Chapitre 13

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Une chronique de L_Graphicapixel

Écrit par : Debora Sylvana

Titre : Au bout du tunnel

Chap: 13

Rania s'était éclatée toute la soirée avec ses amies. Elle avait passé un moment "fun" avec elles et s'était sentie très à l'aise dans sa peau.
Hana l'avait déposée ensuite aux environs d'une heure à sa devanture.

– Rania : merci beaucoup ma chérie. J'ai passé un très bon moment.
– Hana : ça me fait plaisir ma puce.
– Rania : bon, passe une bonne nuit.
– Hana : merci, à toi de même.

Rania descendit de la voiture de son amie et fit un effort pour ne pas tomber dans sa marche avec ses talons, car elle était ivre.

Lorsqu'elle ouvrit la porte du salon, elle tomba sur une personne assise dans le canapé.
Elle se frotta les yeux et regarda une fois encore avant de se rendre compte que c'était Malik.

– Rania : Malik ? Tu n'étais pas sensé rentrer ce soir...
– Malik (en lui lançant un regard dur) : oui, mais je suis là. D'où viens-tu Rania ?
– Rania : euh...
– Malik : où étais-tu, Rania ?
– Rania (en haussant les épaules) : bah, avec des amies.
– Malik (en haussant le ton) : non mais t'es sérieuse ? T'as regardé l'heure au moins, Rania ? Il est plus d'une heure !
– Rania : Malik, je suis vraiment désolée si ton travail te met de la pression et que tu n'arrives pas à te défouler avec tes amis, mais ce n'est pas à cause de ça que tu vas venir me crier dessus dans cette maison ! Je suis mariée à toi mais je ne suis pas ta prisonnière. D'ailleurs, j'ai sommeil. Je vais me coucher. Bonne nuit !

Malik regarda sa femme se diriger vers la chambre à coucher en titubant. Il n'en revenait pas de ce qu'il avait entendu et de ce qu'il voyait. Comment Rania pouvait-elle lui parler comme ça ?
Et évidemment, il eut du mal à dormir cette nuit-là.

Au petit matin, il se réveilla, fit sa prière et quelques exercices physiques avant de se rendre au service. Rania dormait toujours lorsqu'il partait.
Arrivé au boulot, il était tellement énervé qu'il contacta son ami Alfred.

– Alfred : allô Malik ! Comment Ça va ? Ça bouge ?
– Malik : les affaires, ça va. Mais je ne dirai pas autant de mon couple.
– Alfred : ah bon ? Que se passe-t-il ?
– Malik : tu imagines que je suis rentré plus tôt que prévu de mon voyage avec l'idée de faire une belle surprise à ma femme et elle n'était pas là ?
– Alfred : mais toi aussi Malik, tu n'as pas à te fâcher pour ça. Tu ne lui as rien dit, comment saurait-elle que tu rentrerais ?
– Malik : je n'en avais pas encore fini Alfred. En fait, j'ai attendu ma femme jusqu'aux environs d'une heure du matin ! Tu te rends compte, Rania était dehors à cette heure-là.
– Alfred : ah bon ?
– Malik : et lorsqu'elle est rentrée et que j'ai essayé d'avoir une discussion avec elle, madame me dit qu'elle était avec ses amies et que ce n'est pas parce qu'elle s'est mariée avec moi qu'elle vivra comme si elle était en prison dans notre maison.
– Alfred : Rania a vraiment dit ça ?
– Malik : Alfred, moi-même je ne comprends plus rien du tout. Elle était rentrée ivre. Moi j'étais impatient de revoir ma femme et je me retrouve avec une Rania complètement ennivrée et qui rentre à la maison à des heures pas possible. Je t'assure Alfred, que là je suis très énervé.
– Alfred : je te comprends Malik. Mais, s'il te plaît essaie de garder ton calme. Il faut vraiment que vous discutiez vous deux pour régler le problème.
– Malik : je suis très en colère.
– Alfred : ouais t'as raison. Mais n'oublie pas que la colère n'a jamais rien arrangé. Donc, essaie de te calmer un peu en attendant d'avoir une discussion sérieuse avec elle.
– Malik : d'accord, je vais faire un effort. Merci beaucoup mon pote.
– Alfred : je t'en prie.
– Malik : bon, à plus. Bonne journée.
– Alfred : merci. Pareil à toi.

***
Comme il n'y avait plus de clients dans le restaurant, les employés se servirent à manger histoire de prendre une pause.
C'était Fridney qui apporta à l'agent de sécurité, son plat.

– Claude (avec un large sourire) : merci beaucoup Fridney.
– Fridney : je t'en prie.
– Claude : en plus d'être très belle, tu es très gentille et serviable.
– Fridney : merci.

Fridney s'en retournait quand Claude la rappela.

– Fridney : tu veux quelque chose d'autre ?
– Claude : euh, je me disais que ça serait cool si on allait prendre un verre toi et moi un de ces quatre. Tu en penses quoi ?
– Fridney : merci pour ton invitation mais je ne peux pas accepter.
– Claude : mais pourquoi ?
– Fridney : je ne peux tout simplement pas accepter.
– Claude : écoute, Fridney, ça fait un bon moment que t'es là et j'avoue que tu me plais beaucoup.
– Fridney : Claude, tu es marié et père de trois enfants.
– Claude : et alors ? Tu seras ma seconde épouse.
– Fridney : écoute, ne le prends pas personnellement mais, moi et les garçons c'est vraiment compliqué.
– Claude : tu ne peux pas te braquer pour toujours en relation amoureuse à cause de ce que t'a fait l'autre type !
– Fridney : je sais...

Fridney prit sa route et s'en alla.

En effet, tous les employés de Hana connaissaient les secrets des uns et des autres car ils se partageaient tellement de choses, vivants comme une famille.

***
Rania s'était réveillée aux environs de dix heures. Elle avait pris son bain et s'était faite quelque chose à grignoter. Elle passa sa journée devant les séries et lorsque ce fut le soir, elle se leva pour s'atteler à la cuisine afin d'apprêter le dîner. Entre frire le poisson et les bananes plantains, faire la sauce et faire cuir le riz, Rania était débordée. Elle aurait bien voulu qu'une main de plus l'aide à en finir avec ces tâches.
Finalement, elle réussit à finir la cuisson de son plat avant le retour de son mari.
Pendant qu'elle dressait la table, elle entendit la voiture de Malik se garer dans le garage. Quelques minutes plus tard, le voilà dans le salon.

– Rania : bonsoir chéri, bonne arrivée.
– Malik : merci, bonsoir.

Rania s'approcha de son mari pour lui prendre son sac des mains, mais celui-ci refusa.

– Malik : laisse, je vais m'en occuper.
– Rania : ok...

Malik alla se rafraîchir et revint pour manger. Rania leur servit rapidement à manger.

– Rania : alors, comment s'est passée ta journée ?
– Malik (froidement) : pas mal, ça va.
– Rania : ok. Tu me la racontes ?
– Malik : il n'y a rien à raconter.

Rania cessa de manger puis observa son mari.

– Rania : c'est quoi ton problème ?
– Malik : pardon ?
– Rania : je demande, c'est quoi ton problème ?
– Malik : tu oses me demander ce qui est mon problème après ce qui s'est passé hier ?
– Rania : et qu'est-ce qui s'est passé hier ?
– Malik : Rania, tu es rentrée à l'aube et plus encore, ivre ! Est-ce là le comportement d'une femme mariée ?
– Rania : oh ! Je vois. C'est donc ça ton problème ! Parce que je suis sortie avec mes amies, monsieur n'était pas content. Quand toi tu sors avec tes amis ou quand tu pars en voyage d'affaires tout le temps, est-ce que moi je me plains ? Est-ce que je suis contre,  Malik ?
– Malik : je ne suis jamais rentré à ces heures-là Rania !
– Rania : tu sais, je commence par en avoir marre de tout ça !
– Malik : Rania, pourquoi tu n'essaies pas de me comprendre ? Je suis ton mari et je te dis que je n'ai pas apprécié ton comportement d'hier. Est-ce si difficile à comprendre ? Donc tu trouves ce comportement normal ?
– Rania : moi je le trouve normal, Malik.
– Malik (troublé) : mais Rania, qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Tu as quel problème ?
– Rania : je te retourne la question. Tu pars faire des jours sans nombre hors de la ville et pendant ce temps tu veux que je reste à la maison à m'ennuyer tout le temps toute seule ?
– Malik : je n'ai pas dit ça. Je ne suis pas contre le fait que tu partages des moments avec tes amies. Ce qui m'énerve c'est l'heure à laquelle tu es rentrée et l'état dans lequel tu t'étais retrouvée.
– Rania : tu sais quoi, arrêtons cette discussion. Je n'ai pas envie d'aller encore loin et finir par dire des choses que je pourrais regretter.

En colère, Rania quitta la table et laissa Malik là, qui se posait mille et une questions.
Il n'arrêtait pas de se demander ce qui n'allait plus avec Rania. Pourquoi se comportait-elle de la sorte ?

Au bout du tunnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant