🍁 XI - Mise en vengeance.

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CALEB

Oui... c-c'est si bon !

C-Caleb !

Ngh C-Caleb !

...

E-Emilio..? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Emilio ?

Emilio ! Qu'est-ce que tu fais pʋtain ? Réponds-moi !

Emilio !

J'agrippe le comptoir jusqu'à ce que mes articulations deviennent blanches. J'ai envie de prendre la tasse à ma droite et l'exploser contre le mur pour éliminer la frustration en moi. Je ne suis pas frustré par le manque de sɛxe, mais par la façon dont j'ai traité Emilio et ce qui l'a conduit à me haïr autant.

Je le mérite pleinement.

Il a tous les droits de vouloir me faire la misère par ma simple présence.

Je ne comprends pas pourquoi de simples excuses refusent de sortir dès que je le vois. Peut-être parce que j'ai trop de fierté en moi, ou parce que la honte revient m'envahir quand je revois son visage.

En réalité, il ne mérite pas d'excuses, je devrais simplement sortir de sa vie pour de bon. Voilà ce qui serait bien pour lui.

J'ai mɛrdé très fort, mais je ne peux pas m'empêcher de vouloir le récupérer quoiqu'il advienne. Emilio est mon âme soeur et je ne peux me permettre de le laisser filer. Certaines personnes partent par amour, il n'y a aucun moyen pour que je fasse ça. Le seul amour qu'Emilio connaît est à mes côtés.

Ce que je lui ai fait il y a un an est impardonnable, et je n'ai aucune excuse pour ce que j'ai fait. Si seulement il savait comme je regrette...

Je passes mes deux mains dans mes cheveux pour les ramener en arrière, un soupir s'échappant de mes lèvres.

Je suis vraiment trop cɵn. Le tromper et l'humilier publiquement pour le larguer comme une mɛrde, c'est incontestablement la pire chose que j'ai eu à faire dans mes vingt-sept ans d'existence.

Juste parce que Nelson m'a-

Vrrr vrrr.

Pʋtain, c'est lui. Après une semaine d'absence il m'appelle...

- Bonjour Emilio.

Il y a un léger silence.

- Caleb, on pourrait se voir s'il te plaît ?

- Pourquoi donc ?

J'essaie d'avoir une voix dure, façade que je m'impose inconsciemment pour montrer que je suis toujours blessé par son comportement.

Dieu sait à quel point c'est faux.

- Par rapport à la dernière fois, faudrait qu'on en parle.

- ... où est-ce que tu veux qu'on se rejoigne ?

- Chez toi, ça te dérangerait ?

- Je t'attends, mon bel Emilio.

Un nouveau silence.

- À tout à l'heure.

Il me raccroche immédiatement, ce qui me vaut un énième soupir. Pourquoi est-ce qu'il a besoin de me parler de la semaine dernière, le message est très bien passé. Il a voulu se venger, me faire sentir ce qu'il a ressenti quand je l'ai lâché. C'est évident qu'il ne viendra pas pour s'excuser, ce n'est pas à lui de le faire...

Je regarde par la fenêtre donnant sur mon portail. Emilio reviendra donc...

18h23.

- Entre, vas-y.

Pardonne-moi. | BxBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant