Enemies to lovers. (pt.2)

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Pdv : Jean

Je lus les mots du brun, entièrement. Ma respiration m'avait lâché à la dernière phrase. Eren m'avait...aimé. Non pas comme un simple ami mais comme plus. C'était difficile à croire, difficile de voir la date écrite sur ce bout de papier. C'était il y a deux ans...

Il y a deux ans, quand nous étions encore au lycée. Il avait même parlé de cet événement à la montagne, encore plus vieux que cette période là. Je n'arrivais pas à l'assimiler, je ne savais pas si je devais être heureux ou triste. C'était un mélange des deux...assez étrange comme sentiment.
Sans le contrôler, une larme coula le long de ma joue et vint s'écraser sur ses mots.

— Jean ? Est-ce que ça va ?

J'essuyai vite mes larmes pour les cacher à Mikasa. Je ne l'avais pas entendue arriver.

— Heu ouais. Je...où est Eren ?

— Il est en bas avec les autres. Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en désignant le journal.

Rien. Merci pour l'info.

Je passai à côté d'elle et elle retint mon bras au passage.

— Ne te dispute pas avec lui, on est tous venu pour l'aider mais aussi pour passer du bon temps.

Son regard était sérieux, elle n'avait pas l'air de rigoler. Je décidai de l'ignorer et sortis de la pièce pour aller chercher Eren. Quand j'arrivai au salon, tout les regards se braquèrent sur moi. Connie fronça des sourcils.

— Qu'est ce qu'il y'a mec ? On dirait que t'as pleuré.

Eren qui se trouvait au milieu du groupe, s'avança et posa le carton qu'il avait dans les mains.

— AhaHaha ! tu devrais voir ta t...

Le brun s'arrêta quand il vit le carnet que je tenait dans les mains. Ses yeux passèrent de son journal à moi et il se mit à rougir.

— Où est-ce que...tu as trouvé ça ?

Sa voix était chevrotante. Il vint vers moi d'un pas hésitant puis mis une main sur son journal afin de l'extirper de mes mains. Mais je le tint avec force.

— Eren, est-ce que c'est vrai ? Ce que tu as noté dans ce journal...tu m'as vraiment aimé ?

Derrière, les autres le regardèrent étrangement.

— Attends...qu'est ce qui se passe ? Les gars ? demanda Sasha.

Est-ce que c'est vrai ? insistai-je.

Il m'arracha le livre des mains et sortit de la maison en claquant la porte. Marco vint vers moi, perdu.

— C'est quoi cette histoire..?

— Heu..rien, ça ne te concerne pas.

Je me précipitai vers la porte pour aller le retrouver. J'entendais des chuchotements derrière mon dos, ils parlaient de nous.

— ...Jean !

Trop tard, j'avais refermé la porte derrière moi. Eren se trouvait devant le perron, il tenait son journal dans les mains et ses yeux étaient légèrement rougis. Quand il m'entendit arriver, il se retourna brusquement.

— Écoute...c'était il y a deux ans. J'aurais dû jeter ce journal il y a longt..

— Est-ce que tu as toujours des sentiments pour moi Eren ?

— Quoi ? N-Non.

Il se mit dos contre moi et je le fis face. L'obligeant à me regarder.

— Et si je te disais que moi j'en avais pour toi ?

Le ton de ma voix était désespérant. J'eus tellement peur qu'il ne m'entende pas que je l'avais crié.

— Tu...quoi ?


Je caressai sa joue avec ma main avant d'embrasser ses lèvres. Elles étaient douces, j'avais rêvé d'y mettre les miennes depuis tellement de temps. Depuis ce jour où il m'avait demandé de tenir sa main.
Quand nos visages se détachèrent, Eren esquissa un sourire. Il tourna la tête et je fis de même. Nos amis nous observaient depuis la fenêtre du salon. Ils avaient tous l'air étonné, sauf Armin et Mikasa.

Quand il vit que je tenais Eren par la taille, Connie écarquilla ses yeux et tapa l'épaule de Sasha qui elle me fit un pouce en l'air. Nous étions en plein mois de décembre et de la neige était tombée la veille. Ce qui m'arrangeais car on pouvais confondre le rougissement de mes joues par le froid. L'un d'eux ouvrit la fenêtre et cria à notre encontre :

— Embrassez-vous !

— Qu'est ce qui se passe ? Je croyais qu'ils se détestaient..., ronchonna Reiner.

Ta gueule ! Tu gâches l'ambiance, lança Ymir.


Embrasse-le Jean ! relança Connie.

Avec la langue ! rajouta Sasha.

Taisez-vous bande de pervers, dit Annie.

Arrêtez, vous voyez pas qu'ils sont gênés ?

— La ferme Armin ! cria la brune.

Le regard d'Eren se reporta sur moi, son nez était rosis par le froid et ses cheveux partaient dans tout les sens au cause de la légère brise d'hiver. Je ne pus m'empêcher de sourire, rapprochant de plus en plus mon visage du siens, je le prit dans mes bras avant de l'embrasser une seconde fois. Sous les cris hystériques de Sasha et Connie.

OS Erejean/JerenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant