✧ 2. Un léger crachin tombant sur la ville ✧

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PDV de Tomura :


- Allez, plus vite que ça la chiffe molle ! nous criait All Might tandis que nous entrions dans le car.

- Facile à dire, je me suis levé il y a un quart d'heure- grogna Spinner.

Nous nous sommes mis à côté, et le car démarra enfin. Nous avons donc commencé à parler de choses et autres. je ne savais rien sur cette entreprise, mais visiblement elle occupe une place très importante, c'est la plus grande entreprise du pays qui s'occupe de... produits électroménagers. Ouais, je me demande aussi d'où viens l'inspiration pour le nom : "Heros&Co". Mais c'est ainsi. Au bout d'un moment, nous finîmes par apercevoir quelques gratte-ciel, symbole du fier quartier des affaires. Bien loin du mien avec des ivrognes et des dealeurs... Nous sommes descendu du car, et avons encore un peu marché pour arriver jusqu'à un immense bâtiment. Des vitres en verre d'où l'on voyait déjà l'agitation aux hall derrière la porte tournante, ça transpirait le travail et le sérieux. 

À notre arrivée, un homme est venu vers nous, avec un visage sérieux.

- Bonjour, mon nom est Mirai Sasaki, plus souvent nommé Sir Nighteye, je suis chargé de vous faire la visite, commença-t-il.

Cette journée commença ainsi. Il parlait, parlait, parlait encore. Non pas que ça m'ennuyait particulièrement mais- enfin, ça me faisait carrément chier. Alors discrètement, je sortis mes écouteurs, les mettant à un bas volume pour pouvoir entendre si l'on m'appelait et pris une playlist. Mmh... Pity Party. Parfait !

Nous avançâmes donc, et il parlait avec tant de PASSION de cette fichue entreprise. Je déconne bien sûr. Il avait l'air déprimé en permanence, comme si c'était une corvée de devoir nous faire cette visite. Pire que Kento Nanami. Quelques fois, je regardait le professeur, lui-même semblait très mal à l'aise. Puis nous arrivâmes devant une photo bien particulière. J'écoutais d'une oreille distraite, alors je pu comprendre ce qu'il disait.

- L'homme que vous voyez sur cette photo est le sous-directeur de l'entreprise, un véritable roi, soupira-t-il.

Black Mist était avec moi, écoutant l'homme avec attention. Pourquoi prêter tant d'attention à une photo, à un homme que nous ne verrons jamais ? Moi je suis content qu'on ai une sortie parce qu'on rate des cours ! pensais-je en tirant la langue discrètement. Une fois à midi, nous sommes allé manger à la cantine de l'entreprise. Moi qui m'attendait à manger mieux qu'en prison... visiblement, la restauration est la même pour les lycées ET pour les entreprises ! Puis la visite s'acheva, nous sommes remontés dans le train avec un bilan commun fait avec Mr.Compress, Black Mist, Spinner et moi, cette sortie, c'était quand même bien de la merde.

Le temps de rentrer, il fallait partir et je dis au revoir à mon groupe en allant vers mon petit appartement.

- Enfin chez soi, ça fait du bien ! ai-je dit en m'affalant sur le canapé avant de regarder la pile de manuels posés sur la table.

Je soupira en la voyant. Raaaah... Je HAIS mes profs. Mais je suis obligé de les faire si je veux un jour sortir de là... pensais-je en me dirigeant vers la table.

J'ouvre mes manuels et essaye de commencer mes devoirs. Oui, j'essaye car il y a du bruit en bas de l'immeuble. Un homme crie puis c'est suivi d'un bruit de pied dans une poubelle. C'est fini ?! Non visiblement... ai-je pensé avec une pointe non subtile d'énervement. Puis un cri déchirant. Euh... c'est con mais maintenant je ne suis plus agacé, j'ai peur. En plus il pleut, c'est le cadre parfait d'un film d'horreur. Oh non... je veux pas mourir, je suis trop jeune ! Et puis en plus, la mort, c'est surfait. Au bout d'un quart d'heure, ni les cris ni les coups n'avaient cessé. Et puis merde, je vais juste jeter un coup d'oeil ! Petit, rien, pas grand chose. De loin même ! Je me leva puis alla prendre un manteau et mes clés, que je gardai à la main. Je descends les marches de l'escaliers pour arriver en bas et observer la situation, si possible, peut-être, qui sait ! Arrêter le bruit ! Il y en a qui bossent ici ! J'arriva devant la porte, je l'ouvris et alla dans la rue, un léger crachin tombant sur la ville.

𝗠𝗼𝗻 𝗿𝗼𝗶 𝗱𝗲́𝗰𝗵𝘂 - 𝖲𝗁𝗂𝗀𝖺𝖣𝖺𝖻𝗂 - 𝘌𝘕 𝘙𝘌́𝘌́𝘊𝘙𝘐𝘛𝘜𝘙𝘌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant