Dans une base secrète souterraine connue que de quelques hommes, une bête que l'on dit immonde est prisonnière parmi d'autres. Elle se trouve dans une cellule très spéciale, aménagé à dix mètres sous terre, avec comme seul accès une échelle qui conduit à une porte hermétique, et surtout insonorisée. Car cette bête raconte-on, peut émettre un grondement si puissant qu'il déchire les organes des êtres humains qui l'entendent. Cela fait des années, voir des siècles que cette bêtes est prisonnière, et le temps a fait oublier son passé, jusqu'à sa vraie forme. Car des seuls croquis qu'il en ont de celui qui l'avait sans doute capturé, il serait un hybride entre un loup et un homme, capable d'une force incroyable et d'une vie presque infini. Mais à part cela, personne ne l'avait approché, personne ne l'avait étudié, et personne encore n'avait réussi à le tuer.
C'est ce qu'on me raconte à mon premier jour ici. J'ai accepté ce boulot, ancien flic qu'on a jeté pour des abus de pouvoir. On m'a fait faire des tests, de tir, de psychologie, d'intelligence. On m'a surveillé pendant des mois, écouté mes conversation, regardé ce que je regardais à la télé, analysé ce que je mangeais, buvais, écoutais, et enfin j'ai été accepté. Me voilà donc à vivre jusqu'à la fin de ma vie dans ce complexe. C'est mon choix, je n'ai aucune famille à aller voir, aucune épouse qui m'attend, aucun enfant à élever, et la vie dehors m'ennuyais. Je suis le meilleurs client que cette base pouvait espérer.
Nous sommes vingt à vivre dans cette base, sur deux étages sans compter la prison de la bête. Les couloirs sont en briques rouges et ciments blancs, et l'installation électrique, a part quelques installations de sécurité, sort d'un autre siècle. Chacun alterne des rondes pendant des heures, vérifier si tout ce passe bien, si tous les prisonniers sont en cages, leurs donner à manger à intervalle régulier. Il y a une vingtaines de bêtes dans les cages, toutes sont des animaux anthropomorphiques, plus ou moins dangereuses. Pour l'instant, je n'avais pas le droit de regarder dans les judas des portes, juste à patrouiller. Mais un soir, alors que je patrouillais avec deux autres collègues au premier étage, une sirène stridente se fait entendre dans les hauts-parleurs.
« Alerte de niveau trois, alerte de niveau trois, une intrusion suspecte est détecté dans la zone, une intrusion suspecte est détecté. Tous les membres du personnel doivent s'équiper, tous les membres du personnels doivent s'équiper. »Je suis mes collègues en courant dans le grands couloirs jusqu'à un escalier en colimaçon, et nous descendons au deuxième étage jusqu'à la salle de garde. Nous y retrouvons les dix-sept autres en plein préparatif. Les murs de la salle avait alors disparu pour laisser apparaître un stockage de fusils d'assaut, pistolets, gilets pare-balle, grenades, boucliers, et surtout beaucoup de munitions. Wolf, le chef du complexe nous interpelle :
« Prenez un gilet chacun, un fusil et deux pistolets chacun, et n'oubliez pas les munitions. Même si ça doit être une faute alerte, nous ne sommes jamais trop... »Soudain, l'alarme retentit de nouveau :
« Alerte de niveau deux, alerte de niveau deux. Présence ennemis, présence ennemis, tous les membres du personnel doivent s'attendre au contact, tous les membres du personnel doivent s'attendre au contact.
- Et merde, continu Wolf. Prenez tous des boucliers ! »Il se dirige vers un ordinateur coincé entre toutes ces armes stockées, et enclenche la fermeture de tout le complexe. Les lumières s'éteignent alors pour ne laisser place qu'à une lumière rouge. Je prend ce qu'on me demande de prendre, ainsi que deux grenades, avant que le gars verrouille les murs. Nous voilà alors coincé dans une base verrouillé.
Un peu plus tard, nous nous regroupons tous dans le couloirs, face à l'accès pour l'extérieur, à l'opposé de l'escalier pour l'étage d'en dessous. Certains ont des boucliers en main pour certains, des fusils d'assaut pour d'autre. Je me trouve tout à droite avec mon bouclier. Nous entendons au loin des explosions, qui se rapproche de plus en plus. Et puis une grosse explosion qui fait trembler toute l'installation. De la poussière tombe sur nous depuis le plafond, des fissures apparaissent un peut partout, mais sans gravité. Puis le silence, ou plutôt des bruits étouffés et des fortes respirations. Soudain, nous entendons un bruit de métal :
« Grenade ! »La grenade aveuglante éclate alors, et les premiers tirs commencent. Les boucliers nous ont protégés, mais moi-même j'avais les yeux éblouis. Nos premiers tirs font mouches, les soldats ennemis restent coincés à l'entrée du complexes, n'arrivant pas à céder nos boucliers mis en forme de tortue tel un soldat romain de l'époque. J'en profite pour lancer une grenade dans l'entrée, qui explosa devant l'assaillant. Le silence s'en suivi, laissant place à un brouillard de poussière et de plâtre éclairé par les lampes de secours rouge. Nous restons sur nos gardes, personne n'imaginait que cela soit déjà fini. J'entend alors à côté de moi un cliquetis. Toutes les portes des cellules font un cliquetis.
« Merde, le courant est coupé, repliez vous aux escaliers, ordonne Wolf, repliez-vous au escaliers ! »Nous abandonnons alors notre formation pour fuir vers les escaliers. Les soldats ennemis restant en profitent alors pour nous tirer dessus. Deux tombent à terre, pendant que les portes des cellules grincent doucement. Celui qui se trouvait le plus en arrière est soudainement happé dans l'une d'elle, deux commence à tirer aux fusils dans la cellule, et se font attaquer par un crocodile bipède et un gorille. La panique s'installe et chacun court dans une direction. Les assaillants se font aussi attaqués par nos détenus, un lion, une hyène, et une sorte de mygale de ce que j'arrive à voir de loin.
Nous arrivons enfin aux escaliers, des monstres commencent déjà à monter les escaliers en colimaçons; j'ouvre le feu avec deux autres pour ouvrir la voie aux autres, tuant deux ou trois de ces bestioles. Nous descendons, nous n'étions qu'une dizaine maintenant, les monstres ont envahi le premier étage. En arrivant au deuxième, nous constatons que l'étage est aussi occupé par les monstres.
« Feu à volonté, ordonne Wolf ! »Nous vidons toutes nos cartouches sur les monstres qui venaient déjà nous attaquer. Les derniers furent repoussé au bouclier. J'entends alors des choses qui descendent les escaliers, nous n'avons pas le temps de nous retourner que deux soldats ennemies nous tirent dessus dans le dos. Ils sont éliminé, mais non sans perte. Ils ne reste plus que moi et Wolf, plus beaucoup de munition, et pas le temps de ramasser sur les cadavres de nos camarades. J'entend déjà du renfort à l'étage au dessus.
« Merde, fais chier ! »Je me retourne pour voir Wolf. Il s'est prit une balle dans la jambe gauche et une dans le bras droit, il n'arrive plus à tenir son arme. Je suis le seul à pouvoir les repousser. Je commence à mettre ma dernière cartouche quand Wolf me retient :
« On doit aller se réfugier dans la cellule 21.
- La 21 ? Mais c'est là qu'il y a...
- Nous n'avons pas le choix, il faut le libérer, avant qu'ils le capture. »Je le suis sans discuter, sans savoir où je vais vraiment. Nous descendons les escaliers quand on commence déjà à nous canarder. Nous arrivons plus profondément dans une petite salle ronde. Devant nous, une lourde porte nous protège pour l'instant de la menace numéro 21. Wolf se dirige vers la première porte, verrouillé par un volant. Je l'aide à tourner la manivelle, grippée par le temps. Nous arrivons à l'ouvrir quand on entend du mouvement qui descend l'échelle. Nous nous engouffrons alors.... dans une pièce vide. La cellule sent le moisi, le renfermé, la poussière, l'humidité, mais rien ici ne montre une preuve du vie récente, je me retourne et constate que la porte avait un volant côté cellule aussi.
« Je suis désolé...»Je n'ai pas le temps de deviner le piège qui s'est refermé sur moi qu'une douleur atroce me transperce la nuque. Je me dégage et constate Wolf, les dents ensanglantées, les canines trop longue pour être naturel, les yeux rouges qu'on dirait qu'ils scintillent dans l'obscurité.
« Je suis la Bête de cette cellule, et je te transmet ma malédiction. Laisse la bête gronder pour que cette malédictions ne tombent entre de mauvaises mains et nous condamne tous.»Mon sang ne fait qu'un tour, ma poitrine brûle mon cœur s'emballe, ma gorge brûle aussi, et dans un grondement sourd, je hurle. Je vois les soldats ennemis qui nous mettaient en joue. Wolf pose sa main sur mon épaule, le teint blanc. Il crache du sang, son propre sang cette fois. Il s'écroule, comme tous les autres soldats, terrassé par le cris du nouveau monstre de la cellule 21. Tous redevient alors calme et silence. Je suis maintenant un monstre...
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Writober 2021 [Terminé]
Random3 ans après le Writober 2018, 1 mois après le cafécriture, me voilà à faire le Writober 2021. Alors, des bonbons ou une farce ? TW : gore