Chapitre 3 : Un déjeuner trop long (partie 2)

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Je me rends soudain compte que le garçon me fixe depuis un moment, mais avant que je puisse le taclé gentiment bien évidemment il prend la parole :

- Comment as-tu fait ?Dit-il sans aucune émotion reconnaissables, pensif peut être ?

- Comment je fais quoi ? Je réponds sur le même ton.

- Comment as-tu pus convaincre Jones que tu pouvais gagner ? Tu la dragués c'est ça ?

Bien sûre que tu l'as dragué sinon comment une faiblarde comme toi recevrais tous les conseils de survis d'un ancien gagnant !

- De un, tu sais que tu es en train de répondre, ou plutôt spéculer sur mon dos, à ta propre question, Ensuite, tu sais que ...

Un bruit, ou plutôt un râle me coupe la parole. Eiden viens de faire son entré, assez retentissante par ailleurs, dans le wagon.

- Quand aura-t-on trouvé cette saloperie de remède contre la gueule de bois ! Putain de merde ce que j'ai mal au crâne ! S'exclame Eiden haut et fort histoire que tout le monde entende bien.

Oh salut les jeunes je ne vous avais pas vus ! Mason chérie la prochaine fois rappel moi de ne plus boire jusqu'à 3h st'plait, car là je suis mort !

Lowell me lance un regard bien entendu et moi, eh bien je suis désespéré.

Et puis merde Lowell peut bien me dire ce qu'il veut je m'en contre fous. Il va bientôt crever et peut-être que moi aussi qui plus est, donc à la limite autant jouer cette carte jusqu'au bout !

- Pas de soucis, la prochaine fois on partagera ta bouteille, on rira beaucoup plus. Je réponds à Eiden d'un air complice en glissant un petit clin d'oeil histoire de bien appuyer mes propos. Celui-ci s'assoit à mes côtés. Il sent encore fort l'alcool je ne pense pas qu'il s'est arrêté de boire à 3h mais je ne dis rien, après tout ce ne sont pas mes affaires.

Lowell est toujours silencieux, mais aussi toujours en train de me fixer du regard.

Moi, je dévore mes tartines. Je confirme les dire : le chocolat est le meilleur anti dépresseur du monde, un vrais délice !

L'hôtesse Dalia Funister entre, ou plutôt essaye de rentrer silencieusement, pour ensuite aller s'asseoir aux côtés de Lowell.

Même si leur relation ne c'était pas remise de la violente dispute que j'avais créé dans la voiture, je vis quand même que Dalia était malgré elle attirée par ce jeune et beau "Appolon" qu'était Lowell. Ce qui me met la puce à l'oriel ? Hier soir, enfin cette nuit, Eiden qui avait déjà bien bu m'as révélé à demi mot que la baleine fantasme sur les jeunes hommes bien fait. Elle lui a d'ailleurs déjà fait des avances, qu'il a malheureusement refusé, car il n'était soidisant pas près. Le pire c'est qu'elle a marché !

Je ne sais toujours pas si ça me dégoutte ou me fais marrer, je ne peux dire quel âge a Mlle Funister, mais ça ressemble à de la pédophilie !

En tout cas la grosse duduche mange, non plutôt ce goinfre sans s'arrêter. Elle qui défend les bonnes manières, elle devrait peut être montré plus l'exemple. La regarder manger me donne la nausée, si l'appel du chocolat n'était pas si fort je serais déjà sortie de table en courant.

Je me replonge dans mes tartines de chocolat.

Les minutes passent et personne ne parle, un étrange silence plane dans la pièce. Un silence plein d'électricité.

Entre Jack qui me fixe continuellement pour comprendre ce qui ce passe et ce fait des films sûrement malsain, Dalia qui se goinfre en jetant régulièrement des coups d'oeil presque obscène sur son mignon petit voisin, Eiden qui décuve en marmonnant un nombre incalculable d'insulte destinée è sa gueule de bois et enfin moi, future pleurnicheuse du district 7.

Je crois qu'il n'y a jamais un quatuor aussi lamentablement désepérant. A cette idée je résiste tant bien que mal à l'envie d'exploser de rire.

Mais mon expression doit être assez révélatrice car Jack me regarde encore plus fixement, je n'aurais jamais cru que l'on pouvait tenir aussi longtemps sans cligné des yeux.

Son regard est tellement persistant que notre mentors s'en aperçois, alors que je ne suis même pas sûr qu'il voit nettement.

- Heu chérie, pourquoi est-ce que le petit Jack te fixe ainsi ? Sans vouloir être indiscret. Me chuchote Eiden à l'oriel. Mais je suis sûr que Dalia l'ai entendu vu le silence qui régnait l'instant d'avant.

- Il pense que l'on a couché ensemble, je lui réponds assez fort pour que tout le monde entende bien .

Eiden explose de rire, pendant que je fais un sourire narquois à Lowell histoire de lui rappeler qui manipule qui.

- Pourquoi croit tu ça gamin ? Tu es jaloux ? Reprend notre mentor à moitié en train de rire.

Je remarque alors que le teint de notre hôtesse est passé au rosé presque rouge et je tiens a souligné que son visage est recouvert d'environ 2cm de fond de teint ! Remarquable changement de couleur ! Pour ce qui est de Lowell je le vois se décomposer sous mes yeux. Je ne peux que me féliciter pour mes traits de génie sarcastique.

Jack essaye de se justifier tant bien que mal, mais il ne fait qu'empirer son cas, plus il se rajoute des excuse plus il se ridiculise.

- Si ça te rassure mon petit gars, je n'ai jamais touché cette jeune fille, bien que ravissante ! Dit Eiden remit de ses émotions en me faisant un clin d'oeil.

Je lui souris à mon tour. Oui a vrais dire je ne pensais pas que Eiden et moi avions un caractère si proche.

- Bon, dit Dalia, si vous avez fini de jacasser je vous conseil d'aller tous autant que vous êtes vous préparé nous arrivons dans 2 heures.

Dalia prend son air supérieur nous intimant de ne pas discutter ses ordres.

Cet air ! Je vous jure je ne sais pas ce qui me retient d'exploser une nouvelle fois de rire. Franchement, je serais peut-être morte d'ici 2 semaines, mais en attendant, j'aurais eu de quoi rire !

Alors, après m'être enfiler une dernière tartine de chocolat qui me vaux une remarque de la grosse pour ne pas manger proprement, je sors du wagon restaurant et me dirige vers le wagon où se trouve les chambres.

Tout n'est peut-être pas perdu, en réalité même si ça va être dure de me retenir de ne pas tuer quelqu'un avant que les jeux commencent et de faire la comédie, même si ma famille me manque, même si je vais devoir survivre, j'ai hâte, j'ai hâte de tous les voir se battre pour ne jamais la rencontrer. Ne jamais rencontrer la mort.

Quant à moi, j'attends de pouvoir faire mes preuves, car il n'y a plus que ça à faire, cela et gagner ces jeux.

Les larmes d'une insoumise | Johanna MasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant