Plusieurs mois s'étaient écoulés sans que qui que ce soit ne parviennent à faire libérer Mitsuki. Jugée devenue trop dangereuse pour le village, elle continuait de croupir dans une cellule, avec le strict minimum pour sa survie.
Kakashi en avait informé Sasuke, qui n'avait pas l'air de s'en inquiéter outre mesure, au grand désespoir du Sensei. L'Uchiha persistait à croire qu'elle était sortie du village dans le but de retrouver Itachi, et de ce fait méritait son triste sort. Kakashi avait bien essayé de lui faire entendre raison, mais le garçon semblait irrémédiablement décidé à rayer la louve de sa vie, et le Sensei ne pouvait se permettre de mélanger plus longtemps vie privée et professionnelle, au risque de mettre en péril l'apprentissage de ses élèves.
Comme en écho à ce triste fait, le maître des chiens n'avait plus jamais pu rendre visite à la jeune Hata. Il n'en dormait presque plus la nuit, voyant son visage meurtri et son corps amaigri à chaque fois qu'il fermait les yeux, terrorisé à l'idée de n'avoir pu une nouvelle fois protéger une amie. Il avait maintes fois passé les portes du bureau du Hokage, sans jamais obtenir gain de cause. Il était triste, en colère, terrorisé à l'idée qu'elle puisse succomber à ces mauvais traitements, et par-dessus tout, elle lui manquait.
Malgré tout, la vie à Konoha continuait comme si tout cela n'avait pas lieu. Et parmi tous les évènements, le plus marquant fut l'examen Chûnin, auquel avait été sélectionnée l'équipe 7.
Après avoir réussi mené les deux premières épreuves avec succès, l'heure était venue pour les aspirants retenus de se confronter au tournoi final.Mitsuki n'avait donc plus revu personne, ce qui dans un sens n'était pas si mal, puisqu'elle n'avait plus à subir les tortures de l'équipe de Danzô. Mais elle se trouvait extrêmement amaigrie et faible, passant le plus clair de son temps allongée à attendre désespérément que le temps passe.
Le tournoi final de l'Examen des Chûnin avait commencé. Le village était en effervescence, et les adversaires se jaugeaient déjà entre eux. Les combats s'enchaînèrent les uns après les autres, mais au loin, dans sa cellule, Mitsuki fut saisie par un sentiment qu'elle reconnu aussitôt et appréhendait par dessus tout.
Son coeur était serré dans sa poitrine, et elle suffoquait, étouffée par le mauvais pressentiment qui s'insinuait en elle. Quelque chose n'allait pas, un danger guettait le village. Elle appela vainement quelqu'un qui ne viendrait jamais, n'obtenant pour réponse que l'écho de sa propre voix. Elle cogna de rage sur les barreaux de la cellule, avant de s'affaisser d'épuisement.
« Cesse ce boucan, la chouineuse, il y en a qui tiennent à leur tranquillité ici. » grogna une voix quelques cellules plus loin.
Elle soupira avant de laisser s'écouler une larme. Kakashi ... Sasuke ... Pourvu qu'ils soient en sécurité.
Dans l'arène, des combats d'un autre genre faisaient rages, l'effervescence avait laissé place à la tension, et personne ne pouvait approcher le Hokage, pris en grippe par son ancien élève, Orochimaru, pour lui venir en aide. Il se battit de toute ses forces pour protéger son village, mais ce ne fut pas suffisant. Le serpent finit par venir à bout du vieil Hokage, avant de prendre la fuite, laissant son corps inanimé.
Au loin, dans la prison de Konoha, les choses s'étaient gâtées elles aussi.
Mitsuki se retrouvait recroquevillée à terre, luttant contre une force invisible qui semblait la consumer de l'intérieur. Elle criait, de douleur et d'horreur, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Son regard s'était couvert de la teinte de ses pupilles, et ses traits s'étaient tendus sous la souffrance qu'elle endurait. Elle prit sa tête entre ses mains, essayant vainement de contenir le chakra qui s'affolait dangereusement, comme une bombe prête à exploser. A quelques pas, les autres prisonniers jubilaient de cette situation. Ils frappaient les barreaux en poussant des cris d'animaux, trop heureux de voir un peu d'animation.
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[FR] La flamme de Konoha
FanficAprès des heures sombres, Konoha semble enfin connaître la quiétude d'un village prospère. Mais si le calme règne en apparence, les marques indélébiles du passé ne demandent, elles, qu'à refaire surface malgré les efforts d'un système bien trop corr...