Chapitre 6

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Le Duc Villette était fière et impatient de se marier avec moi, mais lorsque j'ai annoncé ma grossesse à ma famille à 3 mois du mariage, je n'ai plus entendue parlé de lui et mes parents ne semblaient plus du tout porter d'intérêt pour moi. C'est de cette façon que j'ai pu disparaître en toute sérénité de chez moi pour retrouver l'homme que j'ai toujours voulu. Mais ce danois ne pense qu'à son honneur et sa fierté. Comment peut-il me poser une telle question?

Après quelques heures de chevauché, je m'arrête en pleine forêt dont les recoins sont similaires à un labyrinthe. Ma grossesse ne permettait pas de rester aussi longtemps sur un cheval et j'en ressentais les effets. Soudain, mes oreilles tendent aux bruits de chevauchements qui battent la terres battues. Je n'avais pas le temps de m'éloigner que trois inconnues encerclent mon cheval. À leurs tenues de guerriers, et les marteaux et épées qui dépassés de leur dos, je devinais assez bien qu'ils me laisseraient pas reprendre ma route tranquillement. Mon cheval recul brusquement à l'approche de l'un d'eux qui me parlait dans sa langue.

- L-laissez-moi...

Il attrape le mord de ma monture et insiste en tirant mon bras pour que je descende mais l'apparition vive d'un autre guerrier ralentit l'action des hommes.

- Uda, que fais-tu si loin de ta contrée?

- Et toi Friis, pourquoi t'en rapproches-tu?

- Je voulais rendre visite à ton frère...pour lui trancher la gorge!

Les traits déformés par la rage, cet homme menaçait clairement Uda qui garda son sang froid.

- Il n'est pas dans la région.

- Je veux vérifier par moi-même.

- Ne pose pas un pied dans mon domaine Friis ou mes hommes te le feront regretter.

Ces mots tranchant comme une lame polit pendant des heures tut l'homme. Uda prit mes rennes et m'emmène avec lui.

- Uda!

À l'appel de son prénom, il se tourna légèrement.

- Laisse cette étrangère ici, mes hommes ont besoin d'un divertissement.

- Elle n'est pas disponible.

- Parce qu'elle porte un enfant? Depuis quand joues-tu les saints Uda? rigole le guerrier.

Je su qu'ils parlèrent de moi en ayant un échange bref de Uda.

- Det er min kone. *C'est ma femme

La réponse de Uda fit taire le rire des guerriers. Qu'avait-il dit?

Il était trop tard pour que nous retournons dans le village. Alors nous avons trouvé un endroit pour camper. Tout au long de la route, il n'a pas prononcé un mot et je n'ai pas osé imposé ma voix. Désormais, tout ce qui comptait c'est qu'il soit revenue vers moi.

Les braises du feu cuit le lapin qu'à chasser Uda pour le dîner. Je n'avais aucunement envie de manger de la viande, rien que d'imaginer le goût j'en ai la nausée. Mais, je devais manger ou je risquais de mettre en danger le bébé. La neige congelant tout mon corps, je me rapproche au mieux du feu. Seulement une autre chaleur m'accorde un confort inestimable. Uda s'était déplacé derrière moi et sa cape me couvre tout entière.

- Merci.

Il enfouit son visage dans mon cou et me chuchota quelque chose dans sa langue me faisant frissonner. Et voilà que ses grandes mains couvrent mon ventre. Touchée par ses gestes, je ne pus m'empêcher de me retourner pour l'enlacer. Nos fronts collés, j'hésite à l'embrasser de peur qu'il me repousse mais l'appuie de ses mains sur mes reins m'incitant à sauter le pas, attirent mes lèvres contre les siennes. C'est doux... Je frémis à sa voix rauque qui gémit contre ma bouche quand je me délie de notre baisé. Il m'embrasse à nouveau et cette fois ce fut avec une passion dévorante. Néanmoins, ces retrouvailles que je rêvais tant s'estompe lorsque je sentis mes cuisses se tremper.

- Oh mon dieu..., dis-je en regardant droit dans les yeux Uda.

Son regard s'écarquillent en comprenant ma réaction.

- Ingrid...bon sang!

Il me porte aussitôt dans ses bras et alla me poser sur sa monture, mais je l'arrête à grand cris.

- Je le sens! je le sens! C'est trop tard!

Uda resta immobile une seconde puis me dépose contre un tronc d'arbre. Les contactions se multipliant, je tente de souffler comme me l'a conseillée ma gouvernante lorsque le moment sera venue. Mais la douleur me force à hurler à travers toute la forêt.

- Ingrid, dis moi quoi faire, me gronde t-il.

- Tu penses que je suis en état de savoir quoi...

Je serre tout d'un coup son bras à l'avalanche que provoque cette centième contraction.

- Regarde, lui dis-je.

Il soulève ma robe septique et ses sourcils épais se froncent d'avantage comme si qu'il avait vu l'impossible.

- Sa tête est là.

- Il faut que je pousse.

- Ingrid...

- Tu peux le faire Uda, j'ai confiance en toi.

Il se redresse, enlève sa cape de fourrure pour la mettre entre mes cuisses.

- Je compte jusqu'à 3, 1...2...

Ma limite atteint, je pousse de toute mes forces. La forêt tout entière fut secouée durant ces longues minutes.

Le cris d'un bébé ouvre à nouveau mes paupières qu'étaient fermées après l'épuisement des mes efforts. Je vois Uda couper le cordon de sa dague et il se mit à bercer ce petit être aux cheveux blond. Uda, essuie délicatement le bébé avant de le couvrir de sa cape pour qu'il n'est pas froid.

- C'est un garçon, sourit-il.
Les larmes aux yeux, Uda me les essuie pour que j'admire notre adorable enfant. Malgré la joie ce fut des larmes qui s'expriment sur mon visage. Il est si beau.
- Espérons qu'il soit moins égoïste que son père.

Mon danois me jette un regard sachant pertinemment que je parle de lui et uniquement de lui. Il s'assoit à côté de moi m'aidant à me redresser et dépose notre fils dans mes bras. Ses joues toutes rouges à cause de ses pleures et ses mains gigotants, je les touche avec fascination. La vie est incroyable.

- Je t'aime Ingrid.

Un sourire s'esquisse naturellement sur mon visage. Il embrasse mon front et répète une fois de plus ces mots qui seront gravés toute ma vie dans mon coeur.

Le DanoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant