LETTRE OU LEVRETTE ?

Chapitre 3

-Tu peux rester ici si tu veux. Il me ramène un verre d'eau bien frais.

-Merci mais non, je ne vais quand même pas vivre avec toi !

-Et pourquoi pas ? Ce n'est pas comme si je n'avais pas vu le monstre que tu es au réveille.

-Hey !! Je le tape en riant.

Je l'observe attentivement. Chris est comme un grand frère pour moi quoique non, on ne couche pas avec son grand-frère. On va dire un meilleure ami, un confident, il connait toute ma vie, il a été là dans les bon comme dans les pires moments de ma vie. Je crois qu'on se connait depuis l'âge de 8 ans, on a fait les 400 coups ensemble.

-Tu passes au moins la journée avec moi ? Ce n'est pas comme si tu avais quelque part où aller.

-A vrai dire je travaille aujourd'hui Mr.

-Mais ça s'est tout de suite vue très chère ! Tu es en pause-café là non ? Ou peut-être que je ne les vois pas mais tu es en pleine réunion là. Il se moque de moi

-Tu es un imbécile Chris ! Je récupère l'omelette qu'il me tend et mange. J'avoue qu'il a toujours été au petit soin avec moi. A chaque peine de cœur, à la mort de mes parents, mes fugues, mon Dieu mes fugues en y repensant j'étais vraiment stupide gamine.

-Tu ris toute seule maintenant ?

-Non je me remémorais mes fugues.

-Tes fameuses fugues qui durait 3h max ? Oui Il se met à rire dans tout l'appartement. Il est si beau quand il rit, ça fait ressortir ses fossettes.

-Je sais-tu craque encore pour ce jolie sourire, en même temps je ne peux pas t'en vouloir, il fait tomber de nombreuses culottes.

-Oh ! Tu ne manques pas d'air toi !

-La preuve ! Il me montre mes sous-vêtements au sol.

Je lui balance le torchon en sortant de table. Il est mort de rire.

Après quelques minutes il vient me rejoindre sur le canapé.

-Tu sais je suis sérieux, je veux vraiment t'aider.

-Je vais bien, ne t'en fais pas.

-C'est pour ça que tu es là, oui bien sûr. Il savait, il me connaissait mieux que personne, je ne pouvais pas faire semblant il connaissait chaque mimique, chaque rictus, je ne pouvais pas lui mentir.

Au moment où il ouvre la bouche, je pose mon assiette sur la table basse et l'embrasse.

-Non Aly, je sais ce que tu cherches, non on ne peut pas.

-Si on peut... Je l'embrasse le cou, le torse, fais descendre ma main de plus en plus bas.

-Aly.... Il penche la tête en arrière, serre des poings je n'ai pas le temps de glisser ma main dans son boxeur qu'il me pousse contre le canapé.

***

La sonnerie de mon téléphone me réveille, je regarde autour de moi il fait noir.

-J'ai dormi combien de temps ? Je sors du canapé, récupère mon téléphone. Il est 21h, j'ai dormi toute l'après-midi ? Je baille contre mon poing, vérifie mes messages, appels, emails.

-Super je suis renvoyé !

-Tu t'attendais à quoi ? Tu ne vas jamais au boulot ! Il sort du couloir peu éclairé.

-Clara a appelé je lui ai dit que tu dormais ici cette nuit. Il prend son manteau et se dirige vers la porte.

Je vais bosser, j'ai fait le diner, tu n'auras qu'à mettre l'assiette dans le lave-vaisselle.

Il me fait un signe de la main et claque la porte. Habituellement il m'embrasse le front me prend dans ses bras. Ce soir il est froid, je ne sais pas ce qui se passe, peut-être que j'ai fait un truc qu'il ne fallait pas. Je réfléchis.

-Naaaan !! Pas après tout ça.

Je me prends des pommes de terre et du saumon. J'avais oublié que Mr était végétarien.

Comme une folle envie, je profite de son absence pour récupérer une feuille de papier dans l'imprimante et m'installer confortablement sur la table basse.

Et à cet instant, je me laisse aller sur cette feuille de papier, j'écris, j'écris

Jusqu'à épuisement ...