Chapitre 8

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-Bianca attend ! Bianca !

Il m'attrape par le coude brusquement.

-Tu peux m'écouter s'il te plait . Dit-il d'un ton autoritaire.

-Ne me touche plus jamais. Lui répondis-je furieusement en enlevant sa main sur mon bras.

Au même moment, j'entends quelqu'un sonner à la porte d'entrée. J'essuie rapidement mes larmes tout en m'efforçant de garder mon calme puis je respire profondément avant d'aller ouvrir.

-Fais chier ! lança ce dernier en se tenant dans les escaliers.

J'ouvre la porte et je tombe sur Peter avec un bouquet de roses.

Je lui fais un large sourire, en lui faisant signe de rentrer.

-Tout va bien ? Me demande-t-il en me regardant droit dans les yeux avec une mine au visage.

-Oui oui ça va ne t'inquiètes pas. Merci pour les roses, j'adore. Lui dis-je en l'embrassant passionnément.

-Salut ! Ajouta Frimzy en passant à côté de nous.

Je lui lance un regard noir.

-Salut mec ! Répondit Peter... Je croyais qu'il n'y avait personne ? Poursuivit-il en chuchotant.

Frimzy prend un livre dans le placard dans le salon, puis se dirigea vers les escaliers faisant semblant de ne pas nous remarquer.

-Viens ! allons dans ma chambre !

-Je crois pas que ce serait une bonne idée.

-Allez viens! Ne t'occupe pas de lui mon amour.

Peter finit par accepter puis il me suit pied pour pied jusqu'à l'étage.

Une fois dans ma chambre, je laisse la porte entrouverte si au cas où Frimzy voulait jouer les détectives. On est en guerre, et je vais pas laisser passer tout ce qu'il vient de dire de moi.

-Tu me trouves moche Peter ? Demandai-je nerveusement.

- Quoi ? Mais ma chérie tu es sublime ! Qui t'a fait croire que tu l'étais ?
Répond ce dernier en me caressant le visage.

- Personne ! Juste je me sens indifférente parmi toutes les autres, et ...

Il me coupa la parole !

- Eh Eh Bianca ! Arrêtes, ne te sous-estime jamais. C'est vrai que tu es différente et seule une personne différente peut reconnaître ta différence.

- Alors tu me comprends ?

- Je te comprends parfaitement mon amour ! Je te connais, je sais qui tu es, ce que tu aimes, tout ce que tu veux, alors ne te sens pas comme si tu n'avais pas ta place dans ce monde.

Je baisse les yeux un instant, et je voulais plonger en larmes. Mais il s'approche de moi et dépose un baiser sur mes lèvres.

Comment ne pas aimer ce garçon qui aime écouter les autres ? Comment ne pas aimer Peter quand il sait comment me remonter le moral, et qu'il est toujours là pour moi ?

- Écoutes Bianca ! Tu sais que je t'aime, alors dis toi toujours que tu es parfaite peut importe que la perfection n'existe pas !
Dit-il avant de me prendre dans ses bras.

Je le serre si fort dans mes bras, qu'à un moment j'ai oublié si j'étais en guerre avec Frimzy. J'oublie tout dans un lap de temps, et je voulais que cette journée avec Peter ne s'arrête pas.
Je l'embrasse passionnément, et il répond à mon baiser. Il me caressa la nuque, et descend sa main sur mes hanches. Je sens un léger frisson me parcourir le corps et j'avais une seule envie, c'était de passer à l'étape suivante.

- On ne peut pas le faire avec la présence de ton frère quand même !

- Il n'est pas mon frère !

Subitement je me mets en colère.

- Calme toi ! Pourquoi quand on parle de lui tu te mets toujours en colère Bianca ?

- Je le hais !

- Mais il t'a fait quoi pour le haïr autant ? Franchement Bianca tu abuses là !

- J'abuse ? Il m'a embrassé aujourd'hui !
Criai-je

Mais subitement je viens de remarquer l'ampleur de ce que je viens de dire. Je reste les yeux écarquillés et la bouche bée. Je sais qu'entre Peter et moi il n'y a jamais de mensonges. On se dit tout, mais ça je l'avais pas prévu de le dire, c'est sorti comme ça.

- Je suis... Je suis désolée, c'est pas ça que je voulais dire.

- Il a fait quoi ? Frimzy t'a embrassé ? C'est une blague ?

Il commence à s'énerver.

- On va pas se disputer quand même ! C'était juste un malentendu.

- Pourquoi tu me mens Bianca ? Tu sais quoi ? Vaut mieux que je m'en aille, comme ça je vais vous laisser terminer ce que vous avez commencé.

Il ouvre la porte brusquement, et j'essaie de le retenir.

"Putain qu'est-ce que j'ai fait ?"

- Peter ! Peter s'il te plaît Attends.

Mais il ne m'écoute pas. Il descend les escaliers tout en bousculant Frimzy sur son passage. Je lance un regard diabolique vers ce dernier. J'avais envie de le massacrer d'un coup. Tout ça c'est de sa faute... Peter prend la direction de la porte puis le claqua brusquement et s'en alla. Avec rage je me retourne pour monter dans ma chambre. Mais avant tout il fallait dire quelques mots à Frimzy pour qu'il dégage de chez moi et de ma vie.

Je gravis les escaliers et je me dirige tout droit vers sa chambre. J'ouvre la porte brusquement quand je le vois torse nu couché dans son lit avec le livre d'Orgueil et Préjugés entre ses mains. Je sens mon cœur fait un bond dans ma poitrine, et je savais pas si je devais entrer ou pas. Je déglutis un moment face à son corps que je ne devrais pas regarder et son pantalon qui... Putain. Je pénètre dans sa chambre et j'arrache le livre entre ses mains tout en évitant de le regarder.

Il se redresse du lit calmement puis me fusionne du regard.

- On ne t'a jamais appris de frapper avant d'entrer ? Tu te crois dans la chambre de Peter ?

Je sens la colère monter en moi.

- Tu dégages de chez moi, et loin de ma vue. Lui criai-je

- Calme toi ! Tu es toujours sur les nerfs. Franchement grandis un peu.

Ce que je hais chez lui c'est son impassibilité dans les situations délicates. Il devait répliquer, mais au lieu de ça il reste paisiblement à me regarder.

- Tu ne me fais pas peur. Tu penses que t'es qui ? Si Peter me quitte se serait de ta faute, de ta putain de faute.
Lui criai-je en m'approchant de lui pour le frapper avec rage au torse.

Rapidement il me tient la main. Je sens une boule se nouée dans ma gorge. Il me fixe droit dans les yeux, puis glissa ma main doucement sur son torse dur, rigide et protecteur.

J'avoue qu'il avait un corps parfait, mais c'est pas le moment de me perdre dans son jeu. J'essaie de retirer ma main quand subitement il approcha son visage du mien. Nos souffles étaient si proches qu'un moment j'ai pensé qu'il allait m'embrasser.

- Tu sais quoi ? Je suis pas le genre de mec qui aime se disputer, encore moins avec une gamine comme toi. Le jour où tu aurais grandi tu comprendras enfin ce qui se passe autour de toi. Murmura ce dernier dans mon oreille gauche.

J'ai eu la chair de poule un instant, puis il se détache de moi me laissant planter au milieu de sa chambre parfaitement ordonné.

- Je partirai quand ta mère me l'aurait demandé. Pour le moment c'est toi qui va dégager de ma chambre.
Lança ce dernier avec un regard diabolique.

Rapidement je prends mes jambes à mon cou pour quitter son enfer.

Septième Regard  (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant