𝗎𝗇𝗄𝗇𝗈𝗐𝗇﹐𝗷𝘂𝗻𝗴𝘄𝗼𝗻．

Chapitre 8 : Lucky charm.

Ma tête était lourde. Je ne me sentais pas hyper bien. Je parviens finalement à ouvrir les yeux tout doucement. J'étais dans ma "chambre", allongée sur mon lit. Sentant que je n'étais pas seule dans la pièce, je tourne la tête et vois ces trois hommes. Ils sont toujours là. Je voyais Jungwon me fixer toujours de son regard glacial. Après plusieurs minutes à m'observer, il prit la parole.

- Laissons-la se reposer.

Le plus jeune quitta la pièce, les deux autres hommes sur les talons. J'avais mal à la tête, des courbatures dans tout le corps, et j'étais très fatiguée. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je décide de ne pas trop me questionner pour plutôt me reposer. Quelques minutes plus tard, me voilà tombée dans les bras de Morphée.

★★★★★★

Je me réveille. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais cela n'a pas d'importance, car je me sens moins faible que tout à l'heure. J'étais allongée sur le côté, face au mur, mais étrangement je sentais comme une présence derrière moi. Ou peut-être bien que je suis en train de devenir folle ? Je remue un peu dans mon lit pour ensuite changer de sens, et me mettre face au bureau.

Quand j'ouvre les yeux, je vois un visage qui m'est déjà bien familier et une paire d'yeux posée sur moi.

Décidément, je ne pourrais pas être tranquille ici. J'aimerais lui demander de dégager, mais bien sûr, je ne peux pas. Heeseung était assis sur la chaise en face de mon bureau, et me fixait avec insistance. L'atmosphère était tendue. Un silence pesant régnait dans la pièce. Je décide alors de le briser, et de parler.

- Qu'est-ce que vous faites ici ?

Il pouffa, puis continua de me regarder, un sourire en coin sur ses lèvres.

- Jungwon m'a demandé de te surveiller.

- Pourquoi me surveiller ? Je n'ai pas deux ans.

- Peut-être parce que tu vas essayer de t'enfuir, non ?

Je levais les yeux au ciel.

- Vous croyez vraiment que je vais tenter quelque chose, dans l'état dans lequel je suis ?

Il hausse les épaules.

- On ne sait jamais.

Je n'avais pas bougé, j'étais toujours allongée dans mon lit. Je lève la tête, quand je le vois se lever de la chaise, et s'approcher de moi. Il s'assoit ensuite au bord du lit, et me fixe droit dans les yeux. Je ne sais pas pourquoi, mais sa présence me rendais anxieuse. Il me faisait peur.

Ses yeux descendirent vers mon cou, où se trouvait mon pendentif en or, orné d'un rubis. Il attrapa celui-ci, la pierre précieuse rouge au bout des doigts.

- Où as-tu eus ce collier ? me demande t-il, concentré sur l'objet.

Je lève la tête pour le regarder en fronçant les sourcils, puis répond :

- C'est ma mère qui me l'a offert.

Il n'avait pas quitté des yeux le collier, et le tenait toujours dans ses mains.

- Donne-moi plus de détails.

Je soupire et essaie de me souvenir du maximum que je peux.

- Je devais avoir quatre ans quand ma mère me l'a offert. C'était quand on a emménagé ici. C'est mon objet porte-bonheur, et la pierre est du rubis.

Un silence gênant de quelques minutes avait pris place. Le noiraud lâcha alors enfin mon collier pour se décider à quitter la pièce.

- Merci, fit-il simplement.

Je me posais toujours pleins de questions, comme pourquoi est-il si attiré par cet objet ? Le trouve t-il simplement beau ? Je n'aurai pas de réponse à mes questions car il venait de partir. J'espère simplement qu'il ne va pas me le voler, car ce collier est très précieux pour moi. C'est mon porte-bonheur.

J'attends alors un moment dans ma nouvelle « chambre », mais je me rends compte d'une chose : j'ai toujours les mêmes vêtements depuis que je suis avec eux, et cela fait un moment que je n'ai pas pris un bain. Je savais que cela me ferait un grand bien, alors je décide de sortir de mon lit pour commencer à chercher la salle de bain.

J'étais toujours en train d'inspecter les lieux, quand je tombe nez à nez avec Jake. Peut-être qu'il pourra me renseigner en fin de compte.

- Que cherches-tu ? me demande t-il.

- Hmm... Je cherche la salle de bain. Je ne me suis pas lavée ni changée depuis que je suis avec vous.

J'avais une mine plutôt gênée de lui demander, mais il me répondit aussitôt avec un sourire. Ça ne le dérangeait pas.

- La salle de bain est juste là, fit-il en me pointant une porte. Et tu trouveras de quoi te changer dans ton armoire normalement.

Je lui rends son sourire et m'incline pour le remercier. Je sais que je ne suis pas obligée de faire des manières avec lui, mais j'en ai l'habitude maintenant.

- Merci beaucoup.

Jake me sourit encore une fois puis descend les escaliers. Je retourne alors dans ma chambre pour regarder dans l'armoire. J'y trouve des vêtements mixtes, mais bien sûr trop grands pour moi. Ce n'est pas grave, je vais faire avec.

Je pars donc dans la salle de bain avec mes nouveaux habits. Je remarque que la pièce est très grande, plutôt luxueuse même. Il y a une grande baignoire, ainsi qu'une douche, et le miroir est immense. Je me demande bien à quoi sert-il d'ailleurs, si ce sont des vampires et qu'ils ne se reflètent pas. Après tout, ce n'est qu'une légende.

Je prépare alors l'eau du bain, et jette un coup d'œil dans le miroir pour voir quelle mine j'ai. Je voyais simplement une noiraude à la peau pâle, qui avait l'air très fatiguée. Sur mon cou, se trouvait toujours la cicatrice de la morsure de Jungwon.

Je soupire puis me déshabille pour ensuite rentrer dans le bain. L'eau était chaude, ça faisait du bien. J'y étais restée un moment à rêver, quand je me dis qu'il est peut-être temps de sortir.

Je me sèche puis m'habille en vitesse. Je suis beaucoup mieux comme ça, j'aurais dû demander avant. N'ayant plus rien à faire dans la salle de bain, je décide de retourner dans ma chambre.

Une fois là bas, je me demandais bien ce que j'allais faire maintenant. Je tourne la tête vers la fenêtre, et une idée me vint à l'esprit. Et si je tentais de m'échapper ? Bien que je suis à l'étage, je peux toujours sauter de la fenêtre ou descendre avec une corde par exemple ?

Je m'approche alors de cette dernière et l'ouvre. C'est vrai que ça fait haut quand même. Je prends une grande inspiration, et m'apprête à sauter, quand je sentis quelque chose me retenir. On aurait dit que quelqu'un tirait sur mon t-shirt derrière moi.