« Il est une tristesse si profonde qu'elle ne peut pas même prendre la forme des larmes » ; Haruki Murakami.
Après le huitième jour, Aminata commença enfin à occuper le poste de sa défunte grande sœur, comme convenu.
Le Boss lui demanda également de passer son permis de conduire afin qu'un véhicule puisse lui être octroyé. Après l'avoir présentée au personnel, il leur demanda de l'accompagner et de l'épauler.
Après que tout le monde ait présenté ses condoléances, la DRH prit la relève. Elle conduisit Ami dans son bureau afin d'échanger un peu avec elle et lui présenter davantage l'entreprise. La DRH lui fit ensuite signer son contrat puis lui remit une liste de pièces administratives à fournir. La dernière étape, fut de lui montrer le bureau qu'elle occuperait ; C'était bien sûr celui de Kiné. Personne n'y avait touché. Il était exactement comme elle l'avait laissé. Une fois qu'Ami se retrouva seule à l'intérieur, elle craqua. Elle y sentait encore le parfum de sa grande sœur ainsi que sa présence. Une photo de la famille figurait sur la table. Aminata essuya rapidement ses larmes avant que quelqu'un ne débarque. Trois minutes plus tard, on frappa à la porte. C'était Khardiata.
Khardiata
Bonjour Aminata, je suis Khardiata. Je suis arrivée en retard. Je tenais à te présenter toutes mes sincères condoléances pour ta sœur. C'est vraiment triste.
Aminata
Triste dis-tu ? toi qui n'a pas hésité à lui faire des remarques plus que déplacées ? je te conseille plutôt de prier fort pour qu'elle te pardonne toutes ces offenses !
Khardiata
Ecoute, je ....
Aminata
Oui, je suis au courant de tout et je connais toutes les vipères de cette entreprise ! si tu veux bien m'excuser, j'ai une réunion !
Khardiata sortit du bureau, très mal à l'aise, sous le regard menaçant d'Ami.
Le boss avait demandé à Almami, le N+1 de Fatou Kiné de former Aminata. Il était important qu'elle maitrise les ficelles du métier.
Almami était le directeur commercial. Il était en formation en Angleterre (à la maison mère) pendant six mois. C'était lui-même qui avait recruté Fatou Kiné et il fut très attristé par son décès. C'était un homme discret et travailleur. Du fait de son jeune âge, il évitait de trop se mêler au personnel afin d'éviter les commérages et les problèmes.
*Au domicile des Gomis
Maman Mata faisait les cent pas. Comment cela était-il possible ?
L'extérieur de leur domicile grouillait de journalistes. Maman Mata avait demandé à toutes les personnes qui était au courant du suicide de sa fille, de le garder secret. Elle comprit lorsqu'elle vit les journalistes que quelqu'un avait cafter. Maman Mata prit son téléphone afin de prévenir son fils, de la présence des journalistes :
Maman Mata
Mansour où es-tu ?
Mansour
Je viens de descendre du bus maman. J'arrive, pourquoi ?
Maman Mata
Passe par la porte de derrière. Quelqu'un a prévenu les journalistes.
Mansour
Quoi ? pourquoi s'acharne-t-on sur nous ? ça ne s'arrêtera donc jamais ?
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Une rumeur mortelle
РазноеLa vie de Kiné bascule lorsqu'une personne inconnue lance une fausse rumeur contre elle, sans même penser aux conséquences que cette dernière pourrait avoir dans sa vie.