Chapitre 8 : Une cicatrice de plus

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C'était loin d'être la première fois que je me retrouvais face des vilains, surtout des vilains aussi basiques que ceux-là. Mais ce qui était différent c'est que nous étions au milieu d'un carrefour avec des civils en panique et des biens à protéger. Mon Alter était trop puissant pour ce genre d'environnement je devais me concentrer pour bien l'utiliser. Grâce à une zone dégagée je parvins à créer un mur de glace et paralyser un des voleurs. Mais quand celui doté d'une force sur-développée me sauta dessus je me retrouva paralysé. Je n'avais pas peur mais je savais que je devais réfléchir très rapidement. Il y avait encore des civils autour de nous, des voitures et des bâtiments. Cet homme était capable de briser ma glace avec ses poings, l'utiliser était délicat. Pourtant c'était le pouvoir le moins dangereux et celui que je maîtrisait le mieux. Mais s'il anticipait ? Les flammes avaient l'avantage d'être directe et de le mettre KO, mais c'était risqué. Mal utilisées elles causeraient d'important dégâts et risquaient même de tuer des innocents. Tant pis s'il anticipe et brise ma glace, c'est le pouvoir qui présente le plus d'avantages dans cette situation. Au moment où je m'apprêtais à lever le bras droit pour geler ce vilain, je le vis. Tout flamboyant, brillant de son aura verte si caractéristique, Deku avait bondit pour frapper le vilain en pleine face. La seule qu'il regardait c'était moi. Pourquoi il n'avait pas utiliser sa vitesse et sa force pour sauver les civils ? Ou pour aider Dynamight qui avait deux ennemis à gérer ?

Ce fut plus fort que moi, je m'énerva. Il venait de me sauver au lieu de faire son devoir. Il resta planter devant moi, comme si c'était moi la victime à sauver. Ce comportement m'énerva d'avantage. Si mon père l'apprenait ? Je passerai pour quoi ? Un faible qui a besoin des autres pour faire son boulot et qui de surcroît doit être protéger comme un civil ?Ces questions m'enragèrent d'autant plus. Je tenta de reprendre le dessus en créant un mur de glace pour protéger les civils et entraver les vilains. J'étais tellement concentrer sur Deku, que je ne vis pas que ma glace empêcha Dynamight d'utiliser son Alter sur l'un des vilain. Naturellement il m'engueula. Je devais me ressaisir et vite. Deku se prit un violent coup dans les côtes. Je mentirais si je disais que ça ne me fit rien. J'ai eu peur pour lui, mais je n'oublia pas mon devoir de héro. Je tenta de rassembler les civils et de les protéger avec mes flammes. Ce fut très simple, ils manquaient juste de courage. Les vilains n'étaient pas très violent et cherchaient juste à fuir. J'essayai de me reprendre, mais mes gestes étaient imprécis et je ne faisais que gêner mes coéquipiers. Ça énerva encore plus Dynamight qui fit exploser le carrefour à la seconde où il n'y avait plus de civils visibles. Ce fut radical, il nous mit tous KO en un seul coup.

Je ne mis pas longtemps à me remettre de l'explosion de Dynamight. À peine lever que je m'occupa d'immobiliser les criminels avec ma glace. Il fallait au moins ça pour rattraper mon comportement indigne. Dynamight nous jugeait sévèrement et il avait raison. Je me contenta de lancer un regard vide à Deku. Je ne savais pas quoi ressentir pour lui. Je savais que mon salaud de paternel allait se servir de cet incident pour me répudier d'avantage. Cela ne manqua pas, Endeavor, le grand héro, était déçu de notre comportement. Il se montra plus calme que je ne l'aurai cru. Il ne fit pas exploser ses flammes, il ne m'engueula pas en me reprochant tous les malheurs de la Terre. Il se contenta d'exprimer sa déception. Il ne nous renvoya même pas de l'agence. Au fond de moi je le savais, il était conscient du talent de Deku et Dynamight. C'était de futurs grand héros. Tandis que moi, j'étais son fils méprisable. Celui qu'il allait massacrer une fois à la maison. Il ne dit rien ici car ça n'en valait pas la peine. Mais une fois seuls je suis sûr que ça va péter. Il nous congédia pour le reste de la journée. Je vis dans ses yeux que c'était loin d'être terminé.

J'étais en colère et j'appréhendais les retrouvailles avec mon cher père. Malgré cela il fallait que je parle à Deku. Que je le secoue. Ce genre de comportement ça ne lui ressemblait pas il devait se ressaisir et vite. Il venait de commettre une lourde faute en tant que héro pro. Je l'aimais vraiment, mais si notre relation prenait le pas sur nos ambitions alors ça ne valait pas le coup d'être ensemble. En le voyant je repensa de suite à ce que mon père me ferait ce soir. Le voir me mettait face à mon échec, face à la déception grandissante que je représente pour Endeavor. La colère prit le pas sur le reste, Deku était devenu la représentation de mon père. C'était comme lors du tournoi sportif, je ne voyais plus que lui et personne d'autre. Je ne me contrôlait plus, je le plaqua contre le mur et lui balança ses quatre vérité. Je vis la peur dans ses yeux... je lui faisais sincèrement peur. Je me rendis rapidement compte que j'utilisais ma glace pour le blesser. Avant même que je ne réagisse Bakugo arriva et me chassa. Il était trop tard pour avoir une explication avec lui désormais. Je m'en alla marcher seul et réfléchir à mon comportement de merde. J'ai vraiment eu un comportement de merde avec Deku. Je le regretta tout de suite, mais ça bien sûr je n'ai pas eu le temps de le lui montrer. Il devait me haïr désormais. Je venais de renoncer à lui, alors que c'est la dernière chose que je veux. Je doute qu'il me pardonne un jour.

Plus j'y pensais plus je m'en voulais. Faire du mal à Midoriya était la dernière chose que je voulais. C'était à mon père que je voulais en faire. En fait je savais que ça ne changerai rien, c'est un homme fait de haine. Il ne devait avoir que de la tristesse, du dégoût et de la souffrance dans le cœur. Non, c'était moi qui devait souffrir. Cette brûle sur mon bras, elle symbolisait l'échec de ma déclaration à Midoriya. Je me disais que maintenant il en fallait une autre pour me rappeler à quel point j'ai fais souffrir celui que j'aime. Je pensais être seul dans la rue, surtout à une heure pareille. Mais j'entendis des sortes de sanglots. C'était la route de l'internat de Yuei. Qui pouvait bien passer par là en pleurant ? Je me retourna et vit une silhouette féminine dans la pénombre. Elle passa sous un lampadaire. Uraraka ?! Criais-je de stupeur.

Ochaco : Todoroki ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Shoto : Disons que j'évite mon père. Et toi ? On dirait que tu as pleurer.

Ochaco : Je vais bien. Je sors d'un rendez-vous avec Mina.

Shoto : Et ça ne s'est pas bien passé ?

Ochaco : Ne le prends pas mal Todoroki, mais tu n'es pas vraiment la personne avec qui j'ai envie de parler de ça en ce moment.

Shoto : Midoriya t'a raconter ?

Elle sécha ses larmes et acquiesça à ma question. Je lui expliqua alors mon point de vue. Le fait que je m'en veuille à mort et que si Bakugo n'était pas intervenu j'aurai sans doute pu m'excuser sincèrement et les choses n'auraient pas prit cette tournure dramatique. Uraraka m'en voulait toujours. Ce qui était fait était fait. Maintenant le but était de me racheter et de ne jamais recommencer. Elle m'apprit cependant que Midoriya voulait me parler. Je ne savais honnêtement pas comme prendre cette information. Je voulais évidement lui parler aussi, ne serait-ce que pour m'excuser et m'expliquer. Mais l'idée de savoir qu'il pouvait ne plus jamais m'adresser la parole me fendit le cœur. Je pris quand même la décision d'accompagner Uraraka à l'internat. Elle restait mon amie et avait besoin de moi. De plus ne pas la suivre n'aurait fait qu'empirer les choses. Elle refusa de me parler de sa soirée avec Mina. Je la comprenais, je n'étais pas le garçon le plus ouvert de la classe et je venais de gravement fauter. Je la laissa devant l'entrée de l'internat.

Ochaco : Tu ne viens pas ? Je suis sûre que Deku est encore réveillé.

Shoto : J'ai une chose importante à faire avant.

/!\ ATTENTION ce paragraphe évoque explicitement la mutilation. J'ai conscience que c'est un sujet sensible pour beaucoup. Si vous n'êtes pas à l'aise ne lisez pas. (je préfère prévenir au cas où. C'est la seule fois que je ferai ça de façon si crue)

J'avais toujours une lame dans mon costume. C'était pratique si jamais je devais rapidement détacher un otage ou couper d'autres choses. Je l'avais prise par réflexe. Je savais que je n'allais pas en avoir besoin, mais maintenant j'en suis venu à me dire que les brûlures ce n'était pas assez fort. Je passa près de la fenêtre et je vis Uraraka pleurer dans les bras de Deku. Ils avaient l'air si proche. Midoriya était toujours là pour ses amis, c'était une chose que j'adorais chez lui. Peu importe la situation il sait se montrer héroïque. Je ne savais vraiment pas si c'était le bon moment ou non pour aller lui parler. Il ne fallut pas longtemps pour me décider. La peur prit le dessus sur moi. Je partis donc m'isoler dans un coin et sortis ma lame. Je la fis chauffer avec mes flammes et me la planta dans le bras. Je la fis lentement descendre sur toute la longueur de mon bras. Je sentait la chaleur du métal pénétrer ma chaire. En comparaison le sang qui dégoulinait sur mon bras était froid. Ça faisait vraiment mal, mais cette douleur eut un effet positif sur moi. Elle me calma instantanément. Je n'étais plus inquiet pour Deku, je me sentais presque bien. Je me servis ensuite de ma glace pour arrêter le plus gros du saignement. Je ne vais pas pensé à prendre de quoi me soigner sur place. Au moment de partir j'entendis du bruit non loin de moi. C'était vraiment étrange, il ne devait y avoir personne dehors à cette heur ci.

??? : Un million trois cent mil volts !

Shoto : Kaminari ?

Je n'eus pas le temps de réagir à quoi que ce soit. Je me retrouva violemment paralysé. J'étais incapable de bouger. Mon corps entier était engourdit. C'était donc ça l'effet de son Alter. Rapidement un voile noir se déposa sur mes yeux et je ne me souvins plus de rien.

1755 mots. Décidément on raccourci de plus en plus avec cette histoire. J'espère qu'elle vous plaît toujours autant mes koalas.

Sentiments incertains (Yaoi/lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant