Contes et Légendes Rivanolds

La Genèse des Rivanolds et des Aëlides

Installez-vous, mettez-vous à l'aise, au coin d'un feu, sous un plaid ou simplement accompagné d'une boisson chaude de votre choix, car vous êtes sur le point de découvrir la légende la plus ancienne de ce monde. La première légende, la genèse de Daraha. Qui étaient les premiers Rivanolds ? Et qui étaient leurs frères : les Aëlides ?

Pour vous conter cette histoire, je vais devoir remonter au premier âge. Un âge où l'on pouvait faire le tour de Daraha sans mourir au milieu d'un désert. Un âge où l'eau potable était présente en abondance. L'âge où Khell était le Dieu le plus puissant de cette planète, un Dieu de destruction sans pareil, qui estimait qu'il fallait toujours détruire pour apprendre à mieux construire. Il avait créé à son image un peuple qu'on surnomme Ravageurs. Ils saccageaient, tuaient, brûlaient, exterminaient tout ce qui se trouvait sur leur passage. Ils étaient tellement puissants que personne n'a osé les décrire, tellement dangereux que personne n'a osé parler d'eux, tellement violents que le mot Ravageur est un nom de substitution pour ne pas prononcer le vrai nom, au cas où l'un d'entre eux se réveillerait en l'entendant et viendrait tuer celui qui a osé le déranger. Mais, par un beau jour ensoleillé, Khell, lassé de détruire toutes choses, fit naître deux jumeaux. Une Déesse du nom de Alvalaha et un Dieu du nom d'Haüracle.

Il transmit à ses enfants tout ce qu'il connaissait et leur présenta tout ce qu'il avait créé. Les deux jeunes divinités s'adaptèrent rapidement à leur condition. S'entendant à merveille, elles décidèrent de créer chacune une nouvelle espèce intelligente à leur image. Khell apprécia l'initiative de ses enfants et leur dédia un petit lieu de la planète pour qu'ils puissent développer leurs races à l'abri des Ravageurs.

Pour commencer, Alvalaha créa six Aëlides, cinq hommes et une femme, qu'on nomme par ordre de naissance : Levio le Fort, Freg l'Ingénieux, Loturna la Magicienne, Iliex le Dormeur, Xaril le Rapide et Niniho le Rêveur. Tandis qu'Häuracle créa six Rivanolds, cinq femmes et un homme : Ane la Discrète, Memon la Cuisinière, Gaharad le Petit, Raffia la Chasseuse, Kriyz la Torturée et Zaza la Voleuse. Les douze nouveaux nés grandirent et se développèrent ensemble. Il n'était pas question d'obtenir un exosquelette ou de maîtriser le Pouvoir. Ils essayaient simplement de comprendre ce monde. Ils découvrirent l'ile réservée pour eux. En son centre se trouvait un arbre creux gigantesque dans lequel ils aménagèrent leur maison.

Les deux jeunes divinités avaient créé des personnages très différents dans le but de prôner l'entraide et l'altruisme entre les douze premiers. Malgré leurs personnalités atypiques, on pouvait tout de même retrouver certains aspects physiques propres à chaque race. Là où les Rivanolds se rapprochaient beaucoup des êtres humains de la planète Terre, les Aëlides étaient bel et bien humanoïdes mais bien loin d'être humains. Ils étaient très grands ! Tous avoisinaient les trois mètres de haut, mis à part le petit dernier Niniho qui peinait à atteindre deux mètres. Outre leur taille, les Aëlides avaient tous un sixième doigt ; un deuxième pouce opposable aux autres doigts.

Du côté des Rivanolds, seul Gaharad était particulièrement petit du haut de sa centaine de centimètres. Les autres avaient des tailles comme vous et moi. On raconte qu'il faudrait empiler cinq Gaharad pour atteindre la taille du plus grand des Aëlides, Levio.

Niniho, le plus jeune et le plus petit des Aëlides, était un candide Rêveur qui aimait se plonger dans ses pensées et ignorer tous ceux qui étaient autour de lui. Il n'aimait pas ses frères et sœurs... et il faut dire qu'ils ne lui rendaient pas la vie facile en le rabaissant sur sa taille. Fasciné par les plantes et les animaux, il avait pour habitude de jouer tout seul non loin des racines de leur maison, pour éviter les moqueries de ses ainés. Il mangeait seul ce qu'il avait chassé ou cueilli seul plus tôt dans la journée, et dormait seul dans son coin. Avec ses douze doigts et pas mal d'huile de coude, il avait réussi à aménager une des branches « basses » de l'arbre millénaire en une cabane résistante aux intempéries, protégée de la majorité des prédateurs et particulièrement confortable.