Chapitre 5

20 2 7
                                    

Je n'entends rien. Je n'entends plus toutes ces personnes crier. Je ne sens plus le vent sur ma peau, celui qui fait virevolter mes cheveux. Je ne sens plus ces mains et ce corps qui se sont collés à moi lorsque j'allais me prendre cette voiture. La voiture ! Elle me fonçait dessus alors que je traversais sur le passage piéton. Suis-je morte ?

- Mademoiselle Polvy ? Vous m'entendez ?

Cette voix semble si loin que je peux à peine l'entendre. On dirait presque un chuchotement. J'essaie de lui répondre ou bien de l'appeler mais mes lèvres refusent de bouger et mes cordes vocales d'émettre le moindre son.

- Mademoiselle Polvy ?

La voix me parait plus claire, comme-ci elle s'était rapprochée de moi. Je pense même qu'il s'agit d'une voix féminine. J'essaie de bouger. Ne serait-ce que mes doigts pour montrer que je suis là et que je l'entends. Mais je n'y arrive pas, je suis complètement paralysée.

- Elle ne bouge pas. Avez-vous respecter la dose de gaz anesthésiant ?

Elle est encore plus proche que tout à l'heure et est beaucoup plus claire. Elle ne s'adresse plus à moi, elle est accompagnée. Où suis-je donc atterrie ? Je tente d'ouvrir mes yeux. Mes premières tentatives furent difficiles mais je finis par y parvenir.

- Regardez ! Ses yeux sont ouverts !

Ce n'est plus le même timbre de voix. Celle-ci est plus virile mais reste tout de même fragile. Un stagiaire ou un jeune infirmier sûrement ?

Mes yeux ont du mal à se faire à la luminosité de la pièce dans laquelle je me trouve. Je les referme quelques instants et les ouvre de nouveaux. Pour le moment, je ne vois qu'un plafond blanc avec de petits spots projetant une lumière blanche aveuglante. Puis mon ouïe revient à la normale. J'entends le bip d'un cardiogrammes, des bruits de pompes mais également les voix des deux personnes qui se trouvent à mes côtés. Je tourne ma tête pour les regarder. En effet, j'avais raison. Il s'agit bien d'une femme et d'un jeune homme qui essayaient de me réveiller. La femme n'a pas l'air âgée, la trentaine je dirais, et doit faire ma taille un peu près – 1m70. Elle a la peau très bronzé et a des cheveux noirs tressés jusqu'en bas de son dos. Ses yeux en amandes sont d'une couleur resplendissante. Un mélange de noisette et de marron. Toutes ces couleurs foncées sont contrastées par sa tenue blanche d'infirmière. Le jeune homme, quant à lui, ne doit pas dépasser les 25 ans mais il reste très grand ! Il est tout l'opposé de sa collègue : une peau très pâle, des cheveux châtain clair et des yeux entre le bleu et le vert. Il est tellement pâle qu'on a du mal à différencier sa tenue à celle de sa peau. C'est vraiment déstabilisant de ce retrouver entre ces deux personnes et cela l'est encore plus quand je remarque la manière dont ils m'observent.

- Qu'y a t-il ? Pourquoi me regardez-vous comme ça ? Et pourquoi je suis dans ce lit d'hôpital ?

- Vous ne vous rappelez de rien ? Me demande l'homme.

- Rien mise à part qu'une voiture a essayé de me renverser et qu'un inconnu est venu se blottir contre moi pour m'éviter le pire.

- Mademoiselle, reprit la femme, êtes-vous sûre que vous vous souvenez seulement de cela ?

- Évidemment ! M'exclamais-je mais voyant leur visage je m'adoucis d'un seul coup. Quelque chose ne va pas chez moi ?

- Si justement mais vous vous êtes presque prise une voiture et vous n'avez rien eu à part une ouverture sur votre épaule droite. Normalement vous auriez du avoir plus de séquelles que ça après le vol plané que vous avez fait.

Ne les croyant pas un seul instant je voulus poser ma main gauche sur mon épaule mais je fus ralenti dans mon élan par la perfusion de morphine. Fais chier ! Puis je me suis souvenue de se corps que j'ai senti contre moi.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 07, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Athélaïs PolvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant