Isolée des tumultes,
Gare abandonnée.
Longtemps qu'elle s'exulte
De voir quelques passants passer.Vide et aride
Des voies oubliées,
Où certains échos résident
Aux reflets des vitres cassées.Semblant d'époque,
Voilà deux trains !
Directions réciproques
À la croisée des chemins.Ils s'arrêtent aux quais
D'or et de velours.
Dénué de passager,
D'esprit et d'amour.Pauvre de tout,
Fourni d'un rien.
J'attends debout
A la veille d'un lendemain.