✧ Ma foutue conscience... ✧

145 7 0
                                    

PDV de Shigaraki :

- Dit donc tu n'habites pas à côté ! rit Spinner tandis que nous marchions.

- Il fallait refuser de venir chez moi si vous vouliez vite être au chaud, les accusais-je.

Spinner fit la moue devant ma remarque tandis que Mr.Compress rigola. Quand à Kurogiri, il nous regardait avec affection. Pendant qu'il se plaignait visiblement indéfiniment, j'aperçus mon immeuble au loin. Il ressemblait à tout ceux du quartier, délabré à certains endroit -ce qui contrastait avec l'intérieur qui lui, était totalement délabré- mais malgré tout en bon état. Des jeunes de mon âge, plus vieux mais peu plus jeunes, ou pas de longtemps traînaient à son pied, une légère odeur d'alcool et de cannabis embaumant doucement l'air. Mes amis parurent surpris en s'avançant vers chez moi, bien qu'ils tentaient de le cacher.

- Humh... c'est chez toi ? me demanda Black Mist.

- Oui, répondis-je d'un ton las.

- Ok...

Ce fut la seule chose qu'il trouva à me répondre alors que j'ouvrai la porte du hall pour les faire entrer. Leur regard fut attiré par une chose en bas, mais je n'eus pas le temps de voir et jJe les invitai et les fis passer par l'étroit escalier principal. Il me suivirent, et je saisis ma clé, la tourna dans la serrure et ouvrit la porte. Je leur fis signe d'entrer ce qu'ils firent. Dès que je fermai la porte, ils se mirent à parler.

- C'est bien celui que je pense en bas ?! s'exclama Spinner en premier.

- Ouais , le roi de Heros&Co ! dit Mr.Compress.

- C'est lui ? ai-je demandé, surpris.

- Ouais ! Pourquoi, vous vous connaissez ? demanda Spinner.

- Non, je ne pense pas qu'on puisse dire ça. Il était bourré hier soir et a dormi chez moi, c'est tout, ai-je répondu en saisissant un cintre.

- Waouw... Il était comment ? demanda Spinner.

- Bourré, et dans ma chambre en train de dormir, expliquais-je avec simplicité.

- Il était sûrement sexy, mais on est là pour bosser, interrompit Black Mist.

- T'es pas drôle, dit Spinner.

- Ouais, t'as raison, dit Mr.Compress.

Une fois les affaires de mes "invités" rangées, nous nous sommes assis autour de la table et avons commencé à travailler sur nos devoirs, car initialement, il s'agissait de la raison de leur venue.

La soirée passa avec sérénité, par beaucoup de calme, mais avec sérénité. Nous avançons bien, pas au niveau où je le souhaiterai, mais nous avancions tout de même, doucement mais sûrement. Au milieu de la soirée, Kurogiri entendis son téléphone sonner bruyamment. Il s'excusa mille fois, comme à son habitude, mais décrocha. Du salon, je n'entendis que quelques bribes.

- ... Oui... chez un ami... non ne t'inquiète pas !... Quoi ?! Oui, j'arrive, désolé je n'avais pas vu...

Nous nous posions des questions avec le reste du groupe, mais il vint bien vite y répondre.

- Les gars ! Il est vingt heure, nos parents s'inquiètent on doit rentrer, nous exposa-t-il.

- Ah merde, j'avais pas vu l'heure ! dis-je en me levant pour aller leur donner leurs manteaux.

- C'est pas grave, on dira qu'on révise comme des tarés ! dit Mr.Compress dans un clin d'oeil.

J'eu un rire nerveux, et enfila moi-même mes chaussures tandis qu'ils m'attendaient déjà. Je saisis un air distrait mon téléphone et mes clés, posés sur le buffet. Je leur ouvris la porte, et les emmena en bas de l'immeuble.

- Bon, bah au revoir ! me dit Spinner en s'élançant dans la rue.

- Non mais je vous accompagne, dis-je en les suivant.

- Oh c'est super gentil mais et tes parents ? me demanda Kurogiri.

- T'inquiète, ils rentrent tard de toute façon... soupirais-je avec une fausse joie.

- D'accord, me répondit avec empathie Black Mist.

Je souris en retour et nous avancions dans mon quartier. Nous parlions tranquillement, comme des adolescents normaux de 17 ans. Bien vite, nous sommes arrivés à la "frontière" fictive entre mon quartier et l'autre limitrophe. Cette délimitation n'était certes pas claire, mais marquée par l'absence de policier à chaque coin de rue et par cet air agréable qui entoure tout les quartier bourgeois, ou au moins de bonne fréquentation. Nous nous saluâmes, et je repartis de mon côté, c'est vrai que je n'habitais pas non plus à côté !

J'avançais dans les rues en pensant à beaucoup de choses. Parti en précipitation, je n'avais pas eu le temps de prendre mes écouteurs, un vrai souci pour moi. Oui, la musique m'a toujours aidé à ne pas penser, mais cette fois-ci, je n'avais pas le choix.

Les souvenirs, de mes anciennes années scolaires survirent bien vites, passant d'une bonne soirée avec des amis à un moment de vide en moi. Je me suis bien vite souvenu des déjeuner seul, des brimades répétées, qui, même si je n'y est jamais réellement mis le terme, était très proche, voire entièrement du harcèlement scolaire. Et il riait jaune lorsqu'il entendait les adultes prétendre que ce n'était "pas si grave" et que ça "réveillais" les plus timides pour qu'ils s'affirment. Bien sûr que pour s'affirmer, l'une des clés est de se faire moquer, d'avoir peur d'aller en cours et de plus faire confiance aux gens, c'est bien connus... 

Or mes pensées furent interrompues par une vision étrange depuis la rue en face de mon immeuble. Et une seule pensée : Bordel, il est 22 heures, et il est toujours là. Mon regard se posa sur lui. Non pas un regard de pitié ou de dégoût, mais bien un regard d'interrogation. L'homme étant venu chez moi la veille était encore en bas de chez moi, à côté de la porte. Ce même homme qui, de ce que j'ai compris et entendu, était "le roi de Heros&Co". Que s'était-il passé pour qu'il y a quelques jours, ce soit un dieu et aujourd'hui, visiblement un damné, passant des quartiers d'affaires bourgeois aux quartiers malfamé populaires ? Oh non, ce genre de personnes n'est pas du genre à se salir les mains pour voir ce que ressentent les citoyens qui n'ont pas de moyens... ce ne sont pas non plus leur genre de porter une tenue si peu distinguée et tellement sale juste pour une "expérience sociale". Bien sûr que non... alors, que c'était-il passé ? J'avais envie de savoir... pourquoi était-il dans un si piteux état ?! Même moi, un adolescent torturé de dix-sept ans, j'avais réussi à au moins me trouver un appartement ! Alors, pourquoi et comment ? Pourquoi il était ici ? Comment je pouvais l'aider ?

Sur ces pensées, je m'approche de lui à pas de loup, mon hésitation me suivant à chaque pas, accompagné de ma conscience, m'ordonnant de monter chez moi directement sans pour autant lui adresser la parole. Mais j'y suis allé, n'écoutant... que mon instinct suicidaire.

- Ma foutue conscience... ai-je débuté devant lui.

-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*'

EH BEH ! Il aura mit quelques temps à sortir celui-ci 😂

Enfin bref, j'espère que vous avez aimé cette seconde version, si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire ;)

𝗠𝗼𝗻 𝗿𝗼𝗶 𝗱𝗲́𝗰𝗵𝘂 - 𝖲𝗁𝗂𝗀𝖺𝖣𝖺𝖻𝗂 - 𝘌𝘕 𝘙𝘌́𝘌́𝘊𝘙𝘐𝘛𝘜𝘙𝘌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant