𝐴𝑠𝑝𝒉𝑜𝑑𝑒̀𝑙𝑒

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𝐴𝑠𝑝𝒉𝑜𝑑𝑒̀𝑙𝑒

*L'asphodèle est un genre de plantes de la famille des liliacés, croissant près de la Méditerranée. Elle symbolise l'estime et le regret. Dans la mythologie greco-romaine, l'asphodèle est la fleur de Persèphone (la déesse du monde souterrain).*

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- 𝕁𝕖 ne veux pas la voir... Il me fait peur...

- Non... C'est "elle" maman, pas "il".

Son corps qui, à mes yeux ressemble plus à une carcasse qu'autre chose, arrête de trembler trop occupé à se perdre dans ses pensées qui ne sont plus coordonnées. Sa notion de réalité, et du présent et passé n'est plus que souvenir, elle ne comprend plus rien, elle est délirante.

J'avais prévu qu'elle perde l'esprit, mais pas si tôt. Le bébé présent dans son ventre maternel est problématique. La conscience de cette femme s'évapore, elle ne décèle même plus les différences entre sa fille et son mari. 

- C'est qui "elle" ?

Réalité la frappe, peur s'empare de son abdomen et regret la martèle l'esprit. Je m'inquiète pour la vie qu'elle porte dans son corps fragile, si elle lui donne naissance, les larmes et la folie ne seront plus assez pour indiquer sa souffrance. Elle fera plus, elle défiera les règles de ce monde encore plus. Mon coeur me l'affirme, et j'accepte ce qu'elle me dit. 

- Ta fille, maman.

- Je n'ai pas de fille, je n'aurai jamais de fille. J-Je t'ai juste toi mon chéri, toi qui me ressembles tellement...

La sentence vient de tomber, et je sais que c'est la bonne pour elle et pour l'être humain qu'elle porte.

Je le sais, parce que je suis son fils.

- Tu vas bien ?

Le garçon, que je pense être Chifuyu, s'adresse à moi. Il porte un masque noir comme le type qui m'a attaqué, mais a pris le soin de le descendre à son menton. Mon regard passe surpris sur les deux garçons, qui eux me fixent en attendant ma réponse.

- Euh, ouais. Vous êtes là depuis... le début ?

L'hésitation dans ma question se fait remarquer et je ne la cache pas vraiment. S'il s'avère qu'ils ont tout entendu, ça veut aussi dire qu'ils ont pleins de questions à mon sujet. La principale chose que je dois empêcher. Ça s'annonce mal, très mal. L'appréhension envers leur future réponse me tord le ventre qui lui aimerait, dû à ma course au milieu de Shibuya et le choque de cette attaque surprise, évacuer le petit déjeuner que j'ai englouti ce matin. 

- Oui. , répond le blond.

- Vraiment ? Le vrai début ?

- Oui le début. , répète le même garçon.

- Le début du début ?

- Oui, le putain de début ! Du genre celui où t'insultais ton frère. , intervient le noiraud agacé.

Mon corps m'envoie le signale définitif, et d'une action soudaine, je me hâte vers la poubelle un peu plus loin, et expulse la nourriture qui gênait mon estomac depuis le début de cette journée. Ma respiration est saccadée, mon visage reste au-dessus de la poubelle en attendant que je calme mon corps nerveux. 

J'entends les appels soucieux du plus petit à mon égard, ce qui m'oblige à lever mollement la tête vers le duo. À l'aide de ma main, je camoufle ma bouche qui ne doit pas sentir la rose en voyant le dénommé Chifuyu s'avancer vers moi, accompagné de son ami, je suppose.

𝕹𝖔𝖘 𝖆̂𝖒𝖊𝖘 𝖊́𝖌𝖆𝖗𝖊́𝖊𝖘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant