Chapitre 1

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"EMMA DEBOUT" hurla une voix.

La jeune fille se réveilla en sursaut. Transpirante et la vision trouble. Le visage flou de Minho disparut de son champ de vision quasipent aussi tot qu'elle le bit apparaître.

L'hélicoptère dans lequel elle et les survivants du Labyrinthe avait été transportés s'était finalement posé. Elle ne savait pas où ils avaient atterris, ni depuis combien de temps ils étaient partis.

Son esprit était encore embrumé par le sommeil, mais de vifs souvenirs lui revinrent immédiatement.

Du sang.

Comme si elle etait jetée hors de son corps, elle se remit aussitôt en mouvement presque machinalement. Elle releva ses jambes et se mit debout avant de se jeter hors de l'hélicoptère. Les pales de ce dernier s'agitaient encore furieusement rendant la communication entre les uns et les autres compliquée. Mais rien qu'avec un signe de la main d'un soldat, elle sut qu'elle devait courir.

Le désert était plongé dans le noir. La seule source d'éclairage était la lumière artificielle produite par les lampadaires d'une masse de béton au loin. Tout les soldats autour d'elle s'agitaient et attrapaient leurs armes.

Elle vit Newt, Winston, Teresa et les autres courir vers l'immense bâtiment en face d'eux et se pressa pour les rejoindre. Le moindre pas lui était douloureux. Ses muscles étaient à bout. Elle pensait pouvoir s'écrouler à chaque fois que son pied retouchait le sol.

Mais son instinct lui hurlait d'avancer.

-Une attaque de fondus ! cria quelqu'un derrière elle.

Tandis qu'elle et les autres avançaient, de nouveaux soldats sortaient de l'enceinte, par dizaines. Leurs armes à la main ils avançaient à toute vitesse vers la dune à l'autre bout du terrain d'atterrissage.

-Courez ! Dépêchez-vous ! s'écriaient leurs sauveurs.

Ils furent poussez à courir encore plus vite. Emma avait rattrapé Newt et courait à ses côtés. Il avait le regard fixé sur son objectif. Il boitillait.

En regardant bien, la plupart d'entre eux peinaient à avancer.

En jetant un coup d'œil vers l'arrière, elle vit des ombres descendre la colline de sable. Les renforts leur tirait dessus avec précision. Les balles fendaient l'air avec une forte détonation.

Puis finalement, ankylosés et à bout de souffle, ils aperçurent les portes et se précipitèrent à l'intérieur. Grandes et en béton gris, n peu comme celles du Labyrinthe dont ils venaient de s'échapper. Celles-ci se refermèrent juste après le passage de Thomas.

Des gens. Voilà la première chose qui sauta aux yeux de la jeune femme. Il y en avait des dizaines, s'activant dans tout les sens. Hommes, femmes, en tenues de travail en peine agitation. Pas un seul d'entre eux ne leur lança un regard.

Le hall était éclairé par une vive lumière blanche. Des petits appareils roulants allait et venait de partout. Plusieurs étages, tous entourés de barrières en métal jaune vif. Des vitres un peu partout. Des caisses posées ça et là dans tout l'entrepôt.

Tout leur semblait étranger et étonnant. Ils n'avaient connus que les bâtiments en bois reliés à la corde, le sol en terre battue. Tout ici leur paraissait irréel.

Puis un soldat au visage dur et fermé s'approcha du petit groupe. Il portait la même tenue que quasiment tout le monde autour d'eux. Il les dévisagea de haut en bas et sembla les compter du regard. Il prit ensuite la parole d'une voix dure et sèche.

-Suivez-moi s'il vous plait.

Il leur tourna le dos d'une manière quasi militaire et se mit à marcher d'un pas lourd, faisant claquer ses bottes noires sur le sol en béton. Des marquages au sol y avait été posés à l'encre jaune et rouge.

Les membres du groupe de survivants s'observèrent, incertains de ce qu'ils devaient faire, tandis que l'homme continuait d'avancer sans même se retourner.

Ce fut Thomas qui fit le premier pas en avant et qui se mit à suivre l'officier. Minho le suivit, puis Newt, et le reste du groupe finit par avancer.

Ils découvrirent le reste du premier étage et de ses interminables couloirs qui paraissait s'entremêler à l'infini. Tout dedans se ressemblais. Les mêmes matériaux partout. La même lumière aveuglante au dessus de leur tête tout le long. Les conduits étaient apparents au plafond.

Puis finalement, après plusieurs minutes de marche à travers le labyrinthe de couloir, le soldat qui les guidait s'arrêta. Juste devant une porte en métal. Elle ressemblait à toutes les autres devant lesquelles ils avaient pu passer, aucune insigne dessus ou sur les côtés. Mais c'était apparemment leur arrêt.

L'officier releva sa manche avant de retirer le gant en tissu de sa main droite. Il apporta ensuite cette dernière vers un petit écran juste en dessous du loquet de la porte, et y posa son pouce. Un bip sonore retentit et il retira sa main tandis que la porte s'ouvrait avec un déclic.

Il la poussa jusqu'à ce qu'elle heurte le mur et se retourna vers les jeunes gens qui étaient avec lui.

-Entrez là dedans, dit-il simplement.

Ils s'exécutèrent lentement, les uns après les autres. À l'intérieur les attendait une longue table avec une quantité gargantuesque de nourriture. De la viande, des féculents, des légumes à foison. Leurs mâchoires manquèrent de se décrocher.

Puis ils se retournèrent tous vers le garde, en quête d'une approbation, ou d'une autorisation de manger ce festin. Il les regarda d'un œil vide avant de s'exprimer:

-Manger, reprenez des forces, vous en avez besoin.

Puis la porte se referma derrière lui avec le cliquetis du verrou.

Lentement, ils s'approchèrent de la table. Comme si ils avaient peur qu'elle disparaisse sous leurs yeux affamés comme un mirage dans le désert. Chacun s'assit sur les banc disposés autour avec délicatesse.

Un regard avec les autres adolescents autour d'eux et ils se jetaient à corps perdu sur la nourriture. Ils mangeaient tout en même temps, dévorant le plus de choses qu'ils pouvaient. Ils n'avaient jamais mangé autant. Certaines choses devant eux leur étaient même étrangère. Des mets auquel ils n'avaient jamais gouté.

La belle table qui avait été dressée juste pour eux finit en un véritable chaos. On retrouvait même de la nourriture sur le sol. La plupart des plats avaient été vidés au bout de dix minutes, lorsqu'ils furent tous pleins.

Puis la fatigue pris le relai sur la faim et chacun se trouva un coin où se reposer.

Des sacs étaient entassés dans un coin et la plupart des jeunes présents s'y allongèrent. Emma en fit partie.

Son esprit divague pendant un moment, retraçant les événements récents, où du moins une partie. Mais très vite, ses paupières se firent lourdes.

Mais alors qu'elle allait se laisser aller dans les bras de Morphée, lee soldat d'auparavant réapparut, poussa la porte et laissa la place à quelqu'un d'autre. Un homme. De taille moyenne, des cheveux grisonnants, les joues creusés, la barbe de trois jours, et un regard à vous percer l'âme.

-Ça va comme vous voulez ? dit-il.

Sa voix fut plus douce que ce à quoi Emma s'attendait. Elle restait tout de même sur ses gardes, ne sachant plus qui croire ou non.

-Désolé pour l'agitation, on a essuyé une attaque, reprit l'homme.

-Vous êtes qui ? demanda brutalement Thomas.

-Celui qui ne cesse de vous sauver la vie. Et qui va continuer à la préserver.

DRYING TEARSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant