La marche brute de nos chevaux dans ces chemins bouilleux est le seul bruit qu'on puisse entendre autour de cette forêt. L'air y est humide et froide gelant mon visage découvert. C'était le signe que l'écosse n'était plus très loins après qu'on est prit un navire marchand et effectués une semaine de cheval. Les nuits étaient difficiles et les journées répétitives, ce n'était pas aussi fantastique comme voyage, surtout avec une ambiance tendue. Nous étions proche de nous quitter, et mes sentiments me hurlent tant physiquement que moralement de ne pas rejoindre ma cousine où mes frères y sont sûrement déjà pour me ramener de force dans le domaine familiale.
- Avance.
La voix d'Uda n'est plus celle qui m'avait susurrée toute une nuit que j'étais la plus belle femme qu'il puisse rencontrer. Sans le vouloir, une larme coule sur ma joue puis plusieurs s'enfuient. Mon cheval s'arrête lorsque Uda tira fermement sur la corde qui lie nos chevaux. Il marmonne quelques mots étrangers avant de descendre de son cheval et de se diriger vers le mien. Ses mains fermes me porte pour me faire descendre et m'entraîne en dehors du chemin où il attache les chevaux.
À quelques mètres de nos biens, Uda m'attire contre un grand chêne où il se mit à soulever ma chute de robe. Mon coeur battant de plus en plus fort, je tente de chercher son regard mais il enfonce son visage dans ma poitrine quand il fut en moi.
- Uda regarde moi...
Il continua ses mouvements brutes et sans patiences en m'ignorant. Mes larmes se multipliant, je supplie Uda de me regarder mais il ne fit rien jusqu'à la fin.
Mes collants en laines relevées et mes bas correctement mis, je sèche difficilement mes joues humides. Malgré qu'il m'est fait l'amour pour me consoler à sa façon, je n'ai pas ressentie ce qui nous liés. Il était comme absent et je me sens extrêmement blessée par ce comportement. Ce dernier détache les chevaux avec cette expression neutre sur son visage.
- Pourquoi es-tu si cruel?
Il grimace en caressant son cheval avant d'y monter.
- Allons-y Dame Ingrid.
Cette politesse m'envoie une flèche dans le coeur qu'est aussi poignante que ces mots. Donc, nous allons nous quitter de cette façon?
À une colline de la propriété d'un marchand fortuné de l'écosse, une nausée apparait. Je m'enfuis entre deux buissons pour y cracher tous ces émotions mélangées. Uda me tendit une gourde pour me rafraichir ce que je l'en remercie avec une amertume qui n'est pas effacé.
- Allons loger dans une auberge du village pas très loin, demain nous reprendrons la route.
Je ne trouve aucune objections à attendre quelques heures de plus avant mon ascension vers une vie ennuyeuse et morne.
Le bain déborde d'eau chaude dès que je trempe ma jambe. J'escalade doucement la baignoire en métal et y plonge une seconde mon visage avant de le ressortir. Un bruit d'une flaque d'eau attira mon regard sur ce Danois assit au bord du muret en pierre se frottant le corps couvert de blessures plus ou moins récente avec une brosse imbibée de savon. Se rinçant une nouvelle fois, mes yeux sont automatiquement attirés par son physique, dont ses muscles s'étendent à chacun de ses gestes. Un étrange frisson remua mon bas ventre et mes cuisses furent obligées de se coller. Alors qu'il essorait ses cheveux brun, ses yeux se posèrent sur moi. Quelque chose l'avait blessé lui aussi tantôt et maintenant il semble plus calme. Gand et imposant, il réussit à se trouver une place dans ce bain. Lui comme moi, ne parlons guère, jusqu'à que je sente une part de tendresse de sa part quand sa main touche ma cheville.
- Raconte moi, d'où tu viens Ingrid.
Je m'enfonce d'avantage dans l'eau à cette demande.
- Ma mère était la troisième fille d'un Duc et mon père est un noble. Je suis la dernière et l'unique fille après trois ainés.
- Une jeune noble s'exile d'elle même de son pays, pourquoi?
Nerveuse de ces questions liées à des sujets sensibles me pousse à vouloir ignorer mon voisin mais sa main sur ma cheville se fit plus ferme.
- Je n'ai pas envie de parler de moi.
- C'est la seule chose que je connaitrais de toi.
Un sursaut comprime mon coeur dans ma poitrine. Je jette un oeil à Uda qui se penche vers moi. Près de moi, nous nous occupions pas de l'eau valsant sur le sol mais de l'un et de l'autre. Ma main caresse sa joue dont mon pousse frôle sa courte barbe puis nous nous embrassons. Il me fit contre lui en reculant contre le dossier du bain. Nos bouches se séparent d'un souffle lent.
- Dis-moi ce qui t'a amené à moi?
- Ma mère.
Je touche nerveusement son torse puis continua :
- Elle m'a forcé à des rendez-vous de plaisance avec des hommes de haut rang. Je n'étais pas prête à me marier et elle ne le comprenait pas.
De lui-même, il presse ses lèvres contre les miennes avant de nous sortir de ce bain.
- Savoir qu'un homme posera ses mains sur toi, m'insupporte, rumine t-il.
Malgré moi, un sourire s'esquisse sur mes lèvres ce qui émoustilla Uda. Nous tombons sur le lit avec un sourire complice.
- Je préfère te voir sourire que de pleurer.
Il me couvre de baisés doux et chauds sur ma peau humide qu'il choie comparé à notre virée dans la forêt.
À l'aube, mon cheval s'arrête avant la traversée en direction du manoir. Derrière moi, Uda tire ses rennes vers l'opposition mais tourne une dernière fois son visage vers moi.
- Je t'aime Uda, chuchotai-je avant de le voir galoper au fin fond de la vallée.
Quelques choses en moi se brisa à cet instant. C'était la fin de notre histoire.
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Le Danois
FantasyUne française en exile et un guerrier barbare. Ils tombèrent l'un sur l'autre par hasard sous une nuit d'étoiles. Lui voulait la mettre dans son lit et elle le méprisait. L'échange de cette seule nuit fut le commencement d'une triste et belle histoi...