La brume escorte la pluie d'une odeur nouvelle.
J'entends au loin murmurer l'abondante averse
Qui, sur l'herbe fraîche, lentement se déverse
Et vient ériger ce décor en aquarelle.J'aperçois une rose, avachie et fanée.
La tige se courbe aux battements pluvieux
Qui la frappe, la blesse, puis la brise en deux !
La fleur se flétrit et meurt épuisée, noyée.Un éclair se fit entendre, un éclat divin !
Il embellit alors la pénombre lunaire
D'un rayon lumineux, comme un espoir amer
D'une nature en deuil au curieux destin.La pluie, la rose et l'éclair témoignent mon âme.
L'écœurante société murmure alors
Que l'écrivain se noie dans le deuil de ses tords,
Car l'amour viendra toujours ôter cette lame.