Une rumeur mortelle

Chapitre 18 : « Nouveaux départs »

Les cartons et les bagages étaient fin prêts. Tous les meubles avaient déjà été déposés par les déménageurs.

Aminata et Mansour firent un dernier tour dans chaque pièce afin de s’assurer qu’ils n’avaient rien oublié.  

Quitter cette maison s’avérait plus difficile qu’ils ne le pensaient. Ils s’étaient tous recueillis dans la chambre de Fatou Kiné. C’était une façon de lui dire au revoir, une fois de plus.

Grâce à Almami, la famille avait pu trouver une villa déjà construite dans un quartier résidentiel. Malgré le fait qu’ils étaient très tristes de quitter cette maison où ils avaient tellement de souvenirs, ils avaient tous besoin d’un nouveau souffle. Recommencer une nouvelle vie ailleurs. Almami fut d’une grande aide. Aminata le monopolisa pour les besoins du déménagement. Il les avait non seulement aidés à faire les cartons mais également à emmener grand nombre de leurs affaires dans leur nouveau domicile. Maman Mata et Mame Kiné finirent par comprendre qu’il y avait quelque chose entre Ami et lui-même si elle ne leur avait toujours rien dit.

Ce fut avec le cœur gros qu’ils quittèrent cette maison où ils avaient tant de souvenirs. Les trois enfants y furent conçus. Maman Mata et son mari y avaient galéré mais y avaient également vécu les plus beaux moments de leurs vies. Il était temps d’ouvrir une nouvelle page, loin des mégères de ce quartier.

Aminata regarda autour d’elle puis dit :

Aminata

 Bon débarras et sans regret !

*Chez Sonia

Sonia était allongée sur son lit et manipulait son téléphone. Son père tambourina à la porte avant d’entrer. Lui et Sonia étaient très proches ; C’était son confident et son ami. Elle lui parlait pratiquement de tout.

Le père de Sonia

Je m’inquiète pour toi ma chérie. Tu ne sors pratiquement plus de ta chambre. Tu sais que tu peux tout me dire ?!

Sonia

Akh papa, je m’en veux terriblement de continuer à penser à lui, malgré le fait qu’il se soit joué de moi.               

Le père de Sonia

As-tu essayé de le contacter, afin de voir comment il va ?

Sonia

               Non et je ne compte pas le faire !

Le père de Sonia

Tu sais ma chérie, nul n’est parfait ! Ce qu’Abdoul a fait est impardonnable et je te le concède. Mais lorsque vous étiez ensemble, il était irréprochable alors rien que pour cela, tu dois le soutenir. Je parie qu’il sera content de voir ou de bien de t’entendre.

Sonia

Je suis vraiment navrée pour ce qui lui est arrivé, mais il ne mérite pas que je le soutienne papa. Mon problème c’est comment réussir à l’oublier. Il ne mérite ni mon amour, ni mes larmes.

Le père de Sonia

Donc tu ne comptes pas faire table rase du passé et aller le voir ?

     Sonia

                Je préfère encore mourir !

Le père de Sonia

Hum, tu nourris de la rancœur à son égard et ce n’est pas bon. Je crains que cela ne te porte préjudice plus tard. Mofaddel Abderrahim disait que « La haine, l’aigreur, l’amertume et la rancune sont plus meurtrières que le venin d’un cobra ». J'espère que tu t’en souviendras!