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Par @mangafan90

Pdv Tristan

J'étais assis sur mon lit, observant par la fenêtre ouverte, une tasse de thé fumante posée sur le rebord.

Une brise légère soufflait, faisant virevolter mes cheveux et danser la rivière de fumée qui entrait et sortait de la pièce.

Mes yeux regardent fixement le jardin mais mon esprit est ailleurs.

Georges et Édouard sont sortis pour un déjeuner d'affaires donc je me retrouve seul à la maison.

J'en profite pour faire le point de ma vie.


Au début, tout allait.

J'étais un petit garçon insouciant de la vie. Je jouais dehors en me salissant tellement qu'une fois rentrée, je me faisais gronder par ma maman. Je promettais de moins me salir mais elle comme moi savions que je reviendrai encore plus sale le lendemain.

Je courais dans les bras de mon père quand il rentrait de ses nombreux voyages d'affaires et l'harcelais de milliers de questions.

Tout ça pour dire que j'étais heureux petit.

Georges n'était pas méchant à l'époque, du moins il savait bien le cacher.

Quand je repense à toutes les fois, où petit, je m'assayait sur ses genoux et où il me chuchotait qu'il m'aimait et que je le lui retournait, j'ai juste envie de vomir.

Puis vint mon adolescence et son lot de drame qui va avec.

Maintenant que j'y repense à ce moment de ma vie j'avais remarqué que mes parents, d'une manière ou d'une autre, cherchaient à m'éloigner de Georges.

En y réfléchissant plus, avec un peu plus de sérieux , j'aurai pu voir les avances de ce salaud.

En fait, si, je les avais remarqué me je me suis dit que cela n'avait pas de sens. Il était sensé être un ami de longue date de mon père. Comment pourrait-il osé me faire des avances mais maintenant je sais que c'est possible.

Je me souviens de comment je me suis sentie briser le jour où, oui ce jour où toute ma vie avait basculé dramatiquement. Ce jour où je me faisais violer devant...... devant les cadavres de mes parents.

J'avais essayé de me défendre au début. Je me suis débattu, j'ai hurlé, crié en espérant que quelqu'un vienne, que quelqu'un me sauve, qu'il m'emmène loin très loin de ce cauchemar. Mais personne n'était là, personne n'était venue.

Je me sentais seul, brisé puis, au bout de plusieurs jours de viole répétitif, je me suis simplement senti vide, comme essoré.

Je n'avais plus peur, plus mal. Je n'avais envie de rien. Je voulais juste mourir et rejoindre mes défunts parents au ciel.

Mais là encore la vie était contre moi.

Moi qui, enfant tombait régulièrement malade à en frôler la mort, avait la santé d'un lion.

TrahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant