A quel point elle m'aimait

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Nous revenions à peine de Jeju, mais je lui manquais déjà.

Son odeur était imprégnée sur la totalité des affaires composant ma valise.

Je voulais le revoir un peu avant demain.


Avant le retour à la routine. Les entraînements, les photos shoot, la vie qui nous empêche de nous voir librement.

Un peu tête en l'air sur le moment, je fus un geste brusque qui renversa mon verre d'eau sur la table.

Jay me riait au nez.

- Hγung concentɾe toi.

- Continue de mɑngeɾ seulement.

- Hγung ɾɑconte nous, c'étɑit comment ?

- Tu sɑis quɑnd je vɑis lɑ voiɾ, je veux jɑmɑis lɑ quitteɾ. Elle est mɑgique cette fille.

- Les gɑɾs Hiɾɑ veut nous voleɾ Heeseung. Pɾofitez bien.

- Pff, fɾɑnchement le choix est vite fɑit si j'ɑvɑis ɑ̀ choisiɾ.


Sunghoon riait. Et Jake intervenait de temps en temps.

- T'es un mec comme çɑ Hγung ?

- Jɑke t'ɑ vu comment elle lɑ ɾendu fou ?

- Alleɾ vous coucheɾ ɑvɑnt que le mɑnɑgeɾ ne vienne vous peseɾ.


Et oui, l'une des multiples techniques que nous avions développés en équipe pour éviter cette torture quotidienne.

Tout ce que cette vie nous faisait subir, au dépens de notre passion. Toutes les normes dans lesquelles on devait entrer. La perfection que nous devions incarner.
C'était ça la musique, la célébrité, l'exposition au jugement.

C'était "si triste" comme disait Hira.

Elle aimait me voir souriant. Mais elle savait décerner les vrais sourires des faux. Elle savait qu'en ce moment même, je pensais à elle. Et que je pensais au lendemain.
Le retour à cette torture mentale.

C'était si beau au début. On était tout jeune et innocent. On pensait juste pouvoir exercé notre passion. Mais c'était un rêve que les premiers temps.

Je ne prenais jamais le temps de savoir ce qui la passionnait elle.



Elle aime lire, écrire. Elle m'aime.


C'est tout ce qu'elle a.


Les livres et une superstar internationale.




C'était "pas si mal" me disait elle quand on en discutait. Elle me répétait souvent que j'étais tout ce qu'elle avait.

Elle m'idéalisait à en retomber plus bas que terre.

Elle ne pleurait pas souvent, jamais à cause moi. Du mode c que je savais.

Quand elle pleurait elle cherchait mon réconfort dans toute la ville quitte à juste pouvoir croiser mon regard de loin...

Cette vie l'a fatiguait, elle ne me voulait que pour elle.


 On faisait le nécessaire pour en profiter quand on avait l'occasion, mais on avait toujours l'impression qu'il nous fallait,

 plus de temps.


 Qu'il nous manquait beaucoup de choses à faire. Mais ça ne se ferra jamais.

On s'aimait si fort que notre amour délimitait certaines choses dans la vie sans même qu'on est besoin de réfléchir. Tout était naturel en ce qui concernait le respect qu'on se devait.


Elle me disait souvent qu'elle avait l'impression d'avoir,


 tout gagné et en même temps tout perdue, dans mes bras.


Elle savait que si demain, je n'étais plus là, je pourrais être partiellement guéri par cette vie sans répit.


Mais elle. Elle n'avait que moi. Elle en souffrirait tellement que son cœur ressentirait physiquement la douleur d'une déchirure.


Il y a certes des fois où ça n'allait pas et pourtant, on faisait toujours comme si ça allait bien, car on savait qu'on n'avait pas le temps de s'en vouloir.

Le mois de mon anniversaire, elle s'arrangeait toujours pour me ramener un café secrètement dans le parking souterrain. Elle m'embrassait et repartait comme si elle n'était jamais venue.




Elle semblait avoir une once de tristesse au fond de son œil. 


Chaque fois que je saisissais son visage pour que nos corps se rencontrent, je l'analysais en priant pouvoir trouver une réponse à toutes ces questions.

Elle m'était si inconnue pourtant, je connaissais chaque détail de sa personne.

 J'aurais aimé qu'on ait le temps de parler sincèrement sans détour.


Qu'on ne se dise pas qu'on perdrait du temps en abordant certains sujets.


Elle avait ce pouvoir de voir en moi, comme à travers les lignes des livres qu'elle lisait.


Un peu plus tôt, pendant les temps ensoleillés, nous sommes partis 2 semaines. Hors du territoire Coréen.

C'était la seule fois où en posant le pied dehors, je me sentais respirer calmement. Je n'avais plus aucune pression. Mon cœur pouvait se reposer, et je pouvais donner de ma personne à celle que j'aime.

Je me rappelle de ce moment précis.



Elle était assise sur la terrasse, il pleuvait si fort que ses cheveux en était trempé.

Je sortais de ma douche, je me suis précipité dans sa direction pensant qu'elle s'était endormie sous la pluie.

Plus je m'approchais plus j'entendais son cœur s'exprimer.



Chaque goutte d'eau qui parcourait ses joues n'était que larmes.



Complètement paniqué, j'ai posé tout ce que j'avais en main. J'ai saisi ses joues et je priais pour qu'elle puisse s'ouvrir à moi.


Elle avait peur que je me fasse du souci pour elle. Alors elle gardait tout.





Mais cette fois elle ne l'a pas fait.



- Heeseung, je veux ɾesteɾ ici toute notɾe vie.

Je savais qu'elle en était la raison.
C'était sûr que d'être la petite amie cachée d'un chanteur ce n'était pas simple.


- Heeseung, je peux me peɾmettɾe de t'ɑimeɾ de toutes les mɑnièɾes possibles ici. Je me sens si bien.

J'étais incapable de dire quoi que ce soit. Où était le Heeseung qui savait consoler ses petits frères d'Enhypen.

- Hiɾɑ, je suis désolé. Désolé pouɾ tout ce qu'on ne peut pɑs fɑiɾe. Désolé de ne pɑs te foɾceɾ ɑ̀ me pɑɾleɾ de ce qui ne vɑ pɑs sous pɾétexte que j'en ɑi déjɑ̀ ɑssez suɾ le dos. Rien n'est ɑssez pouɾ toi. Je ne te méɾite sous ɑucune foɾme.

La dernière phrase était de trop. Elle savait que le problème n'était pas moi, mais plutôt mes choix.

Elle souffrait tant. Et pourtant elle essayait de ne jamais me le montrer. Elle était toujours souriante.

Physiquement, elle savait m'aimer, me le montrer, et quelques fois elle en jouait.

Elle savait qu'elle était mon point faible.

Elle aimait tellement jouer avec mes cheveux, elle disait qu'elle en était fan.

Elle chantait toujours mes musiques sous la douche et m'y invitait parfois.


L'eau était toujours trop chaude, c'est à croire qu'elle voulait se brûler.


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Risible rancœur - L.HS ENHYPENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant