A quel point il m'aimait

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Le 15 octobre approchait, il ne restait que quelques heures. J'étais si pressé. Je n'attendais que lui.

Nous avions tout préparé avec Jay et Ni-Ki.

Les autres garçons étaient encore à Hybe, ou alors ils dormaient tués par la fatigue.

Heeseung ne leur en voudra pas, 

il savait ce que c'était.



Ni-ki était tout excité à l'idée de faire sourire Heeseung.


Jay reçu un message inattendu de Sunghoon.

" Le manager est monté dans la voiture avec nous préparer lui la chambre d'ami. "

Jay me regardait, comme implorant le pardon dans mes yeux.

- Hiɾɑ... Le mɑnɑgeɾ ɑɾɾive ɑvec les gɑɾçons.

- Ho, je vois.


Je posais les derniers couverts de table et j'allais en direction de mon sac et ma veste.

Je passai dans la chambre des garçons pour poser le cadeau à celui que j'aimais le plus au monde, sur son lit.

Ni-ki me suivit jusqu'à la chambre.

- Noonɑ ? Tu pɑɾs vɾɑiment.

- Je n'ɑi pɑs le choix Ni-ki..

- Noonɑ, j'en ɑi mɑɾɾe séɾieusement.


Jungwon répondit d'une voix faible.

- Il ɑ ɾɑison Hiɾɑ.. On en ɑ mɑɾɾe de te voiɾ t'en ɑlleɾ en couɾɑnt.

- Je ne peux ɾien γ fɑiɾe les gɑɾçons. Je vous lɑisse.


Je remis la couverture sur les épaules de Jungwon. Et je m'en allais... Direction la porte.

Une fois dans la cage d'escaliers, je les entendais monter.


Un sentiment assez étrange prit le contrôle et je n'étais pas capable d'aimer le temps d'une seconde. La phrase de Jungwon se répéta en boucle. 

- Il ɑ ɾɑison Hiɾɑ.. On en ɑ mɑɾɾe de te voiɾ t'en ɑlleɾ en couɾɑnt.

- Il ɑ ɾɑison Hiɾɑ.. On en ɑ mɑɾɾe de te voiɾ t'en ɑlleɾ en couɾɑnt.

- Il ɑ ɾɑison Hiɾɑ.. On en ɑ mɑɾɾe de te voiɾ t'en ɑlleɾ en couɾɑnt.

- Il ɑ ɾɑison Hiɾɑ.. On en ɑ mɑɾɾe de te voiɾ t'en ɑlleɾ en couɾɑnt.


Je mis ma capuche. Et j'avançais tête baissé.

Heeseung m'avait vu. Il toucha secrètement mon bras le temps d'une demie seconde, comme pour me dire qu'il me remerciait d'avoir essayé.

Je savais pertinemment que lui aussi était rongé par le fait que nous devions tout cacher. Tout falsifié. Et tout laisser passer.

Lui aussi aurait aimé prendre le temps de me dire qu'il était en colère parfois. Il aurait aimé m'entendre me plaindre.

Il voulait que je m'exprime, mais mon cœur ne pouvait pas être méchant avec lui. 

Peut importe la gravité de ce que ses choix nous faisaient subir, mon cœur se devait d'être compréhensif et amoureux.

J'aurais aimé lui crier, le jour de mon anniversaire, que c'était un sale connard de m'avoir laissé en plan.


 J'aurais aimé l'embrasser en pleine rue, le serrer fort contre moi.

 Et tenir sa main pour faire le tour de Séoul.

S'asseoir à côté dans le bus.



Il n'y avait que tard la nuit que nous pouvions nous voir.



Il aimait autant mon corps qu'il aimait mon esprit.


Il cherchait toujours quelque chose dans mon regard.


Le regard était notre moyen d'échanger le plus sincère.




Il avait déjà pris le risque de me parler de ce qu'il n'allait pas. Comme si c'était quelque chose que j'avais à me reprocher alors que c'est une base élémentaire dans une relation amoureuse. 


Savoir se dire les choses quand ça ne va pas.



Et pourtant ça me mettait mal à l'aise. 


On n'avait pas l'habitude


Moi encore moins étant donné qu'il est ma seule et unique relation amoureuse.

Il m'a dit qu'il voulait m'entendre me plaindre. M'entendre le détester, et lui en vouloir.


Il voulait que je lui reproche toutes les fois où il n'a pas été là.


Toutes les fois où j'avais juste envie de lui, mais qu'il ne pouvait pas.


Ces fois où je voulais juste lui dire que je l'aimais, mais qu'il ne répondait pas.



Il voulait mon bien, il voulait me faire ressentir cette anomalie le moins possible.

Il voulait faire en sorte que notre couple soit le plus banal que possible. Et pourtant ça serait trop compliqué pour lui. De gérer tout cella en même temps.

"Je demande souvent des conseils à mes hyungs, ça ira pour moi, je t'en pris si ça ne va pas dit le moi."

Il me le répétait si souvent que je connaissais cette phrase et ces intonations par cœur.

Quand il en avait l'occasion, il savait me satisfaire, et se satisfaire par la même occasion.

 Il était très bon dans tout cela. Il ne pensait jamais qu'à lui.

 Il restait à mes côtés après l'acte. Et me soufflait toute sorte de mots doux dans les oreilles jusqu'à que j'en trouve le sommeil.



Il aimait me dire quelle tenue m'allait bien. Et il n'hésitait pas à me dire qu'il serrait jaloux si les autres hommes me regardaient. Mais il n'était même pas là pour ressentir cette jalousie.


Il m'achetait souvent de nouvelles pièces à vrai dire toutes les pièces que Jay trouvait à la mode, il me les offrait sans hésiter.


Avec mon petit boulot je n'étais capable de lui offrir de cadeaux qu'aux occasions. Et jamais quand j'en avais envie. Il n'aimait pas mes cadeaux, il disait que je donnais déjà trop de ma personne.

Heeseung était si irréprochable, et pourtant tant de choses n'allait pas.

 On passait dessus. Mais on savait que le jour où ça explosera, sa serra fatale.


C'est ce moment précis auquel je pense qui me fait savoir que le jour où je trouverais le courage de lui dire que je suis fatiguée et que j'ai besoin de lui, il ne pourra rien lâcher.


S'il le faisait ça serait encore plus sévère avec ces managers. Nous voulions éviter ça le plus possible. Il était déjà si occupé.


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Risible rancœur - L.HS ENHYPENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant