déjà été à Liyue, mais c'était il y a tellement longtemps....

-Mais, pour mon laboratoire...

Il fixa une petite irrégularité de la table quelque secondes, avant de déclarer, un peu plus convaincu (et surtout pris de court) :

-Et bien...Je pense que mes assistants sauront le tenir pendant mon absence.

Il laisse passer quelques secondes pour réfléchir aux problèmes qu'il pourrait y avoir, mais Sucrose a acquis de l'expérience dernièrement...Il relève la tête pour faire face à Jean :

-C'est d'accord, j'irais à Liyue.

(-Avec Kaeya, songea-t-il)

Un soulagement général parcourt la salle.

-Merci d'accepter cette mission Albedo, Barbatos te bénisse, dit-elle avec son infaillible sourire, de soulagement cette fois. Comme si on lui enlevait un lourd fardeau qui lui pesait.

Il sourit timidement, et jeta un regard à Kaeya, qui lui fit un sourire énigmatique, laissant Albedo interrogateur.

Jean reprit la parole et confia d'autres tâches aux autres commandants durant la suite de la réunion. Il pu glaner quelques actualités sur Teyvat au passage, lui qui se tenait peu informé.

-Je t'avais dit qu'il accepterait, lança-t-il en passant le haut du corps à travers la porte du bureau.

Jean, assise à son bureau, une plume à la main, parût déconcertée :

-J'ai eu l'impression de lui forcer la main, je n'aime pas agir comme ça, Kaeya.

Il lui sourit. Elle continua ;

-Je compte sur toi pour veiller sur lui. Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais j'aurais préféré qu'il reste en sécurité à Mondstadt.

Kaeya grimaça :

-Oh, allez Jean, il n'est pas en sucre. J'ai juste besoin de mener une petite investigation personnelle, et c'était l'occasion parfaite. Tu me rends un très grand service, dit-il.

Elle se contenta de soupirer, et finit par demander :

-Soyez prudents. Maintenant laisse moi, j'ai du travail.

-Merci, Grande Maîtresse !, s'écria-t-il depuis le couloir où il était déjà reparti, insouciant et satisfait.