Dans un quartier de Los Angeles, le quartier de Witchlake organise comme tous les premiers dimanche d'octobre de chaque année un vide grenier du quartier. C'est surtout une occasion de faire des barbecues, d'organiser une petite loterie avec des lots intéressants et de descendre quelques bières en discutant des derniers résultats des Dodgers de L.A. . Les enfants quand à eux s'efforçaient à vendre leurs citronnades bon marché pour se faire de l'argent de poche. Cela n'a pas freiné l'envie de Michelle, venue avec son amie Sophiana, voir pour des occasions chics à prix choc. Elle gare sa grosse berline dans une rue adjacente, et peste déjà :« Je t'avais dis qu'il fallait venir plus tôt, total, je me suis garé trop loin.
- Un peu de marche ne nous fais pas de mal, lui rétorque un peu froidement son amie. »
Il est vrai que cette dernière a dû céder au avance de son amie, même si elle n'en avait pas vraiment envie. Michelle gagne mieux sa vie que Sophiana, et elle ne se rend pas compte parfois qu'elle insiste trop fièrement de ce décalage sociale. De toute manière, Michelle peste surtout de ne pas avoir un visuel sur sa magnifique voiture dernier cri. C'est donc à contre coeur qu'elle a dû accepter cette escapade dans ce vide grenier.
« Allez, fais pas la tête, lance Michelle, je suis sûre que tu trouveras des objects interessants pour ton ... appartement. »
Sophiana en a l'habitude de ses attitudes hautaines, même quand elle fait une pause avant de dire ce qu'elle pense plus moche ou pauvre que ce qu'elle a. Évidemment, on peut se vanter d'avoir un cent cinquante mètres carrés dans l'un des plus beaux quartier de L.A. avec vue sur Hollywood. Elle passe encore cette pic pour suivre son amie au abord de la petite fête. Elle comprend ainsi pourquoi elle voulait tant qu'elle l'accompagne : si elle vient accompagné, tous les deux reçoivent un bon pour la loterie. Jamais Michelle ne fait quelques chose pour les autres sans que cela ne lui ai aussi profitable à cette première. Sophiana soupir intérieurement.
Elles regardent toutes deux les différents stands, voir les bibelots, vieilleries, feuilleter les anciens magazines et regarder les différents vêtements. Michelle est évidement plus intéressée que Sophiana, cette dernière ne faisant que semblant pour faire passer le temps. Et puis, elle tombe sur un autre stand dirigé par une vielle personne au visage fantomatique. Elle n'essaye ne pas y prêter attention, et ses yeux se posent alors sur un tapis persan rouge et or cousu de fil d'or. Comment cette merveille peut-elle être encore ici ? La vielle personne doit faire fuir les clients qu'autre chose, cela fait les affaires de Sophiana.
« Combien pour ce tapis ? »
La vielle dame prend une grande respiration, et laisse apparaitre un trou dans sa gorge. Elle devait être une grande fumeuse dans sa jeunesse. D'une voix roque, elle lui répond :
« Dix dollars et il est a vous jeune femme.
- Je vous le prend ! »
Sophiana se retourne devant son ami qui venait de lui piquer son opportunité. Michelle n'a pas pu s'empêcher de faire sa Michelle, et son regard plein d'envie dégoutte déjà Sophiana de lui répondre. C'est donc Michelle qui repart tout sourire avec un magnifique tapis, et une Sophiana porteuse de tapis qui n'en pouvait déjà plus d'être là.
« Tu trouves pas qu'il est beau, ne peut s'empêcher de demander innocemment Michelle. Et pour le prix en plus, j'espère juste que c'est un vrai.
- Tu vas pas te plaindre ! Tu l'as eu pour dix dollars, même pour un faux tu as fais une affaire. »
Sophiana rétorque sèchement son amie, qui la regarde surprise, et sourit de fierté.
« Attends tu m'en veux pour avoir prit ce tapis ? Tu penses avoir de la place pour le mettre chez toi ? En plus il ne va pas avec ta déco, ça serait comme mettre un mauvais vin avec une bon repas. Je te trouverai un autre tapis...
- Tu sais quoi ? Gardes ton tapis, étouffe-toi avec si tu veux, mais là j'en peux plus de toi, de ton égoïsme et de ton ego surdimensionné. »
Et sur ces mots elle lâche le tapis à terre et se dirige vers la sortie.
« Et tu vas faire comment pour rentrer, c'est ma voiture, lui lance Michelle.
- Je ne suis pas une clocharde, j'ai de l'argent et un téléphone je te rappelle, je rentrerai en taxi ! »
Sophiana disparait dans la foule, laissant une Michelle être dévisagée par ceux qui ont eu le bonheur d'assister à la scène. Elle se reprend, et de fierté elle invective :
« Eh, vous avez rien d'autre à foutre que de me regarder bande de con ! »
Un peu plus tard, elle sort du coffre de la berline le tapis. Elle ne décolère pas sur l'attitude de Sophiana, qu'elle ne puisse pas accepter la vérité. C'est donc sans aide mais moins sans effort qu'elle atteint l'ascenseur du parking souterrain de son appartement. Encore un effort et le tapis rentre avec sa nouvelle propriétaire dans l'appartement. L'entrée donne accès à un vaste salon-sale à manger-cuisine en open space blanc avec quelques piliers porteurs. Elle y retrouve ainsi son futur fiancé devant un énorme écran plat, assis dans un canapé d'Italie et sirotant un vin français.
« Déjà de retour, interroge ce dernier.
- Ne m'en parles pas, répond amère Michelle. Sophiana a fait une scène et m'a humiliée juste pour une histoire de tapis.
- Laisses tomber, je l'ai jamais sentie cette fille. Je commande sushi ce soir ? »
C'est l'estomac plein et un esprit plus reposé que Michelle et son compagnon se couche dans la chambre à côté du complexe salon. Un peu plus tard, Michelle se réveille en entendant un bris de verre brisé. Elle pense avoir rêvé, mais elle entend comme un bris de quelques chose de lourd qui se traîne à terre. Elle essaye de réveiller son compagnon, rien y fait, il dort trop profondément. Elle se résigne à se lever, et essaye d'allumer la lumière, mais aucune lumière se vient. Elle récupère à tâtons un pistolet chargée, qu'elle pointe déjà devant elle. En poussant la porte qui sépare la chambre du salon, elle ne voit que du noir. Elle ne parvient pas à allumer, elle sait où trouver une lampe de poche. Pendant ce temps elle voit quelque chose se traîner et s'approcher, éclairer par la seule fenêtre encore ouverte de la cuisine. Elle pointe son arme, la chose s'arrête.
« Partez ou....j'appelle la police... je suis armé...
- Cherie, qu'est ce qui de passe ? »
De l'autre côté du mur, son compagnon s'est enfin réveillé, elle se retourne tout en pointant son arme sur cette chose, et va commencer à expliquer quand elle se fait attaquer. Son compagnon entend alors des coups de feu, il se précipite avec une batte de baseball dans les mains. Il ouvre la porte, rien, du noir. La lumière revient alors et il tombe à terre en voyant le spectacle devant ces yeux. Michelle, violette, la mâchoire disloquée, droite comme un i, le tapis encore enroulée dans sa gorge. Il lui faut du temps pour réagir, voir sa chérie les yeux exorbités, la gorge gonflée par le passage du tapis. Un filet de sang perle au commissure des lèvres, et le tapis s'imbibe du même liquide rouge. Il n'y a rien d'autre, juste le pistolet encore fumant au pied de Michelle, et les balles qu'il a tiré logé sur le mur. Comme la prédiction malheureuse de Sophiana, Michelle s'est étouffée avec son tapie.
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Writober 2021 [Terminé]
De Todo3 ans après le Writober 2018, 1 mois après le cafécriture, me voilà à faire le Writober 2021. Alors, des bonbons ou une farce ? TW : gore