Chapitre 6: La chose dans les bois...

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«Tu veux dire qu'il y a des gens qui vont entrer dans cette forêt pour te retrouver? Ce n'est pas une bonne idée.» Dit Érika avec crainte. Jeanne allait demander pourquoi quand un bruit sourd la fit sursauter.

7 P.M
Érika se leva et parti chercher un objet dans un placard près du frigo. Un revolver argenté. Elle le charge dans le plus grand des calmes et s'avance silencieusement vers la porte en faisant signe à Jeanne de se taire. Elle ouvrit la porte d'un coup sec et tendit son bras tenant le fusil vers l'entrée de la porte en mettant son doigt sur la gâchette, histoire de pouvoir tirer à tout moment. Les cinq personnes à la porte se mirent à s'expliquer de la manière la plus brève possible afin d'éviter d'avoir une balle en plein crâne et de se vider de leur sang sur le pas de la porte. Il y avait trois garçons et deux filles. Une des filles se mit à crier tandis que l'autre se cacha derrière un grand garçon musclé et blond sans émettre un son. Le premier qui parla fut un gars, le plus petit. Il avait de longs cheveux qui lui cachaient une partie du visage et de jolis yeux bruns. Il se mit à parler d'une voix calme et posée: «Mon nom est Matthieu et voici mes amis Véronique, Lilianne, Jack et Louis. Nous cherchons une certaine Jeanne, c'est notre amie et nous nous inquiétons pour elle parce qu'elle n'est plus dans sa tente. Nous avons remarqué son absence ce matin et nous sommes partis à sa recherche. Nous avo-» «N'en dites pas plus, elle est ici. Entrez.» Coupa Érika d'un ton sec. Véronique s'arrêta de sangloter et s'avança d'un pas incertain vers la cadre de la porte. Les autres firent de même peu après. Jeanne baissa la tête, honteuse de s'être enfuie pour une connerie pareille. Véronique s'approcha d'elle lentement et lui toucha l'épaule. Jeanne grimaça de douleur et Véronique retira sa main rapidement en bafouillant des excuses maladroites. Lilianne s'approcha ensuite et lui demanda pourquoi elle s'était enfuie de cette façon. Un long silence s'installa. Érika le brisa, aussi maladroit cela puisse être, au moins c'était fait. «Euhhhh, vous n'avez rien...croisé sur votre chemin par hasard?» Matthieu lui dit qu'ils n'avaient rien aperçu sauf qu'ils avaient sursautés en percevant un mouvement près d'eux, dans les bois.
«Oh non... on est foutus» Dit Érika en pleurant presque. Véronique, qui commençait à paniquer, demanda rapidement à la jeune femme pourquoi elle disait ça. «Eh bien... tout a commencé quand j'étais jeune. Mes parents avaient acheté un énorme terrain sur une falaise surélevée par rapport à la forêt où nous nous trouvons présentement. Tout ce passait bien jusqu'à cette nuit là. Le soleil venait de se coucher ma mère et moi lavions la vaisselle du souper. J'étais enfant unique et je devais avoir environ 10 ans à cette époque. Il y a huit ans. Mon père était parti chasser un animal qui mangeait les pousses dans son champ. Cela faisait deux semaines que mon père le traqueait sans merci. Il avait installé des pièges et ma mère m'avait interdit d'aller jouer près de la forêt à cause des pièges. C'était des pièges à ours, si je me rappelle bien. Le genre de piège avec d'énormes dents en métal qui vous sectionne la jambe en deux si vous aviez le malheur d'y poser le pied. Bref, après avoir fini la vaisselle je suis sortie dehors et se que j'ai vu à ce moment là me suivra toute ma sainte vie. Il y avait mon père, pendu à un arbre, retenu et pendu par ses propres intestins. Il avait un trou béant dans le ventre et un mélange de liquides se mélangeaient en s'écoulant par giclées sur l'herbe du jardin. Je suis restée là un moment, en fixant cette scène, en la laissant se graver dans mon esprit de manière indélébile. Après plusieurs minutes, je suis sortie de ma léthargie et j'ai couru chercher ma mère. Mais il était trop tard. Elle était dans la cuisine, ses bras pendouillaient le long de son corps mollement. Elle était étendue sur le plancher de la cuisine, de manière presque religieuse. Ses yeux avaient été enlevés et étaient plantés dans ses ongles. Sa gorge avait été tranchée et du sang se répandait sur le carrelage en prélart de la cuisine. Un couteau était planté dans son abdomen. Sur la table, une tarte à la frangipane encore chaude était en train de refroidir. Je me suis enfuie le plus loin possible et j'ai couru en contre-bas dans la forêt. Mon père avait une cabane de chasse au bout d'un petit chemin en terre tapée. J'y allais souvent pour être tranquille. Je m'y suis rendue et j'habite ici depuis tout ce temps. Mais ce n'est pas fini, à chaque année, une fois par soir, il tue les voyageurs imprudents ou n'importe qui s'aventure dans "sa" forêt sans protection.» Finit finalement Érika. Les autres prirent le temps d'avaler la nouvelle et regardèrent Érika avec un mélange de compassion et de crainte dans le regard. Personne ne parla pendant un moment, chacun perdu dans ses pensées respectives et ses réflexions. Lilianne rompit le silence en ajoutant sincèrement «Je suis désolée de ce qui t'es arrivée, mais comment sais tu qu'il tue des gens?»
«Je le sais, c'est tout.» Dit simplement Érika. «Ça doit être lui (ou elle on sait jamais) qui a volé les pneus de ma camionette!!!» S'exclama Jack. Tous analysèrent cette dernière information dans un autre interminable silence. Matthieu se rendit à l'évidence que ce n'était pas prudent de sortir alors que le crépuscule commençait à l'extérieur avec cette...chose dans la forêt. Il fit par de son raisonnement à Érika. Cette dernière leur présenta une chambre d'ami, l'ancien atelier de son père. Il y avait deux matelas posés sur le sol en bois de chêne de la cabane. Il y avait aussi un poêle à bois au fond de la pièce.
10 P.M
Jack décida de dormir avec Jeanne dans la pièce principale, sur le matelas simple. Érika dormirait dans sa chambre et les autres dans l'ancien atelier. Ils se couchèrent en pensant à tout se qu'ils venaient d'apprendre. Une nouvelle idée venait de germer dans l'esprit de Matthieu. Pour coincer ce malade et le mettre hors d'état de nuire, ils devaient retourner où avaient été commis les premiers meutres connus par Érika.
Dans la maison du carnage.
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Coucou bande de poires!!! 🍐😊
C'est mon plus long chapitrounet jusqu'à maintenant et j'en suis fière 😊
1125 mots!!!! Like a boss 😎
*En multimédia: mini chibi d'Érika et en audio l'instrumental de The way I am de Eminem.👌*
Vote and comment little fruits 😘✌️

Nao<3

Lost in the woods...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant