Chapitre 8: La grange

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Devant eux, au loin, se tenait une grange. Une atmosphère sinistre se dégageait de cet endroit à des kilomètres à la ronde. Ils étaient à environ 95 mètres de la grange. Ils allaient déposer leurs sacs quand ils entendirent quelqu'un crier.

4:10 P.M
Ils firent tous volte-face rapidement pour voir...Érika, à bout de souffle, tenant un des sacs de préparatifs du groupe. «Vous l'avez oublié. Je suis contente d'avoir réussi à vous rattraper. Tout va bien?» En posant cette question, elle déposa le sac aux pieds de Jack. «Tu nous as juste fait peur. On est tous à cran ce n'est pas ta faute.» Dit ce dernier. Érika s'excusa et remit son revolver à Jeanne. Cette dernière lui demanda pourquoi elle lui donnait son seul moyen de défense. Érika expliqua qu'elle ne voulait pas que quelqu'un soit sans défense dans cette grange. «Tout le monde a une arme?» Demanda-elle. Les jeunes ouvrirent le vieux sac de gym pour prendre les armes. La lunette de précision du Dragunov était dans la boîte de munitions de l'arme en question. Lilianne prit le fusil de précision (Le Dragunov) et le remit à Matthieu parce que selon le groupe, c'était lui qui visait le mieux. Ensuite, Jack, qui n'était pas très familier avec les armes, pris le colt anaconda (Le revolver). L'Ithaca 37 (Le fusil à pompe) fut remit à Louis parce qu'il était le plus costaud et que ce genre d'arme avait un grand recul. Lilianne pris le (la?) vierling (La carabine) à double canon. Il ne restait que Véronique. «Oh non, on a plus d'armes pour toi. As-tu quelque chose?» Demanda Jeanne. Véronique pris le couteau de chasse dans sa poche et le montra au groupe. Ils décidèrent que Véronique resterait près de Louis pour la protéger. Érika décida finalement de se joindre à eux, histoire de faire la lumière sur ce carnage une bonne fois pour toutes.
Ils avaient trois sacs (Avec celui qu'Érika venait d'apporter.) Ils mirent chacun environ 5 munitions de chaque arme dans leurs poches de pull ou de pantalon, pour ne pas en manquer.

4:25 P.M
Ils se tenaient en rang serré, Matthieu et Louis au milieu, suivi de Véronique derrière Louis et de Lilianne en biais derrière Matthieu pour avoir un bon champ de vision et une ligne de tir suffisamment éloignée pour ne pas blesser quelqu'un. Jeanne était derrière Jack, en lui tenant fermement les épaules de son bras valide. Ce dernier (Pas le bras de Jeanne je parle de Jack) était en avant du groupe et tendait nerveusement son bras tenant son arme chargée devant lui, et sa respiration était fortement irrégulière. Jack repoussa délicatement la main de Jeanne de sur son épaule pour fouiller dans son sac. Il en sortit une gourde dans son sac et la vida à grandes lampées saccadés. Érika se trouvait à côté de Jeanne et elle la tenait comme une bouée de sauvetage, à cause du stress.. Ils commencèrent à marcher plus rapidement vers la grange tout en gardant la même position de défense. Quand ils arrivèrent près de l'énorme porte de la grange, Érika se mit à sangloter bruyamment et s'effondra presque au sol. Jack se retourna juste à temps pour la saisir fermement par le poignet et il la secoua légèrement pour lui faire reprendre ses esprits. Elle se redressa et essuya doucement ses larmes du revers de la main. Tout cela allait être éprouvant pour elle mais c'était nécessaire. Pour passer à autre chose pour de bon. Érika s'approcha doucement de la porte, les yeux fermés, en tendant son bras vers la porte. Quand le bout de ses doigts touchèrent la poignée, elle frissona et ouvrit les yeux. La poignée était recouverte d'une croûte brune, du sang séché. Elle retira vivement sa main. «Bon, arrêtez les plaisenteries et entrons putain!» Dit Lilianne en s'impatientant. Elle tourna rapidement la poignée du bout des doigts et poussa la porte de la paume de sa main. Ils prirent leur courage à deux mains et entrèrent. «On ne se sépare pas. On reste tous ensemble.» Dit Matthieu. Personne ne répondit.

4:30 P.M
Ils avançaient prudement et se suivaient à pas feutrés. Ils étaient rendus dans la cuisine. La grande table à manger au milieu de la pièce était pourrie et elle semblait prête à s'effondrer à tout moment. Une odeur de décomposition avancée emplissait l'air et les poumons des jeunes. Louis se détacha du groupe et traversa la pièce tout en chargeant son arme. Il tourna le coin et se qu'il vit le marquera jusqu'à sa mort. Un corps putréfié était étendu sur le sol. Il ne restait presque plus de chair sur le corps et des vers blancs grouillaient de partout sur la pauvre femme. Il lâcha un cri de dégoût et le reste du groupe s'approcha. Véronique se pencha et vomit son dîner sur le sol en décomposition de la maison. Ils avaient tous le cœur au bord des lèvres, mais ils devaient tous continuer, pour Érika. Cette dernière ne parlait plus et ne pleurait plus. Ses blessures enfouies étaient réouvertes.
Ils enjambèrent le cadavre et ouvrirent la porte menant à l'extérieur. C'était étrange que toutes les portes soient fermés, Érika se souvenait être entrée en trombe dans la cuisine sans fermer la porte et en faisant tomber de la vaisselle. Elle s'était aussi enfuie en poussant la porte d'entrée de toutes ses forces et en courant sans se retourner. Quelqu'un était revenu pour fermer les portes et tout replacer. Il reviendra peut-être pour moi se dit Érika. Cette pensée la fit frissonner. Quand il atteignirent la cour, un élan de nostalgie la submergea.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 07, 2015 ⏰

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