Je hais le destin ! (Tome 2)

Chapitre 60

Ouf, j'ai réussi à éviter de répondre par un simple "oui" ou un "non" sans justification. 

En même temps quelle idée de dire ça en public ? 

Les journalistes mon pote... 

Ouais ouais si tu le dis

Je sors donc de cet affreux bâtiment et monte dans un taxi direction la maison. Les parents d'Aedan viennent manger avec nous alors je n'ai pas vraiment le temps d'appeler et d'attendre que Lucas vienne me chercher 

Je descends donc en toute tranquillité et marche lentement jusqu'à la porte d'entrée qui, ce qui m'a d'ailleurs particulièrement surpris, est ouverte

Je prends donc mes précautions mais me détends vite lorsque je sens l'odeur de mon alpha se répandre dans toute la pièce, j'arrive même à le localiser dans la cuisine : mes sens se développent ! 

Aedan : oh tu es déjà là, je pensais que tu attendrais Lucas 

Je m'avance vers lui, piquant au passage une fraise du plateau avant de l'embrasser pour le saluer 

Moi : oh ouais j'avais la flemme d'attendre alors j'ai pris un taxi 

Aedan : tu sais que tu peux toujours appeler quelqu'un d'autre si tu n'es pas à l'aise avec Lucas 

Moi : ohh non ce n'est vraiment pas un problème de gêne ou autre, j'avais juste envie de rentrer vite surtout après l'interview... je suppose que tu l'as vu 

Tout de suite, il s'empresse de lâcher ce qu'il tenait et vient me prendre dans ses bras 

Aedan : oui, j'ai demandé à ce qu'on ne te pose aucune question trop intime mais visiblement certains pensent-

Moi : eyy, c'est leur métier et puis ils ont encore le droit de dire ce qu'ils veulent même si ça m'agace. Ne va pas censurer tous les journalistes qui font un contenu qui te déplaît, on risque vite de perdre le fondement de ce territoire, et nos valeurs 

Aedan : je ne comptais pas les faire taire mais de savoir qu'elle t'a demandé ça devant autant de gens.. argh ça m'énerve 

Moi : ne t'en fais pas, normalement j'ai réussi à éviter la question alors les gens parleront sûrement plus de son travail bâclé plutôt que de ma réponse encore floue 

Aedan : tu sais bien qu'on est absolument pas obligé de dire quoique ce soit, fin je veux dire... on a aucun compte à rendre 

Moi : tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas aussi facile, tu es leur chef Aedan, c'est normal qu'ils se posent des questions que tes enfants... 

Aedan : et je m'en fiche complètement de ce qu'ils pensent, je ne vais pas révéler au monde entier ce qui se passe entre nous 

Nous ? 
C'est drôle, j'avais toujours vu ce problème comme mon problème. Un truc que je devais gérer seul pour éviter d'être le boulet de quelqu'un, une espèce de complexe qui c'était crée en moi 

Mais j'oubliais totalement que désormais c'est notre problème, et je ne sais pas si cette idée m'enchante ou me terrifie 

Moi : On en a déjà parlé Aedan, tu devrais pouv-

Aedan : pouvoir adopter des enfants avec toi je suis tout à fait d'accord, et encore je serais beaucoup trop heureux de ne t'avoir que pour moi pendant toute une vie 

Moi : Ae-

Aedan : tu sais aussi bien que moi que je ne vais pas écouter un seul mot qui sort ta bouche qui semble décider à déballer des conneries alors va te reposer mes parents arrivent bientôt