DRYING TEARS

Chapitre 8

Le groupe se sépara alors, afin d'explorer l'entièreté de l'immense bâtiment. Celui-ci s'avèrera être rempli de chose utile pour la survie des quelques blocards survivants. Vêtements, lampes, quelques boîtes de conserve... Tout était bon à prendre. Emma la première avait rempli son sac de vivres, le rendant lourd. Elle en profita aussi pour enfiler des nouveaux habits, les siens étant remplis de sable et ayant une odeur d'hôpital, qu'elle trouva étrange de reconnaître.
Puis, elle rejoint le duo que formait Thomas et Minho.

-Hey, dit-elle pour annoncer sa présence.

Les deux garçons se retournèrent et la saluèrent en retour. ils semblaient occupés avec un mécanisme fait de cables multicolores.
-Qu'est-ce que vous faites ? elle demanda.

-On essaye de ramener du courant dans cet endroit, ça éviterait de gaspiller la batterie de nos lampes inutilement, répondit Minho, concentré sur la multitudes d'interrupteurs.

-Bonne idée.

Finalement, il enclencha l'un d'eux et de la lumière jaillit depuis le plafond. Partout dans le bâtiment on était capable de voir comme en pleine journée. Un grand sourire étira les lèvres du trio, heureux pour une si simple chose que d'allumer des luminaires.

Ainsi, ils purent observer les alentours plus clairement, distinguant des débris au sol, causés probablement par le temps et le sable qui se faisait lourd sur la structure. Partout des mannequins blancs reposaient à même le sol, couverts de poussière et, étrangement, de suie. Des peluches étaient éparpillées sur les grillages, des panneaux d'avertissement les avoisinant. Il avait semblé que des gens étaient restés ici, s'étaient installés auparavant.
-Cet endroit me donne la chair de poule, s'exclama Emma en frissonnant.

-T'es pas la seule, murmura Minho.

-On devrait rejoindre les autres, j'ai un mauvais pressentiment, dit Thomas en avançant.

Comme pour appuyer son propos, un grognement immonde sortit de la pénombre derrière le grillage, avant que ce qui semblait être une femme ne s'y jette, secouant la structure avec une force animale.
Ils reculèrent tout les trois, surpris et effrayés.

Ses yeux, si il lui en restait, étaient noircis, comme les jointures de sa bouche. Un cliquetis peu ragoutant s'échappait de sa gorge tandis qu'elle tendait désespérément les bras pour les atteindre.

Soudain, un son similaire parvint de derrière le trio, les faisant sursauter une fois de plus. Un homme, ayant une posture étrange et des mouvements saccadés s'approchait.

Sans attendre une seconde de plus, ils se mirent à courir, échappant aux mains des deux créatures. D'autres apparurent alors qu'ils prenaient la fuite.

Emma sentait ses poumons se contracter à chaque respiration qu'elle prenait. Sa gorge la brulait à cause de l'air chaud et pollué. Ses jambes allaient lâcher, mais elle les poussaient à continuer, allant au delà de ses limites. Minho était juste devant elle, et Thomas courait à sa hauteur. Elle entendait les bruits de pas des créatures qui les poursuivait, plus nombreux chaque secondes. Elle aurait cru fuir une horde de chiens enragés, sortis pour faire couler le sang.
Une part de son esprit la suppliait de s'arrêter, d'abandonner l'espoir que le "Bras Droit" pouvait offrir. Mais ses amis qui couraient avec elle faisait taire ses pensées intrusives. Elle serait prête à mourir de fatigue plutôt que de s'arrêter de courir et les laisser partir.

Le trio passa des portes battantes et retînt les assaillants de l'aitre côté avec toute la force qu'il leur restait.
Minho se décala soudain.
-Retenez-les ! il s'écria.

-Qu'est-ce que tu crois qu'on fait abruti ?! hurla Emma.

Le jeune homme poussa alors dans leur direction des casiers métalliques, qui vinrent tomber lourdement devant l'entrée dont Emma et Thomas s'étaient décalés.