Tobi ne tarda pas à laisser le nouveau-né et sa mère, après s'être assuré qu'elle ne craignait plus rien, tout du moins physiquement.
En effet, moralement c'était évidemment toute autre chose ... L'arrivée de cet enfant ne suffisait pas à consoler la jeune Hata de la perte qu'elle venait de vivre, c'était même plutôt le contraire, l'idée de l'élever sans son père lui fissurant un peu plus son cœur déjà si meurtri.
Il lui ressemblait tant ... les yeux foncés, très légèrement creusés sous les paupières par les prémices de cernes qu'Itachi détestait tant. C'était un bébé calme, une fois tout son être accoutumé à l'air qui l'entourait, et la chaleur de la peau de sa mère retrouvée, il ne semblait n'être plus qu'apaisement et sérénité, bien loin de tous les tracas de la vie qui lui était promise.
Essuyant ses larmes mêlées de joie et de tristesse, Mitsuki remit un peu d'ordre dans sa tenue après s'être nettoyée, rassembla ses quelques affaires et prit le bébé dans ses bras, avant de partir de ce lieu dans lequel le membre de l'Akatsuki pouvait la retrouver bien trop facilement. Il avait beau avoir été là pour elle dans ces instants si difficiles à traverser, elle ne parvenait pas à lui accorder pleinement sa confiance, ne se souvenant que trop bien de la méfiance d'Itachi à son encontre, et des paroles de Kakashi au sujet de la mort d'Asuma. Elle devait fuir, se cacher, rester loin de tout ce qu'elle avait connu pour accomplir le seul objectif qui lui était désormais donné : protéger son bébé. Et pour cela, elle le savait, elle devrait ruser pour échapper à la vue de Zetsu, qui était pour ainsi dire partout.
Alors elle fuit. Traversant les contrées, marchant sans relâche, s'éloignant toujours plus sans vraiment savoir où elle allait. Jusqu'à trouver un village reculé, loin des conflits, dont personne ne semblait se préoccuper, si ce n'était la centaine de locaux y vivant, et surtout, sans aucun Ninja à des kilomètres à la ronde. Sa vie ne consistait plus qu'à les éviter, eux qui pouvaient encore la rechercher et la reconnaître. Mais son frère lui manquait, et elle l'attendait, chaque jour durant, l'appelant de son violon qu'elle gardait précieusement, seul moyen de protection qui lui restait pour veiller à la sécurité du petit Uchiha.
Tobi quant à lui était retourné auprès de Sasuke, attendant patiemment le moment où celui-ci se réveillerait enfin. Cela lui prit quelques jours, Itachi ne l'avait vraiment pas épargné, assurant à la louve une chance de lui échapper. Mais lui-même était bien décidé à changer la donne dans cette histoire, n'attendant que de révéler au garçon les travers les plus sombres de Konoha, ses conseillers, et ... Danzô, mettant fin à cette injustice perdurant depuis bien trop d'années. Il avait le droit de savoir, quand bien même cela allait à l'encontre de la volonté d'Itachi qui avait fait de son petit frère le héros qui l'avait éliminé, espérant ainsi lui assurer son retour dans ce village corrompu.
Il était temps que les choses changent là-bas. La guerre, les plans cruels, tout cela avait bien trop duré, et pour la descendance de celui qu'il respectait malgré tout, il était bien décidé à faire changer les choses avant son plan final visant à instaurer une paix éternelle pour tous.
Sasuke découvrit enfin ses yeux, sa toute nouvelle puissance : le Mangekyo, obtenu grâce à ce combat contre son frère qui avait tant compté, d'une manière ou d'une autre, pour lui. Il se releva, bien décidé à terminer sans plus tarder ce qu'il avait commencé : traquer Mitsuki et l'envoyer rejoindre son frère.
Mais Tobi l'arrêta, lui disant qu'il y avait des choses qu'il devrait savoir auparavant. Agacé, Sasuke l'écouta néanmoins, découvrant chaque secret, chaque facette de son frère, chaque mensonge dont il avait été la triste victime. Il lui parla de Mitsuki, de tout ce que Zetsu lui avait rapporté après avoir surpris la conversation entre Akira et Itachi.
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[FR] La flamme de Konoha
FanfictionAprès des heures sombres, Konoha semble enfin connaître la quiétude d'un village prospère. Mais si le calme règne en apparence, les marques indélébiles du passé ne demandent, elles, qu'à refaire surface malgré les efforts d'un système bien trop corr...