🥀 A Kaebedo Romance 🥀

Chapitre 2 : Départ

Albedo poussa derrière lui la porte du laboratoire. Il s'arrêta un instant, prit une grande inspiration en passant la main dans ses cheveux.

Il n'aimait pas ce genre d'événements imprévus, et devait se préparer à partir pour demain, alors que l'après-midi commençait à peine.

Il se dirigea sans attendre dans sa chambre, où il prépara un sac de voyage en pensant à demain. Il avait cédé parce que Jean avait apporté son soutien à Alice et lui-même lors de son installation à Mondstadt, et il voulait lui rendre la pareille.

Il eut ensuite une pensée pour Klee. Cette fois, Kaeya ne pourrait pas la garder. Il pensa aux pauvres chevaliers de l'ordre qui devront surveiller la fillette et ses nouvelles bombes waterproof.

Il pensa ensuite à Kaeya, justement : il ne le connaissait pas beaucoup, l'aillant rarement vu passer à son laboratoire ou déposer Klee au QG de Favonius. En revanche, il y avait beaucoup de bruits qui couraient sur lui, le capitaine apprécié par tout Mondstadt depuis son plus jeune âge. Il pensa simplement qu'il devait être très extraverti et serviable, ce qui n'était pas négatif.

Il remplissait son sac avec quelques vêtements de rechange.

-Oh, Mr.Albedo, comment s'est passée cette réunion ?, demanda son assistante en l'apercevant dans l'entrebâillement de la porte.

-Plutôt bien disons. Je pars en expédition avec le capitaine Kaeya pour Liyue demain matin, déclara-t-il toujours absorbé par la préparation de ses affaires.

Cette déclaration la surpris :

-Comment ? Et qui s'occupera du laboratoire ?

-Toi, bien sûr, dit-il en se retournant vers elle.

Elle demeura interdite quelques instants avant d'afficher un large sourire mal assuré. On aurait dit qu'elle semblait attendre ce moment depuis longtemps.

-Evidemment ! Je ferai de mon mieux, comptez sur moi !

Il souria, puis retourna à son sac. C'est vrai, il pouvait compter sur elle. Il se sentait rassuré, dans sa grande chambre pleine de livres rongés par le temps et de cécilias qui embaumaient la pièce.

Le lendemain matin, Albedo attendait son futur compagnon de route aux portes de la cité. Le vent était un peu plus frais qu'hier, et le soleil encore bas.

Il le vit s'approcher de lui en faisant de grands signes de loin. On aurait eu du mal à le louper, en s'agitant de la sorte sur la place presque vide.

Quand il arriva à son niveau, il dit avec entrain :

-Ravi de te voir, camarade. Prêt pour le voyage ?

Albedo ne pu s'empêcher de répondre à son sourire communicatif:

-Oui, je suis paré, dit-il en désignant de la tête son sac rempli sur son dos.

-Parfait ! (il commençait à sortir une carte et à la déplier:) Je vais te montrer l'itinéraire que je nous ai prévu, on en aurait pour 3 ou 4 jours pour arriver à Liyue.

Il lui montrait du doigt la ligne qu'il avait tracée sur la carte en papier.

La concentration de l'alchimiste alla d'abord sur l'étoile dorée qui ornait son gant, puis suivit le tracé de son doigt.

-En fait, on pourrait aller jusqu'au niveau du Domaine de l'Aurore aujourd'hui. Ensuite on continuerait notre route et on passerait une nuit à l'auberge Wangshu, pour arriver à Liyue le lendemain. On va avoir beaucoup de marche.

Albedo acquiesça, les sourcils légèrement froncé par la concentration :

-Ce n'est pas un problème, je peux marcher toute la journée.

Kaeya sourit de plus belle :

-Alors c'est parti !

Ils discutèrent longuement sur le chemin. Kaeya lui posa un tas de questions et Albedo s'efforça de lui répondre. Ils parlèrent de l'alchimie (il en fit même une démonstration applaudie par Kaeya), de Favonius, et dérivèrent même sur la cuisine et sur les oreilles de Sucrose. Kaeya n'avait jamais compris si elle entendait avec celles du bas ou celles du haut. Ça les a fait tous les deux beaucoup rire.

Kaeya était heureux d'avoir établi un bon contact avec Albedo, il le pensait plus froid que ça en réalité, comme on le voit jamais dans les rues de Mondstadt. Ça faisait longtemps qu'il avait dans l'idée de l'entendre parler de Khaenri'ah. Il a sûrement dû réussir à le cacher à la majorité des Mondstadtois, mais pas à lui. Il savait de source sûre qu'il en était originaire. Ayant quitté sa patrie depuis une dizaine d'années, il avait besoin d'en savoir plus sans avoir l'air suspect, et cette escapade tombait à pic.