Chapitre 4

38 7 17
                                    

- Ne me refais plus jamais ça ! Tu entends !
   Lui criai-je en lui tournant le dos.

- Je savais pas que tu ne voulais pas protéger la tasse préférée de ta mère.
  Répliqua-t-il impassiblement.

- Et comment tu sais que c'est la préférée de maman? Ah je vois, tu viens me voler tout dans cette maison.
  Ajoutai-je en m'approchant de lui en le fixant.

- Peut-être que je suis tout simplement venu chercher quelque chose qui m'appartient.

- Tu n'as rien dans cette maison ! Tu dégages s'il te plaît !
   Lançai-je furieusement.

Je lève la main pour lui donner une claque mais il me retient. Au lieu de me frapper, il me plaqua contre le mur et approche ses lèvres contre les miennes...
D'un moment je pensais qu'il allait m'embrasser; mais il effleura tout simplement ses lèvres sur les miennes. J'étais emprisonnée au dessous de lui et je pouvais pas bouger, et non plus j'allais pas crier pour attirer l'attention, sinon je serai la plus grande voleuse de mec ce soir...

Après un instant il me libère de son emprise, et d'un coup je mords mes lèvres inférieures. Je pensais qu'il n'avait pas remarqué mon geste mais non! Il l'avait vu ce que je viens de faire.

- Tu pensais que j'allais t'embrasser ?
Me demanda-t-il

- Tu n'oserais pas !
Retorquai-je

- J'ai vu que tu avais l'envie. Moi je suis un mec fidèle, en plus je vais pas taper ma sœur.

- Je suis pas ta sœur !
Lançai-je

- Un jour tu finiras par accepter pire que ça.

- Et c'est à dire ?

Il me prend brusquement par le coude puis se dirigea hors de la pièce en me traînant derrière lui comme un enfant surpris en flagrant délit.

- Voilà elle est de retour parmi nous ! Elle s'excuse pour son comportement.
Ajouta-t-il en me pinçant le bras

Et là j'y suis obligée de sourire.

- Oui ça va maintenant !
Désolée pour le bazard de tout à l'heure.
Affirmai-je en reprenant ma place. Et le dîner reprend son cours.

Je pouvais pas m'enlever l'image de mon faux-Frère dans la tête ; ses lèvres qui ont faillit se déposer sur les miennes, son parfum... Franchement, plus jamais je veux pas rester même une seconde seule avec lui. Il pourrait me violer ! Pensai-je d'un coup.

- Je t'avais dit que mon fils peut contrôler ta fille. Regarde comme elle est calme maintenant.
Ajouta mon père en souriant.

Frimzy n'a jamais été son fils, je vois pas pourquoi il lui lèche les bottes ainsi.

- Ouais j'ai vu ! Mardi le petit sera là pour les vacances. Donc je me suis dit que tu pourrais venir passer quelques semaines avec nous. Bianca sera ravie de passer du temps avec son nouveau frère.
Ajouta ma mère en s'adressant à Frimzy.

- Maman s'il te plaît !
Retorquai-je en lui disant non avec un signe de la tête ; mais elle insista.

- Oui pas de problème ! Il n'y aura pas cours. C'est un plaisir.
Ajouta ce dernier en souriant.

- Bon il faut que je parte parce qu'il est déjà tard et je vais rentrer seul.
Affirma Peter.

Il salut tout le monde et je le raccompagne jusqu'à sa moto stationnée dehors. Arrivés, je lui demande pardon pour mon comportement puis je l'embrasse. Et d'un coup je vois Frimzy devant l'entrée. "Mon Dieu il est partout !"

- Eh Peter! J'ai un service à te demander ! Tu peux raccompagner Ana pour moi s'il te plaît. Vous habitez dans la même rue. Moi je vais chez quelqu'un avec mon père ce soir.

"Quoi? Il n'a pas osé ? Je crois que je vais m'évanouir !

J'imagine même pas les mains de cette fille autour de Peter. Ses fesses sur la moto et en plus le parcours ; ils vont converser.

- Non! Peter ne pourra pas !
Retorquai-je sèchement

- Je...Je...je sais pas.... Bon Bianca, c'est ton frère, je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause d'un simple service. Je t'aime !
Dit-il en déposant ses lèvres sur les miennes.

- Bon c'est fini la romance ! Ana tu pars avec Peter. On se voit demain mon amour.
Ajouta Frimzy en lui donnant un baiser.

Je les toise. Je les hais !

Au moment où elle va monter derrière Peter je tourne les talons furieusement et je claque la porte derrière moi.
Je passe dans le couloir en sanglotant. J'arrive enfin dans ma chambre, je plonge dans mon lit avec les larmes aux yeux. Je peux pas supporter de voir mon mec emmener une autre fille sur sa moto ; surtout une fille sur qui j'ai des doutes. J'entends ma mère toquer la porte mais je n'ouvre pas. Au lieu de ça je prends une boîte de somnifère et je bois 3 là dedans. Et bientôt un profond sommeil m'empara...

Mc Fioti : Bum Bum Tam Tam🎶

Je me réveille soudainement, car une musique embaumait la maison. Je vois encore flou, alors je passe mes doigts dans les yeux un instant. Je me relève et regarde ma tête dans le miroir. Je suis grave moche et en plus je vois que je porte toujours les vêtements du dîner. J'ouvre la porte de ma chambre pour me diriger vers la salle de bain, quand soudainement quelqu'un me saute dessus, et là je me trouve planer sur le plancher.

- Bianca tu m'as tellement manqué.
Lança la petite voix innocente

- Billy? Qu'est ce que tu fais ici? T'es censé être chez grand mère.
Demandai-je en essayant de me relever.

- Aujourd'hui est mardi, c'est Frimzy qui était venu me chercher.

- Tu mens toujours toi !
Retorquai-je en m'appuyant contre le mur.

- Non il ne ment pas!
Affirma une voix en face de moi.

Oh non putain ! Pas ça !

- Frimzy !!

Rapidement j'ouvre la porte de la salle de bain et le referme derrière moi. J'étais dans un sacré état. Mon mascara avait coulé, mes cheveux étaient en désordre, puis ma robe était chiffonnée, putain j'étais laide en vrai sens du terme ; et Frimzy n'était pas censé me voir dans cet état. D'un coup j'avais envie de crier : Mamannnnnnnn!

J'entends mon petit frère crier : Weh Weh de mettre la musique et d'augmenter le volume. Rapidement j'ouvre la porte et je mets ma tête dehors.

- Personne n'ouvre cette putain de radio ! Vous avez compris. En plus vous me saouler là avec votre musique de boum Tam Tam.
Ajoutai-je en claquant la porte derrière moi.

- Tu es moche! Même très moche!
Répliquea mon petit frère en me faisant des grimaces.

- Vient on y va. Il faut écouter ta grande sœur ! On va jouer à cache-cache.
Ajouta Frimzy en lui prenant le bras.

J'avoue qu'il sait comment se comporter avec les enfants. Pourtant Moi j'ai jamais eu de patience avec eux, surtout avec Billy ; avec lui dans quelques minutes je sens mes oreilles qui prennent feu. D'un côté je suis ravie que Frimzy soit là pour le surveiller et d'un autre je suis en colère parce qu'il va gâcher mes journées...

Septième Regard  (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant