✧ C'est peut-être pas plus mal finalement. ✧

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PDV de Dabi :

C'est long le temps. Je m'en rendais vraiment compte pour la première fois. Parce que je n'avais rien à faire. Pas d'activités. Ça faisait bizarre je me sentais vraiment... vide. Comme si plus rien n'avait de sens, comme si j'étais... mort. La mort ? Oh, bien sûr que j'y ai pensé. Nous étions dans une ville autour d'un fleuve, alors il y avait un pont. Une chute, perdre l'équilibre est si vite arrivé... Mes émotions se bousculaient, tantôt des questions illusoire, pour éviter de penser à mon estomac qui grognait de faim ou à ma chaire de poule. Je me demandais beaucoup de choses, et par dessus-tout, une question. 

Et maintenant ? Je n'ai jamais baissé les bras. Le poste que j'avais, je l'ai obtenu à la sueur de mon front. Alors hors de question d'abandonner. Mais... je devais avouer que c'était compliqué. Et maintenant ? S'acharner ? Essayer de remonter ? Je l'avais fait une fois, rien ne m'empêchais de récidiver. Mais je l'avais fais UNE FOIS, sans aucun bashing médiatique. 

Alors quoi ? Me suicider ? Juste... mourir ? En restant dans les mémoires comme le roi déchu ? C'était tentant. Parce que pour la première fois de ma vie, je comprenais tout ceux qui faisaient le grand saut. Je ne comprenais peut-être pas toute les raisons, mais je m'était moqué toute mon adolescence de ceux qui ne tenait plus et aujourd'hui j'y étais. Bordel... Les erreurs de jeunesse... Je les connais bien, mon corps couvert de cicatrice en est la preuve. L'histoire de mes cicatrices... en y repensant même des années après, l'évènement qui a été un électro-choc pour le con que j'étais reste douloureux dans tout les sens du terme. Cette histoire est longue, plutôt douloureuse... je l'ai raconté à Tomura un jour. 

Qu'avais-je d'autre comme option que la mort? Juste essayer de ravoir un poste acceptable dans cette foutue société ? Ne pas remonter aussi haut, ne devenir qu'un simple... épicier ? Attention, il n'y a pas de sous-métier. Or, à l'époque, je l'ignorais. Ou plutôt je ne l'avais pas en tête. Au vu de ma situation, ce que je considérais comme la pire des options était la meilleure et la plus réaliste. Mieux que de se suicider, plus réaliste que de remonter. Mais au vu de mon mental, je l'avais oublié.

Et durant les heures qu'ont durées ces questions, je suis resté là, à terre, devant cet immeuble. Vers seize heures visiblement, puisque c'était la sortie de l'école, une petite fille et sa mère sont passées en face de moi. La petite fille me lança un regard interrogateur, auquel je ne répondis pas. Puis elle se tourna vers sa mère.

- Maman, pourquoi le monsieur il est dehors comme ça ? Il va attraper froid ! s'exclama-t-elle.

- Chut chérie ! Ne lui parle pas et éloigne-toi, je ne veux pas qu'il t'arrive des bricoles, dit-elle d'un ton inquiet.

Son regard triste de ce que lui avait dit sa mère, elle s'éloigna à nouveau.

EH BAH BRAVO ! C'est comme ça qu'on éduque la nouvelle génération ?! C'est à ÇA qu'on veut qu'elle ressemble ?! Putain, on est pas dans la merde... En rageant silencieusement, quelqu'un d'autre entra dans l'immeuble. Le gamin. Il faisait un signe de main à ses compagnons, qui lui en firent un en retour, me lancèrent un regard interrogateur à nouveau puis partirent. Le garçon au cheveux bleu ne me lança même pas un regard. Il m'avait oublié ? Comme tout le monde en fait... personne ne se souvient de moi... réalisais-je. C'est peut-être pas plus mal finalement... pensais-je. 



𝗠𝗼𝗻 𝗿𝗼𝗶 𝗱𝗲́𝗰𝗵𝘂 - 𝖲𝗁𝗂𝗀𝖺𝖣𝖺𝖻𝗂 - 𝘌𝘕 𝘙𝘌́𝘌́𝘊𝘙𝘐𝘛𝘜𝘙𝘌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant