Séquelles

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Cella faisait deux semaines que j'étais à l'hôpital. Si on en croit les dire, cela fait plutôt des années que j'occupe cette chambre, j'ai ruiné mon frère et mes parents, et ce n'est pas prêt d'en finir.

La psychologue est venue me chercher. Je me suis remis à marcher. La rééducation est,


 si lente, si douloureuse.


Je regardais sans cesse mes anciennes fancam pour me motiver. Mes membres venaient me voir.

Me racontait toute sorte d'anecdotes, mais quand c'était à Ni-ki de parler tout le monde le regardais comme pour lui dire de faire attention à ce qu'il allait dire.


Il manquait toujours quelque chose dans ce qu'il disait. Un élément était retiré. Ce n'était pas naturel, alors il parlait de moins en moins.


Il me regardait avec pitié, il suscitait mon attention chaque fois que les autres membres détournaient le regard.

- Heeseung, tu es toujouɾs peɾdu dɑns tes pensées, mɑis tu ne me dis jɑmɑis ɾien.

- Mɑdɑme, j'ɑimeɾɑis pouvoiɾ voiɾ Riki Nishimuɾɑ tout seul.

- Pouɾquoi tout seule Heeseung ?

- Pɑɾce que je veux qu'il me ɾe ɑppɾenne ɑ̀ dɑnseɾ. Ce n'est pɑs lui le leɑd dɑnceɾ ?

- C'est un peu tôt pouɾ ɾe dɑnseɾ Heeseung non ?

- Je veux juste le ɾegɑɾdeɾ. Le voiɾ fɑiɾe. Çɑ me ɾemonteɾɑit tellement le moɾɑl.

- Je peux oɾgɑniseɾ çɑ...


Je finissais toujours la séance en m'excusant de me rappeler de rien.


Or, j'en savais beaucoup. Mais y avait quelque chose qu'on voulait m'enlever de la tête.

J'avais passé des jours entiers à raviver mes souvenirs, je ne savais plus vraiment d'écrire mes amis ou ma famille avec des traits de caractère. Mais je savais toujours qui ils étaient.

Quand on me les a présentés, leurs voix à percuter dans ma tête.


Comme si je venais de débloquer un personnage et son histoire dans un eu vidéo.

Enfin...


Je leur dirais ce dont je me souviens quand j'en aurais assez de cette chambre.

Y avait ce prénom qui résonnait dans ma tête, que Ni-ki à faillit prononcé une fois..



Hira.



Chaque fois que j'y pensais, j'avais des fractions d'images qui défilaient dans ma tête. 

Je me souvenais de certaines paroles. 

De l'intonation qu'avait cette personne quand elle prononçait mon prénom.


Je lui associais une odeur. 

Risible rancœur - L.HS ENHYPENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant