Hisoka x reader : Reine de Coeur -Tome 2- (EN PAUSE)

Chapitre 5 : Meteor City

Comme convenu, dés que les premiers rayons du soleil firent leurs apparitions dans les fentes des rideaux de la maison de notre logeuse, nous ne perdîmes pas une seule minute de notre précieux temps et montâmes, accompagnées de nos fameuses valises, dans le premier train disponible. Après un au revoir à nos nouveaux et plus anciens amis, Biske nous demanda -ou plutôt nous ordonna- de faire preuve de la plus haute vigilance dans les terres de l'Étoile Filante, également appelée Meteor City. Ou encore "La Décharge", pour certains. On y jette tout : armes, cadavres, et d'autres choses dont j'éviterai soigneusement de penser.  A vrai dire, je n'avais jamais entendu du bien de cette ville d'environ 10 000 habitants, apparemment contrôlée par la communauté mafieuse. Les originaires de cette "déchetterie" sont inexistants pour la société et ne figurent dans aucun registre. Triste sort, n'est-ce-pas ? J'ai pris connaissance de toutes ces informations grâce à la vaillante madame Maria, un peu avant mon départ, à travers le combiné téléphonique. Après m'avoir sorti ces détails un peu dans le désordre, elle m'avait souhaité à moi et mon amie un bon courage et une bonne continuation, en nous priant de revenir de cette importante mission saines et sauves. Je n'avais bien évidemment pas souligner les problèmes de ces derniers jours, préférant garder ça pour moi pour l'instant.
L'ouverture des portes du train me firent sortir de ma rêverie, mes yeux papillonnant l'espace de quelques instants. La voix féminine à travers les hauts-parleurs m'incita davantage à me lever, tout comme la main de l'autre jeune femme qui me tirait gentiment vers l'extérieur du moyen de transport, avant que celui-ci ne redémarre dans un bruit sourd, après la nouvelles fermeture des portes métalliques. Sac à dos sur le dos, nous nous avançâmes vers la sortie de la gare. Visiblement, la seule solution possible pour terminer ce voyage est la marche. Dés que nous avons discuté de ce lieu avec l'homme au guichet, il m'a semblé l'avoir vu pâlir. J'ai donc lâché l'affaire. Après tout, qui se rendrait dans cet endroit, alors que la plupart des gens le disent maudit ? Demander si un train reliait l'Étoile Filante était un faux espoir. Lors de cette marche improvisée, plus les instants passaient, plus un sentiment d'angoisse faisait surface dans mon être. Une partie de moi me disait de fuir, d'éviter une nouvelle catastrophe. Alors que l'autre partie me criait des encouragements et de garder la tête froide. Qui croire ? Qui écouter ? Sérieusement, plus je pensais à cela, plus j'avais l'impression d'entendre cette voix qui ne cessait de m'hypnotiser. (N/C), comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi ? Mon Nen, je m'en étais servie pour te faire apparaître, avoir de la compagnie, un vrai ami. Je me souviens encore de notre première rencontre. Tes petits yeux dégageant une énergie si communicative, ton petit corps si fragile prêt à se fissurer à chaque mauvais pas comme du verre, tes moments de folies qui ne cessaient de me faire rire,.. Et maintenant. Aurais-je, à force de ne plus m'exercer, perdu la main ? Ma maîtrise de Nen ne serait-elle donc plus aussi parfaite ? Suis-je devenue folle ? Est-ce-que tout ça vient de mon imagination ? Un mauvais rêve ? Un rêve très long, alors ? Suis-
je encore dans ce rêve si cela en est un ? Non, ça ne peut pas être ça..

Comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi ?

-(T/P).. Tu es sûre que ça va ? Me demanda la (C/C) en posant ses yeux sur moi, me fixant en train de serrer les poings, aussi fort que mes phalanges devinrent blanches

-Oui oui, ne t'en fais pas ! Répondis-je d'une voix faussement enjouée, essayant de décontracter mes muscles et de lui faire mon plus beau sourire

Non, ça n'allait pas.
Rien n'allait dans le bon sens.

♡♡♡

J'entendis un craquement, voir plusieurs, au fur et à mesure de mes pas. Une odeur loin d'être agréable me remonta aux narines, tandis que les quelques tas de déchets au bord de ce que l'on pourrait appeler une "rue" s'envolait à chaque bourrasque de vent. Le soleil haut placé dans le ciel rendait le tout un peu moins.. misérable ? Nous continuâmes pendant un petit temps encore cette marche à l'aveuglette, sans apercevoir une seule personne ou habitation. Ce qui, à vrai dire, me semblait bien étrange et assez angoissant. Nous étions nous perdues malgré les indications de la petite femme blonde ? Je croisai le regard de ma partenaire et compris qu'elle aussi partageait les mêmes interrogations que moi. Malheureusement, il fallait continuer à marcher, encore et encore, en espérant que les rumeurs entendues par l'informatrice étaient vraies et qu'une chance m'était encore laissée. Il fallait garder espoir. Un infime espoir. Soudainement, j'entendis la voix de mon amie m'avertir, avec un timbre de voix visiblement enchanté :