Chapitre 22 : Infiltration infructueuse (partie 2)

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Plusieurs couloirs s'entortillaient sous nos yeux, et je repérai soudain le couloir B. J'allai entrainé mon ami avec moi vers ce couloir, mais soudain, des coups de feu retentirent, et la sirène muette que Térésa avait déclenché quelques minutes plus tôt devint bruyante, emplissant nos oreilles et faisant courir les scientifiques apeurés dans tous les sens. Janson s'approcha de nous, un sourire malsain et victorieux au coin des lèvres, tandis que Newt pris mon bras pour que nous nous mettions à l'abri.

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PDV Minho:

Je tentai de faire taire les peurs sourdes que ces enfoirés de scientifiques avaient mis dans ma tête ces derniers mois avec leurs expériences, en vain. A ces peurs venaient s'ajouter l'inquiétude que j'avais pour Elena depuis qu'elle avait essayé de nous délivrer. Qui sait ce qu'elle pouvait être en train de subir en ce moment-même... Ça me rongeait tellement.

Dans la cellule que je partageais avec deux jeunes garçons et une petite fille qui ne devait pas avoir plus de 11 ans, seules les larmes, les sanglots troublaient le silence. Voilà qui ne m'aidait pas à me calmer et à m'apaiser. J'avais envie de me redresser de ma couchette inconfortable et de rassurer par tous les moyens ces jeunes enfants qui avaient vécus bien trop d'horreurs pour leur jeune âge, mais je n'avais pas les mots. D'ailleurs, quel mots utiliser ? 

Puis un cliquetis retentit, et la porte de notre cellule s'ouvrit. Un homme en blouse blanche, aux cheveux grisonnants et au regard sévère nous jaugeât tous les quatre du regard. Je m'étais redressé sur ma couchette, et à l'instar de mes trois compagnons, retenait mon souffle. Les expériences étaient censées être finies pour aujourd'hui, vu l'heure tardive. 

"- Sujet A. 07, appela-t-il, tandis que les enfants soupiraient silencieusement de soulagement. 

Je me levai, et laissai les deux gardes en combinaison noire m'attraper les poignets. Je ne savais pas où il m'amenaient à cette heure tardive et pour quoi, mais je n'étais pas très rassuré. Cependant, la fatigue et la douleur de mon corps et de mon esprit surpassait de beaucoup mon inquiétude. Et puis, maintenant, j'avais l'habitude. 

Les gardes, me poussèrent à l'intérieur d'un des ascenseurs. Ils attendirent que le scientifique bourru entre aussi puis appuyèrent sur le dernier bouton. Je fronçai les sourcils. Je n'avais encore jamais été là-bas. Que diable ces foutus scientifique me voulaient-ils encore ?

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Les paupières lourdes, le ventre en déroute. Une affreuse envie de vomir. J'entendais des voix, sûrement celles des scientifiques. Je sentais la seringue, le liquide qui en coulait et la douleur, mais tout me semblait lointain, comme dans un rêve. Douloureux, épuisant. Je m'accrochais à la réalité, bien que je ne fût pas certain qu'elle soit plus agréable. En réalité, j'aurais bien aimé tout lâcher. 

Ma tête me tournait, et ce fût cette désagréable sensation de vertige qui me ramena à l'état de conscience. J'ouvris les yeux, pour m'apercevoir que j'étais allongé sur un lit médical, ce qui me changeait du fauteuil cauchemardesque auquel j'étais habitué. Mais à l'instar du fauteuil habituel, mes poignets et mes chevilles étaient fixées au lit par de gros bracelets de cuir. Je relevai la tête, mais la reposai vite sur le lit en fermant les yeux lorsque je vis des scientifiques s'approcher de moi. Je les entendis s'éloigner, alors j'en profitai pour regarder la pièce bleue étrange dans laquelle on m'avait emmené. Il n'y avait que peu de lumière, et je n'y voyait pas grand chose. 

Un son me fit tourner la tête à ma droite, et ma confusion fut immédiatement remplacée par une colère sans nom, mêlée à une peine immense. En effet, Elena était allongée sur un lit semblable au mien, son corps frêle enfermé sous des liens semblables à ceux que j'avait aux poignés, ainsi qu'un en dessous de la poitrine. Elle n'avait pas l'air consciente, mais son visage était tendu par la douleur, et elle haletait bruyamment. La voir ainsi était insupportable, et autrement plus douloureux que n'importe quoi de ce que ces foutus scientifiques pouvait me faire. 

Le remède mortel : des choix pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant