recueil

Soldats

12 décembre xxxx

Ma cher jumelle,

      Dans la dernière missive que j'ai reçu de ta part tu me demandes de reste en vie.      Malheureusement, je me trouve dans l'incapacité de tant faire la promesse.                                                         Je suis heureux de savoir que tu as trouvée ta paire, et de savoir qu'il sera présent pour assurer ta protection dans le triste cas où je ne puisse revenir.

       Nous sommes tous tombés de haut en voyant le nombre d'ennemi conséquent dans les camps adverse. Nous avons été terriblement naïfs de croire que nous serrions de retour, retour au complet pour fêter noël à vos côtés.
        A tes côtés ma sœur, comme aux côtés de ton fiançais, de mère et de

-BRANDISSEZ VOS LAMES,  ILS ARRIVENT!

Le soldat par automatisme mit la lettre dans sa poche intérieur au niveau de son coeur , attrapa son épée et ses dagues,

pour sortir se battre et défendre ses valeurs.

La neige était partout et diminuait sa vision,

elle le rendait lent et le froid le faisait trembler,

enfin c'est ce qu'il se disait , car le sentiment de peur omniprésent n'aidait pas forcement.

Il ne voyait pas seulement   la neige tomber, non il les voyait eux tomber, sombrer, mourir, tacher la neige d'un blanc immaculé de leurs sangs carmins, 

les yeux ouverts pour certains, d'autres étaient quant à eux en morceaux.

Le pauvre homme voyait chacun de ses camarades s'effondrait 

Un par Un.

Déconcentré par la vue de la chute de son meilleur ami, il ne vit pas la lame porteuse de mort de l'adversaire qui s'abattit sur sa nuque.

7 secondes.

C'est le temps pendant lequel il vit défiler l'entièreté de sa vie et pendant lequel il pensa ces derniers mots;

        Je suis désolé petite soeur...

Puis il sombra dans le néant et la faucheuse apporta le calme a son âmes.

Une larme, puis deux, puis un torrent coula de ses yeux, 

elle s'effondra genoux a terre, son fiancé la rattrapa de justesse.

Quand elle vue la lettre jaune, elle comprit que l'une de ses plus grandes peurs venaient de se réaliser ,

Il était mort, oui mort, il ne reviendra jamais, lui et son humour douteux, ses farces et son sourire radieux qui était a peu de chose près  identiques au sien, son frère, son frère jumeau, était mort. Mort au front pour protéger et défendre leurs valeurs.

Son fiancé ne savait plus quoi faire il l'aimait et ça le détruisait de la voir, elle, la femme qu'il amie tant et pour qui il donnerait sa vie dans cet état . il en venait a détesté son défunt beau-frère et a le trouvait d'un égoïsme sans nom en mourant la laissant comme ça. Mais il savait aussi que cela n'avait rien a voir, et il s'en voulut presque aussitôt  d'avoir penser ainsi.

Alors il lui donna lettre que des soldats avaient retrouvé dans la poche de sa veste et la lui remis.

Elle pleura encore plus si cela était possible.

Mais elle ne la lut pas, et elle ne la lira jamais, elle n'en a jamais était capable. Elle se disait au fond d'elle que temps qu'elle n'aurai pas lut cette lettre il y aurait encore une chance qu'il la termine un jour.

L'Espoir. 

Le Déni.

Mais c'était trop tard.

Elle avait perdu son frère, sa moitié, son confident.

On ne fait jamais le deuil de ce genre de perte.

On apprends juste a vivre avec les souvenirs d'une vie passé et la douleur de ce vide qui ne sera jamais comblé par quoi que ce soit, par qui que se soit.