Recueil de poèmes et de textes [En cours d'écriture]

La lumière des étoiles

Il courrait, il courait. Il courait à en perdre haleine. Ses pieds martelaient le sol. 

Il criait. Il hurlait même. Il leur disait d'attendre. Mais il continuait à courir. Il courait comme si sa vie en dépendait. Sa vie et celle d'un autre. Celle d'un seul autre. Lui. 

Il courait, courait. Son cœur bondissait contre sa poitrine. Il semblait vouloir s'arracher de ses entrailles pour voir la lumière pâle de la lune. 

Il courait, et ses espoirs déchainés emplissaient sa tête. Il courait, comme s'il volait. Comme si des ailes avaient poussé dans son dos. Des ailes qu'il avait déployées, tel un oiseau volant dans le ciel noir de la nuit seulement éclairé par quelques étoiles. 

Un jour on lui avait dit que lorsqu'il les regardait, elles s'étaient déjà éteintes, car le temps que leur lumière nous parvienne, elles avaient disparu, parties sans un regard en arrière. 

Il courait, et ne ressentait plus la douleur. Il aurait pu mourir des centaines de fois, mais ce n'était pas important, tout ce qui comptait c'était lui. Qu'il soit en vie. Qu'il reste en vie. 

Et il courait. Fendait l'air avec ses bras. Serrait ses mains en deux poings. Il sautait par-dessus les branches et les troncs d'arbres jetés en travers du chemin.

Il courait. Courait. Et surtout il se souvenait. De ses yeux le regardant discrètement. De sa main qui enserrait la sienne. Du sourire qui illuminait le monde entier. De sa bouche qui embrassait ses lèvres. De sa voix, douce et un peu rauque, à cause de la fumée de cigarette. Une larme roula sur sa joue et il l'essuya d'une main rageuse. Rien n'était encore perdu. Il y arriverait.

 Alors il courait. Il poursuivait sa route. Il rugissait. Et son souffle chaud se mélangeant à l'air frais, projetait des petits nuages de fumée, sur lesquels miroitait le reflet de la lune diaphane. Parfois, il vacillait, trébuchait et tombait, mais il se relevait toujours. 

Son esprit marchait à mille à l'heure, ses pensées s'échappaient. C'était étrange comme sensation. Comme s'il était à l'extérieur de son corps. Pourtant, il sentait ses pieds qui battaient contre le chemin de terre, son cœur qui tambourinait contre sa poitrine, la sueur qui perlait sur ses tempes. Mais il avait pourtant l'impression d'être le spectateur de son propre corps. Comme un fantôme observant son destin funeste à travers une boule de cristal. 

Il courait, et le vent fouettait son visage, ses bras et ses mains. Il courait, courait. Persistait de croire qu'il restait un espoir, un seul espoir. Il espérait que... Peut-être... Pourtant, il s'arrêta. 

Brutalement. Violemment. D'un seul coup. Et ce fût comme si on lui transperçait le corps à l'aide de piques longs et aiguisés. Comme si on lui donnait un coup de poing en pleine poitrine. Comme s'il chutait du haut d'une falaise. 

Pendant un instant, il cessa de respirer. Ses oreilles bourdonnaient dans un silence assourdissant. Immobile, il ne faisait que regarder ce qu'il avait devant lui. Telle une statue contemplant les passants de son piédestal. Il ne pouvait plus rien faire, comme cloué au sol. Agrippé par des mains invisibles qui voulaient l'empêcher de faire le moindre geste. 

Paralysé.

Destin cruel. Amours ennemies. Captif de sa propre volonté, son esprit lui interdisait de courir. De courir. Courir, courir, pour le sauver.

Mais pourquoi vouloir à tout prix le sauver ? Pourquoi ne pas laisser les choses se faire ? Pourquoi se démener ainsi contre son propre instinct ? Son propre esprit ? Son propre corps ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?!

Une seule réponse :

L'Amour.

***

Hey !!

J'espère que vous allez tous-toutes très bien !

J'ai ré-écouté "Take me to Church" il n'y a pas longtemps et j'ai été littéralement inspirée ! Ça m'a donné beaucoup d'idées, et je suis plutôt contente de ce que j'ai réussi à écrire ! J'espère que ça vous as plu à vous aussi !

N'hésitez pas à voter, commenter et surtout à me faire part de votre avis, il m'intéresse toujours ! Surtout quand on peut débattre sur des sujets comme l'homophobie et la communauté LGBT...

Tachée d'encre