Chapitre V

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V

 Ils avaient voyagé pendant une dizaine d’heures quand ils arrivèrent enfin en Grèce, c’était donc en Europe que se trouvait la ville de Caelistis. Mais ce n’était pas une ville normale, quand la nuit commençait à tomber, ils étaient partit sur un chemin en pierre qui gravissait la montagne. Il était entouré de fleurs de toutes les couleurs, d’arbres qui s’enroulaient entre eux, aux feuilles rouges, dorées, et roses, on pouvait parfois percevoir un mouvement dans les hautes herbes qui bordaient le chemin. La rosée du soir gagnait peu à peu la montagne, et il devenait de plus en plus dur de gravir la pente. Arrivé à un point culminant, Kyle s’arrêta et alluma une torche qui se trouvait à l’entrée d’une grotte. Ils entrèrent tous dans la grotte sans avoir la moindre crainte, comme si ils venaient ici tous les jours. Elle était sombre, même avec la torche, et elle se prolongeait sur une trentaine de mètre. Mais quand ils en sortirent, un spectacle extraordinaire se produit sous leurs yeux, au creux de trois montagnes se dressait une ville magnifique, digne d’un conte de fée, au milieu de laquelle se dressait un château. La ville brillait dans l’obscurité, le reflet des maisons resplendissait sur l’eau d’un lac. Une sorte de voile transparente en forme de bulle englobait la ville entière, jusqu’à la sortie de la grotte d’où ils venaient. Il y régnait une atmosphère chaude et bienveillante. La nature s’était développé, des oiseaux volaient d’arbres en arbres au creux desquelles étaient parfois nichés des écureuils, prêt à se protéger de tout prédateurs, des poissons dorés parcouraient une chute d’eau qui dévalait la montagne, des biches couraient par groupes de deux dans les herbes. Sam avait pris une rose dans sa main quand elle s’illumina avec une clarté éblouissante, elle pensait qu’un endroit ne pouvait pas exister, et pourtant il se trouvait devant ses yeux.

-Pourquoi tout est si beau et si chaleureux ici, demanda-t-elle ?
-C’est une terre sacrée, cet endroit est invisible pour les êtres normaux, c’est le bouclier qu’on peut voir dans le ciel qui les en empêchent.
-C’est si beau.
-Pas autant que moi bien sûr, s’exclama Kyle, mais c’est vrai que c’est ce qui se rapproche le plus de ma beauté.
-Kyle… Tais-toi, s’il-te-plaît, demanda sa sœur excédée.
-Venez les enfants, on doit se dépêcher.

 Ils repartirent tous ensemble en passant par les bois pour ne pas se faire voir par la garde et par les passants, malgré cet environnement paisible, ils avaient une mission à accomplir, ils devaient voler la Pierre Céleste. Ils marchèrent pendant dix minutes avant d’arriver au pied d’un des murs du château. Le sorcier sortit de sa poche une pierre bleue qu’il tenait comme un stylo et dessina un symbole rond sur le mur. Et en quelques secondes le mur se craquela avant de faire un trou assez grand pour y faire entrer un homme. Angela leur fit signe de se taire et entra la première dans le château, il était décoré comme la maison des Carmen, sobre, ancien et riche, des lustres en cristal étaient suspendus au plafond, un tapis s’étalait sur toute la longueur de couloir, et seulement quelques meubles le décoraient. Personne d’autres n’était passé par là au moment où ils étaient entrés, mais si quiconque venait il remarquerait tout de suite le trou et avertirait les gardes. Ils marchèrent le long du couloir, tournèrent à plusieurs reprises à des coins différents. Apparemment ils connaissaient tous le château, et au détour du énième croisement une grande porte massive avec un verrou.

-C’est maintenant que tout commence, dit Äzel.

 Le verrou était en or et semblait d’une extrême complexité, Äzel s’y attaqua, avec sa pierre il essayait d’ouvrir le verrou pendant que Sam et Luc faisait la garde et les autres se préparait à se battre. Ce fut seulement au bout de cinq minutes qu’il réussit à ouvrir la porte, et d’une seule vague ils entrèrent dans la pièce, et sortirent leurs armes avec des gestes maîtrisés, prêt à se défendre contre les gardes qui étaient déjà pris de court et avaient lâchés leurs armes. La pièce était totalement vide et sans fenêtres, à l’exception d’un objet posé sur un petit meuble et protégé par une épaisse cage en métal et un dispositif ultrasophistiqué.

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