Chapitre 3 : Un déjeuner trop long (partie 1)

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Eiden a un plan qui est assez simple, enfin en théorie. Je dois faire profil bas, faire la petite fille sage et pleurnicheuse, trop frêle pour se défendre.La continuité de ma comédie de la moisson. Il y a à peine quelques heures.Ces quelques heures qui ont changé mon destin. Ces quelques heures qui m'ont réduite à faire un seul choix : Vivre ettuer ou mourir, me faire tuer.

Faire l'enfant faiblard est une mission impossible pour moi, mais ce n'est pas comme si j'avais le choix.

Ma discussion avec mon mentor et son plan m'a fais découvrir certaines choses sur lui, je commence à découvrir qui il est en réalité et même si je le trouve toujours aussi arrogant, il est gentil et compréhensif, mais surtout direct, nous ne sommes peut-être pas si différent l'un de l'autre à part sur l'arrogance bien sûre, je ne sais même pas comment ses chevilles peuvent tenir dans ses bottes.

Par la vitre je vois que le train roule toujours en direction du Capitole, en direction de mon destin qu'il soit sombre ou heureux, tout se jouera là-bas.

Je n'ai pas peur, je ne veux pas avoir peur, alors que je vais devoir convaincre tout le monde que je suis une jeune fille frêle et effrayer, ce que je n'ai jamais été. Ce que je ne serais jamais.Alors, comment les convaincre ?Par des déguisements ?Eiden m'en a parlé, je serais costumé comme un clown pour me dé-crédibiliser, nous avons aussi discuté des entraînements.

Il m'a fait promettre que d'en aucun cas je ne devrais dévoiler mes capacités, même pas aux juges. Je vais devoir m'effacer en clair, quelque part ce fait ne me dérange pas, s'il y a bien une chose que je déteste, qui me rend mal à l'aise c'est d'être sous le feu des projecteurs.

Être le centre de l'attention ne m'a jamais réussis je l'ai encore prouvé avec ma pitoyable réaction à la moisson.

Notre discussion a été longue, nous avons fini par en parler dans ma chambre, il prétend que la sienne est truffée de caméra et de micro.

Paranoïaque en plus d'être arrogant. Ce n'est pas vraiment le profil de l'homme idéal. Je le soupçonne d'être en plus un alcoolique, il a une bonne descente du moins, il a fini les deux bouteilles d'alcool qui me sont inconnus, mais sans aucun doute hors de prix, et pourtant on l'aurait cru sobre. Aucune divagation. Un quasi gentleman, car quand il s'est rendu compte que je commençais à fatiguer, vers trois heures du matin il m'a laissé me reposer, m'assurant que la journée de demain serais bien remplis.

Il ne fait aucun doute qu'il me dit la vérité.

Le train continue de filer à travers le vent, les paysages pourtant reste quasiment les mêmes.Des forêts à perte de vue. Je donnerais tout au monde pour pouvoir rien qu'un instant m'y reposer.Souffler quelque minute à l'ombre d'un de ces arbres, un chêne peut être ou un cyprès.

Mais ce ne sont que de simple divagations, je suis dans ce train avec pour toute destination nul autre que l'enfer.

Je rentre dans le wagon restaurant. L'odeur qui y règne est délicieuse, je crois remarquer que j'en salive. Le repas d'hier soir fus extrêmement bon. Des met raffiné et délicats, hors de prix surtout !

Nous avions eu le droit a du homard assortie des pommes de terre rôtie avec une sauce dont la composante est indéterminable. Il faut avouer que le Capitole traite bien ses jouer envoyer mourir pour son simple plaisir. Je n'ai jamais aussi bien manger que la veille au soir. J'avais mangé jusqu'à m'en faire exploser la pense. Pour nous laisser manger ainsi je pense que l'on doit leur inspirer beaucoup de pitié et de dégout. Mais en même temps pour nous envoyer mourir seulement pour les distraire je ne vois que cette solution. Nous ne sommes que des êtres inférieurs pour eux, que des moustiques qui les nourrissent et les distrait.

Vivement le jour ou un tribu sera les remettres a leurs places, pour moi c'est mal partie. Mais dès que j'aurais gagné je jure de me venger de leur mépris.

Mes pensées ne me conduisent pas bien loin, je suis toujours dans ce wagon remplis de cette odeur alléchante d'un met qui m'est encore inconnue. En avancent je vois que le petit dej' est déjà servi. Du pain frais, de la confiture, du café, du chocolat et du lait orne la table. Un petit-déjeuner que j'aurais toujours rêvé d'avoir. Pour couronner le tous les couverts sont en or et argent. La veille, la grosse Dalia nous avais donné des cours de bonne manière.

Une chance que ma mère nous grondait à chaque fois que nous nous tenions mal à table mes frères et moi. Autant vous dire assez régulièrement. Il n'y a que Sélène qui a toujours été doué pour les bonnes manières, ça doit faire partie des raisons de son aisance à vivre avec les artisans.

Quelques souvenirs remplisse ma tête alors que je m'installe à table.

Ma famille me manque tellement, nous ne sommes séparé que depuis hier, mais le fait de savoir que je ne les reverraient peu-être plus jamais me rend triste et amer.

Je suis seul dans le wagon pour le moment alors je décide de vérifier une légende qui dit que le chocolat est le meilleur remède contre la déprime. Au diable les bonnes manières je jette sur le chocolat que je badigeonne sur des tartines pains.

C'est à ce moment-là que Lowell décide de pointer le bout de son nez.Il me regarde avec un air amusé faussement caché, mais ne fait aucune remarque.

Muet comme des carpes nous déjeunons en silence.

Les larmes d'une insoumise | Johanna MasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant